HALTE A LA TERREUR POLICIÈRE
L’Alliance Républicaine pour le Développement ayant appelé à un meeting en son annexe d’Arhiba, pour commémorer le 16ème anniversaire de l’Accord de Paix violé par le gouvernement du 12 mai 2001, c’est une foule de militants enthousiaste et déterminée qui a répondu présente au rendez-vous.
Mais peu avant l’arrivée des dirigeants, c’est une dizaine de camions de policiers casqués et plusieurs dizaines en civil mais portant ostensiblement des armes, qui ont envahi les abords de l’annexe. L’ambiance était électrique à l’arrivée des dirigeants de l’A.R.D.
Le capitaine de la police explique au vice-président de l’A.R.D. le député Adan Mohamed Abdou que le ministère de l’intérieur n’ayant pas été averti, ce meeting ne pouvait avoir lieu faute de dispositif de sécurité prévu à cet effet.
Le député répond que si, à un meeting il avait bien été appelé, il était prévu qu’il ait lieu à l’intérieur des locaux de notre annexe et ne nécessitait dès lors aucun dispositif de sécurité assuré par le ministère de l’Intérieur qui n’a pas été averti pour un meeting routinier.
Le capitaine de la police reste intraitable expliquant avoir reçu un ordre formel du ministre de l’intérieur en personne.
Afin d’éviter l’affrontement musclé entre des militants de l’A.R.D. sûrs de leur bon droit et déterminés à le défendre et des forces de police en service commandé, le vice-président de l’A.R.D. après concertation avec les membres du bureau politique présents ordonne aux militants de se disperser et demande aux forces de l’ordre d’évacuer les abords de l’annexe.
Les dirigeants et militants de l’A.R.D partis, des dizaines de policiers en uniformes et d’autres en civil, commandés par le sergent Moussa Mohamed Ali, font intrusion une heure plus tard sans sommation ni mandat de perquisition dans les locaux de l’annexe d’Arhiba qu’ils saccagent, emportant ordinateurs et matériels de sonorisation.
Estimant inutile d’ester en justice en portant plainte auprès d’institutions judiciaires dont les décisions exécutoires ont été à maintes reprises violées et ignorées par l’exécutif et singulièrement par le ministère de l’intérieur et, exigeant la restitution immédiate de son matériel razzié et vraisemblablement recelé dans les locaux de la police, l’Alliance Républicaine pour le Développement :
– Alerte l’opinion internationale sur les risques incalculables que font courir à la Paix civile et la stabilité politique, la terreur policière.
– Condamne les entraves répétées de la police au fonctionnement normal d’un parti légal avec lequel, le chef du gouvernement a signé (et violé) deux Accords (l’un de Paix Définitive en mai 2001 et l’autre de Dialogue en décembre 2014) en l’espace de trois mandats.
– Tenant par conséquent le chef de l’État comme responsable et comptable des agissements des forces de l’ordre, exige que soient immédiatement mis fin aux persécutions et exactions contre d’innocents civils dans le nord ainsi qu’au vandalisme et terrorisme policier dans la capitale.
ARD
Le 14/05/2017