Vers une médiation internationale ?
Par Mohamed Issé
Comme il fallait s’y attendre, le dictateur Ismail Omar Guelleh réputé pour n’avoir jamais respecté un accord signé avec l’opposition, sans la participation d’une tierce-partie, a encore une fois failli à ses responsabilités.
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Drapé dans son épais manteau de mensonges, retranché derrière sa fausse bonhomie, l’homme est resté égal à lui-même.
Néanmoins, celui qui avait coutume d’organiser, en pareille circonstance, une véritable campagne internationale de presse afin de légitimer son régime et ses méthodes abjectes, s’est contenté d’obliger une poignée de ses victimes de le solliciter pour un quatrième mandat. Ce qui nous prouve combien l’étau s’est resserré autour d’un dictateur piégé avec la signature de l’accord-cadre du 30 décembre 2014, prévoyant entre autres la mise en place d’un organisme de gestion électorale indépendante.
Le refus de respecter ledit accord revenant à s’opposer à la démocratie, l’image du dictateur s’en est retrouvée fortement entamée sur la scène internationale. De plus, les maladresses politiques et diplomatiques multipliées par Ismail Omar Guelleh, sur fond d’une fuite en avant caractérisée ont été d’autant plus patentes que l’USN a fait preuve d’un sens aigu de responsabilité qui a renforcé sa crédibilité aux yeux des djiboutiens comme à l’étranger. Lucide et rationnelle face à l’extravagance du dictateur, la coalition USN estime-elle à présent que l’heure de la médiation internationale a sonné, c’est du moins ce qu’a laissé entendre monsieur Adan Mohamed Abdou (député, membre du haut conseil et leader syndical) à Bruxelles en affirmant : « En l’absence de la volonté du gouvernement à agir comme convenu, il n y a aucun doute que la communauté internationale s’impose par elle-même comme médiateur dans ce processus ».
Une solution qui traduit à l’évidence le souci permanent de l’USN de chercher à épargner la vie des citoyens. Partant de là, la diaspora djiboutienne de par le monde a bien raison de renouveler son soutien indéfectible à la force politique appelée à instaurer un régime démocratique et à prendre en main la destinée du Pays.