Un État en faillite dirigé par un régime mafieux.
Nous vivons une période assez terrible à Djibouti. Notre économie va mal. Après la pandémie qui a fait beaucoup de dégâts, nous subissons une hausse de prix considérable notamment dans les denrées alimentaires de première nécessité.
Le prix de 5 litres d’huile est passé de 1200 fd À 1900 fd , soit une augmentation de 700 fd; idem pour le Pâte : 2000fd à 2500 fd et la Farine (25 kg) : 1800fd à 2500 fd
Les prix du sucre, du riz Belèm et du lait en poudre sont également vus en hausse.
Pourtant, dans les précédentes lois de finances, il est mentionné que les produits alimentaires de première nécessité sont exonérés de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Et malgré cette décision effectuer dans le but d’alléger les charges pour les ménages Djiboutiennes afin qu’ils puissent se procurer de ces aliments indispensable pour un prix raisonnable, la situation ne cesse de se détériorer pour le pauvre peuple confronté à une hausse effrénée des prix de ces produits sur le marché.
En plus de cette condition, le peuple djiboutien dans sa majorité souffre des hausses des prix de l’électricité, des difficultés d’accès à l’eau potable, des chômages, de la pauvreté etc ….
Cependant, le gouvernement djiboutien qui est le premier responsable de la dégradation des conditions de vies des citoyens djiboutiens, au lieu d’agir en conséquence en apportant des solutions convenables pour sortir de cette crise et atténuer la souffrance de la population a choisi d’aggraver son état en instaurant des mesures d’austérité.
Confronté à des graves problèmes financiers, conséquences de la mauvaise gestion des deniers publics et dans le but de renflouer les caisses de l’Etat, vidé par des détournements de fonds et corruptions, le gouvernement d’IOG a procédé des modifications sur la fiscalité directe et indirecte. Notamment en augmentant le taux de l’impôt sur le traitement de salaires des employés. Ce qui entraînera une baisse sur les salaires des employés.
Augmentation de ITS pour la fraction de revenu inférieur à 30 000 : 2% et pour celle comprise entre 30 000 à 50 000 : 12%. Ces deux catégories des salariés étaient exonérées de l’ITS.
Les autres augmentations concernent la fraction de revenu comprise entre : 150 001 à 300 000 : 22%.
300 001 à 600 000 : 25%. (au lieu de 150 001 à 600 000 : 20%). Au delà de 2000 001 : 45% (au lieu de 40%).
Compte tenu de ces réductions, combinées à la hausse des prix des produits de première nécessité et à l’augmentation du coût de la vie, il sera difficile pour les employés de subvenir aux besoins de leur famille.
Outre les nouvelles lignes du salaire des employés de tous les secteurs (Publics & Privés) soumises à l’impôt et visant à élargir l’assiette fiscale, d’autres réformes comme les gels des avancements, des reclassements et des postes budgétaires ont également été adoptées par le gouvernement.
Des mesures iniques et antisociales qui vont accroître la baisse du pouvoir d’achat des agents de la fonction publique et privés et qui vont également pénaliser leurs carrières.
Paradoxalement, dans la Loi de Finances Nº 142/AN/21/8ème L portant Budget Initial de l’Etat pour l’exercice 2022, aucune mesure concrète n’a été prise pour stopper la dérive des finances publiques et en premier lieu les dépenses faramineuses, les dettes publics et la corruption.
Et le comble, c’est que ce sont les contribuables djiboutiens qui vont toujours porter le fardeau des déficits budgétaires fomenté délibérément par des individus sans foi et ni loi logé à la tête de l’Etat.
Demain sera un autre jour …
La Rédaction de l’ARD