Discours du doyen du groupe USN, Ismael Guedi Hared, à l’occasion de l’ouverture de la première session ordinaire de L’AN
Lundi 16 mars 2015
Monsieur le Président de l’assemblée,
Monsieur le premier ministre, les membres du gouvernement,
Mesdames, messieurs les députés,
Chers collègues,
Monsieur le président,
En tant que représentant des députés de l’USN, je voudrais à l’occasion de l’ouverture de cette session parlementaire qui coïncide avec votre élection au poste, oh combien honorable, de président de l’Assemblée, vous féliciter au nom de mes collègues de l’USN et en mon nom personnel.
Monsieur le Président,
A Djibouti nous sommes en République et cette dernière est caractérisée par la cohabitation de trois pouvoirs à savoir l’exécutif, le législatif et le judiciaire d’après la constitution qui définit les principes fondamentaux du fonctionnement de notre république.
L’institution que vous présidez aujourd’hui, si elle remplit son rôle et c’est, ce à quoi nous voulons donner un sens par notre présence ici, constitue un contre pouvoir chargé de contrôler l’action du gouvernement en faisant valoir les intérêts supérieurs de la nation.
Le peuple nous a confié une mission, notre responsabilité à nous tous est de veiller à la stricte exécution de cette dernière.
Monsieur le Président,
Nous avons voté pour vous et lorsque je dis nous, les députés de l’USN y compris malgré que nos voix n’étaient pas déterminants.
Vous avez évoqué dans votre discours je cite « je serais désormais le président de tous les députés » mais nous voulons aussi que vous rendiez à cette institution un rôle conforme à sa mission originelle c’est-à-dire partenaire mais pas courroie de transmission du pouvoir exécutif.
Vous êtes un homme jeune, qui à l’avenir devant soi, impulsez cette mission républicaine et l’Histoire qui s’écrit tous les jours vous retiendra.
Je voudrais également saisir cette occasion en m’adressant à mes collègues de la majorité pour leur signifier qu’il est de notre devoir de jeter les bases d’institutions solides capables de résister aux soubresauts des conjonctures politiques et à même de garantir l’avenir des générations futures.
Nous devons mettre de côté l’automatisme partisan et prendre nos responsabilités devant l’histoire.
Jouons notre rôle pleinement et la République de Djibouti nous en sera reconnaissante.
Enfin un mot en direction du Premier Ministre
Vous avez mentionnez dans votre discours l’accordcadre gouvernement-USN comme une preuve de votre attachement à faire avancer la démocratie dans ce pays. Les participants au congrès de votre parti n’ont pas manqué d’ovationner cet événement.
Votre délégation gouvernementale à la commission mixte americano-djiboutienne n’a pas manqué de s’en enorgueillir à Washington.
Or, Monsieur le Premier Ministre, vous n’êtes pas sans savoir que presque trois mois après la signature de l’accord aucun point et je répète aucun point des questions immédiates n’est à ce jour réalisé, alors que tout devrait être conclu en un mois.
Tout semble se passer comme si le gouvernement exploitait cet accord jusqu’à là fictif à des fins politiques, sans ne rien céder.
I’USN a, contre vents et marrées, mis en évidence devant le peuple et le monde sa ferme volonté de parvenir à une issue négociée de la crise qui secoue notre chère nation.
Nous vous appelons de nos vœux pour que vous respectiez les termes dudit accord et ceci conformément à vos engagements solennels.
La balle est dans votre camp, l’USN et le peuple vous attendent.
JE VOUS REMERCIE TOUS DE VOTRE ATTENTION
ISMAIL GUEDI HARED