Une dizaine de femmes djiboutiennes de France et de Belgique observent une grève de la faim depuis le 25 mars dans un local de Femmes solidaires dans la ville d’Arcueil en région parisienne.
Les femmes djiboutiennes regroupées au sein du Comité des femmes djiboutiennes contre les viols et l’impunité (COFEDVI) avec le soutien de Femmes solidaires entendent dénoncer les violences faites aux femmes à Djibouti et briser le mur de silence sur les viols commis dans les régions du pays touchées par la guerre civile depuis les années 1990.
La répression continue aujourd’hui pour entretenir le secret sur ces exactions et sur des arrestations parfois dénoncées par les organisations des droits de l’homme.
COFEDVI et Femmes solidaires exigent la reconnaissance de ces viols comme crimes de guerre, l’ouverture d’une enquête sur toutes les exactions commises à l’encontre des femmes en république de Djibouti, le jugement des soldats coupables de viols et enfin le respect des conventions ratifiées par Djibouti dont la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) ratifiée par Djibouti en 1998.
Vous pourrez suivre en direct sur Africa n°1 ce mardi 29 mars à 18 H heure de Paris, une présentation sur les exactions en cours à Djibouti et sur les viols des femmes spécifiquement.
Maki Houmedgaba
Paris, le 28 mars 2016