Mr Block Mohamed Abdou qui avait été arrêté dimanche vers 14h par les policiers de la Sds sur plainte du 1er ministre a été déféré hier au parquet de Djibouti, mis en examen pour diffamation et placé sous mandat de depot à la prison civile de Gabode dans l’après midi et ce suite à un article en relation avec les dernières élections legislatives, publié par Mr Bolock dans les réseaux sociaux notamment Facebook.
Toujours est-il que Mr Bolock a été présenté ce matin devant le tribunal correctionnel de flagrant délit pour répondre du chef de délit de diffamation envers le 1er.ministre.
Le procureur de la république a fait ses requisitions après interrogatoire de l’accusé qui a nié en bloc les faits de diffamation arguant qu’il a exprimé une opinion sur les elections et l’action du premier ministre, homme public, chef de la majorité « à laquelle j’appartiens en tant que membre du conseil national du Frud parti, que je n’ai jamais visé la personne privée Abdoulkader Kamil dont au demeurant j’ai été proche » a t=il réaffirmé.
Donc le procureur a requis de le déclarer coupable du chef d ‘accusation de diffamation et de le condamner à une peine avec sursis.
Le premier ministre Abdoulkader Kamil n’ a pas comparu ni ne s’est constitué partie civile.
De son coté, l’avocat de Mr Bolock Me Mohamed Abyazid a martelé que tout cela relève de la liberté d’opinion et d’expression garantie par la Constitution et qu’elle ne relève nullement de la diffamation puisque écrit par un responsable de la majorité à l’adresse entres autres du chef de la majorité, homme public qui peut faire l’objet de critiques pour son action passée et présente dans le contexte particulier surtout du débat électoral.
C’est la raison pour laquelle il a plaidé la relaxe de Mr Bolock des fins de poursuites.
Le président du tribunal a demandé alors à Mr Bolock la preuve de son appartenance au Frud.
L’affaire a alors été mise en délibéré pour le verdict qui va être prononcé le 6 mars 2018. A titre subsidiaire, l’avocat Me Abyazid a sollicité de mettre son client en liberté provisoire, ce à quoi le procureur a déclaré ne pas s’y opposer. Sur ce, le président du tribunal a prononcé la liberté provisoire et les parties ont été renvoyées au 6 mars prochain date du prononcé du délibéré au fond.
Libéré de la prison de Gabode vers 15h00 il est désormais chez lui.
ARD