Bien loin de féliciter Ismaël Omar Guelleh pour sa 4e réélection « holp-up », les Etats-Unis viennent de publier le Rapport sur les droits de l’homme à Djibouti en 2015. Lire ci-dessous un RÉSUMÉ traduit de l’anglais (Traduction non officielle)
Djibouti est une république avec un président élu fort et une assemblée faible.
En 2010, le Parlement a modifié la constitution pour supprimer la limitation du nombre de mandats, ce qui a permis en 2011 la réélection du président Ismaël Omar Guelleh pour un troisième mandat.
Alors que les élections législatives de Février 2013 ont permis la participation des partis de l’opposition pour la première fois depuis 10 ans, l’opposition a rejeté le vote comme étant entaché de fraudes, puis des différends sur les résultats officiels ont alimenté des mois de protestation.
Les leaders de l’opposition ont boycotté l’Assemblée nationale et formé un parlement parallèle jusqu’à ce que la signature d’un accord-cadre entre le gouvernement et l’opposition soit intervenue en décembre 2014.
Les observateurs internationaux de l’Union africaine, de l’Autorité inter-gouvernementale pour le développement (IGADD), de l’Organisation de la Coopération islamique (ACI) et de la Ligue arabe ont déclaré les élections de 2013 comme étant libres et équitables, une évaluation contestée tant au niveau national que par des observateurs internationaux.
Les autorités civiles maintiennent un contrôle effectif sur les forces armées.
Le problème le plus grave en matière de violation de droits de l’homme est la limitation du droit des citoyens de pouvoir choisir ou d’influencer de manière significative la composition de leur gouvernement.
Le gouvernement a commis cet acte en réprimant l’opposition et en déniant à plusieurs formations d’opposition le droit de constituer des partis politiques légalement reconnus; en harcelant, abusant et détenant des personnes critiques de son action; mais aussi en refusant l’accès à des sources d’informations indépendantes et en restreignant la liberté d’expression et de réunion.
D’autres violations de droits humains concernent l’usage d’une force excessive, les conditions de détentions très dures, les arrestations arbitraires et la détention préventive prolongée; l’absence de droit à un procès équitable, l’ingérence dans les affaires de la vie privée, les restrictions de la liberté d’association et de religion, l’absence de protection des réfugiés, la corruption, la discrimination et la violence faite aux femmes dont les mutilations génitales féminines / excision (MGF / E), la traite des êtres humains, la discrimination envers les personnes handicapées, et la violation publique des droits des travailleurs.
L’impunité est un problème récurrent. Le gouvernement a rarement pris des mesures pour poursuivre ou punir les fonctionnaires responsables des abus, que ce soit dans les services de sécurité ou dans d’autres services de l’Etat.
Source : Département d’Etat US