Djibouti : la Banque mondiale vient au secours de l’opposition
Ce mercredi 08 mai 2013, en quête d’une légitimité perdue depuis les dernières élections législatives à Djibouti et malgré les critiques dont il fait l’objet pour son rôle dans le maintien de la Somalie dans un état de chaos, le président djiboutien a participé à Londres à une importante réunion sur la reconstruction de la Somalie. Profitant de ce déplacement dans ce haut lieu de la finance et du business, Ismael Omar Guelleh a invité en grande pompe une série d’investisseurs privés auprès desquels il a vanté les mérites de Djibouti. Au sortir de cette opération séduction d’un président à la recherche de fonds, l’opposition djiboutienne n’a eu qu’à rappeler aux investisseurs incrédules les résultats du dernier classement opéré chaque année par la Banque mondiale sur le climat des affaires dans le monde. Au chapitre de la facilité des faire des affaires, Djibouti est classé 171 sur 185. Au chapitre de la protection des investisseurs, Djibouti est classé 181 sur 185 ! Encore un tout petit effort, expliquaient les militants de l’USN (coalition de l’opposition djiboutienne) mobilisés à Londres, et le président Guelleh sera à la tête du pays du monde où l’on traite le plus mal les investisseurs