A Djibouti, le Front pour la restauration de l’unité et de la démocratie (FRUD) dénonce une vague d’arrestation touchant des proches de ses membres. Au total, une vingtaine de personnes ont été interpellées, selon le FRUD. L’organisation qui n’a pas renoncé à la lutte armée fait régulièrement état d’accrochages avec l’armée djiboutienne. Ces arrestations coïncident avec l’attaque, lancée le 30 septembre dernier, par des éléments du FRUD qui ont détruit des véhicules appartenant à une société de construction de route.
Selon Mohamed Kadami, le président du FRUD, une vingtaine de personnes ont été arrêtées depuis le début du mois et seraient actuellement détenues au secret dans les locaux de la gendarmerie. Ces arrestations concernent des personnes soupçonnées d’être proches du FRUD ou qui ont des parents engagés dans la rébellion armée.
Cette vague d’arrestation fait suite à l’attaque lancée le 30 septembre par des éléments du FRUD contre la société qui construit la route entre Tadjoura et Randa. Une attaque au cours de laquelle trois véhicules ont été incendiés.
« Avertissement à la société »
Mohamed Kadami justifie le fait que ses hommes s’en prennent à des civils : « C’était pour donner un avertissement à la société en disant qu’à partir du moment où ces véhicules serviraient à l’armée, ils seraient traités comme l’armée donc comme un belligérant ».
Le gouvernement djiboutien considère les rebelles du FRUD comme des terroristes et les accuse désormais de connivence avec le régime érythréen. Mohamed Kadami jure que son organisation ne reçoit aucune aide d’Asmara : « Si on avait ce soutien logistique de l’Erythrée, on serait dans le palais d’Omar Guelleh (le président djiboutien) ».
Les accrochages entre l’armée djiboutienne et les éléments du FRUD sont réguliers dans les provinces djiboutiennes. Notamment à proximité de la frontière érythréenne.
@RFI