Une vingtaine de Djiboutiennes et de Djiboutiens ont répondu présent à l’appel de l’USN en France pour manifester devant l’ambassade de Djibouti à Paris. Les caméras de l’ambassade pointées sur les manifestants n’ont pas découragé les participants de défier les locataires de la légation.
Le représentant de l’USN en France a présenté l’objectif de la manifestation qui vise dans un premier temps à dénoncer les arrestations multiples des civils ces dernières semaines à Djibouti, et dans un deuxième à alerter l’opinion internationale sur l’absence totale de progrès dans l’application de l’accord-cadre signé en décembre 2014 entre USN et Gouvernement.
Le message exprimé avec force a été qu’il ne pourra y avoir d’élections en 2016 à Djibouti s’il n’y a pas d’accord sur la mise en place de la CENI dans le cadre du dialogue politique.
Les exactions commises sur les civils arrêtés à Obock dans le nord du pays et les nombreux jeunes manifestants contre le 4e mandat dans Djibouti-ville sont décriés à tue tête par l’assistance.
Le contexte des arrestations est lié de fait à une reprise fulgurante depuis un mois de la remobilisation citoyenne dans les rues de Djibouti mais aussi de plus en plus de la diaspora.
La manifestation a reçu la visite de nombreuses personnalités, notamment Jean-Loup Schaal, défenseur des droits de l’homme et président de l’Association pour le respect des droits de l’homme à Djibouti (ARDHD), Laurence Dawidowicz, membre de l’association SURVIE, Mohamed Kadami, Président du FRUD, Hachin Loita, représentant de l’UDJ en France et Elmi Diraneh, représentant du RADDE en France.
Chaque participant a saisi l’occasion de ce rassemblement pour dresser un état des lieux de la situation qui se dégrade dangereusement à Djibouti et a rendu hommage aux Djiboutiens directement confrontés à cette dictature féroce sur le terrain à Balbala, Arhiba, Obock, Quartier 6.
Le représentant de l’USN en France a rappelé la nécessité de réactiver une pression forte et constante dans toutes les rues de la diaspora et dans les médias aussi longtemps qu’Ismaël Omar Guelleh s’imaginera pouvoir briguer un 4e mandat présidentiel en toute illégalité et en foulant au pied les principes de la transparence électorale inscrits dans l’accord-cadre de décembre 2014.
Pour l’USN en France
Le représentant de l’USN
Maki Houmedgaba
Fait à Paris, le 13 juin 2015