Djibouti : Près de 42.600 personnes en situation d’insécurité alimentaire grave
Source : Afriquinfos du 15/07/2013
CC BY SA CharlesFred. Bateaux de pêche, port de Djibouti
« La principale carence à Djibouti concerne le manque cruel de moyens des partenaires. Les partenaires ne possèdent pas les compétences techniques pour développer des activités susceptibles d’améliorer la production agricole ou de conserver leurs biens matériels », a-t-il expliqué, en rappelant que les sécheresses récurrentes ont réduit les biens de la population vulnérable en réduisant leur cheptel.
Toujours selon ce haut fonctionnaire des Nations Unies, « la pénurie d’eau est également un problème majeur, et au cours des prochains mois, Djibouti, qui est un pays importateur net de denrées alimentaires, pourrait connaître une détérioration de la sécurité alimentaire en ce début de période de soudure. Les prix élevés des denrées alimentaires et l’explosion du chômage pourraient encore aggraver la situation ».
D’après une mise à jour du Réseau des systèmes d’alerte précoce contre la famine (FEWS NET), l’insécurité alimentaire, qui touche les ménages pauvres dans les quartiers de la ville de Djibouti que sont Balbala, Radiska et Baulaos, risque d’augmenter tout en restant en phase de stress à cause d’une réduction considérable des opportunités d’emploi.
Les zones urbaines et périurbaines de Djibouti, ainsi que les communautés d’éleveurs dans les zones rurales, sont parmi les plus touchées par l’insécurité alimentaire.
« L’insécurité alimentaire grave devrait s’accentuer dans les foyers pauvres du sud-est (le long de la frontière) et les régions pastorales d’Obock au cours du mois de septembre », a ajouté FEWS NET.
Une fiche d’information de l’Office d’aide humanitaire de la Commission européenne (ECHO) ajoute que depuis 2005, Djibouti souffre de plus en plus d’une pénurie d’eau en raison des faibles précipitations.
« Cela a conduit à une diminution des sources d’eau et des pâturages pour le bétail. Par conséquent, le pays connaît de graves déficits alimentaires. Les communautés rurales et les personnes dépendantes des activités pastorales sont particulièrement touchées », précise la fiche d’information.