Regain de violence à Djibouti
par Abdourahman Waberi,
Source : SlateAfrique, du 24 mai 2013,
Les manœuvres de Hassan Gacanlo et de Abdillahi Abdi d’hier après-midi [vendredi 24 mai 2013, Ndr] à Arhiba ne laissent plus guère entrevoir une issue favorable à court terme de cette situation explosive postélectorale.
En effet, après que ce régime réactionnaire ait estimé que ce mouvement populaire finirait par s’essouffler, s’épuiser et peut-être même disparaître avec le temps ;
Après que l’USN ait gagné la guerre de communication à travers ces campagnes d’informations, à travers les sorties médiatiques en grandes pompes de la diaspora djiboutienne (France, Belgique, Suède, UK, Canada, …) qui ne cessent de s’intensifier ;
Après que les initiatives solidaires aient fleuri un peu partout, ici ou ailleurs, et cela, malgré la propagande de la RTD [radio/télédiffusion de la dictature, Ndr], qui en permanence, continue d’abreuver la population d’une campagne anti USN déguisée, tel un disque rayé mais qui n’accroche aucun Djiboutien à l’ère du high-tech ;
Après voir proposé des pourparlers « bidons » sur les antennes de la BBC somali, voici que IOG vient de trancher en lançant ces hommes de mains derrière les leaders de l’USN et leurs militants. Ces mêmes hommes qui ont toujours et depuis longtemps effectué « le sale boulot ».
Point de discussions, point de sortie de crise et point d’apaisement ! Au contraire, les vieilles méthodes lapidaires refont surface et les hommes pour les exécuter avec.
Ces Messieurs, en l’occurrence, sieurs Hassan Gacanlo et Abdillahi Abdi, au passé sulfureux, et au regard de la carrière trouble de ces gugusse formés aux méthodes crapuleuses du SDS, ne pouvaient proposer rien d’autre comme stratégie que la basse besogne à laquelle ils nous ont toujours habitués.
S’infiltrer, désinformer, armer, soulever les paisibles citoyens les uns contre les autres, attiser la haine tribale au moyen de liasses de billets, de promesses jamais tenues ; voilà ce à quoi ils excellent par excellence. C’est pourquoi, d’ailleurs, nous avons aujourd’hui, une puissante élite à tous les niveaux, qui fonctionne comme une mafia organisée.
Les faits sont là ! Aussi concrètes que l’on ne peut d’aucune façon en faire abstraction. Les événements d’hier après-midi sont le dernier avatar d’une série d’assauts sans précédents pour tenter de casser l’élan donné par les députés et les leaders de l’USN au travail de proximité effectué avec les différents quartiers de la ville.
Ce «baltagia » d’un nouveau genre (il s’agit de l’utilisation d’une seule et même famille composée de 7 personnes) témoigne de la peur et de la cacophonie qui règnent aux plus hautes instances de ce pays mais consolide aussi l’idée selon laquelle aucune stratégie de sortie de crise n’a été élaborée si ce n’est le tâtonnement et le copié-collé de ces méthodes qui n’ont malheureusement (enfin, heureusement pour nous) pas portées leur fruits.
Demandez sieurs Gacanlo et Abdillahi Abdi à Moubarack et à Ben Ali, les idoles de votre gourou ! Ils vous en conteront de bien belles choses ! Et il serait instructif pour vous de connaître l’histoire.
Quant à nos leaders et députés USN, il est de votre devoir de renforcer la détermination des masses populaires afin qu’elle reste intact et inébranlable en dépit de toutes les manipulations, toutes les terreurs et toutes les atrocités de tout genre planifiés par ces deux énergumènes et exécutés par ces hommes et femmes en mission, telle la famille « BISSASSE » hier à Arhiba.
Restez solidaire car c’est la seule arme et faites-en bon usage !
La lutte continue.
Warehayee Hadjinabad.