UNION POUR LE SALUT NATIONAL
Londres, le 14 Décembre 2013
MESSAGE A LA DIASPORA DJIBOUTIENNE
Chers Compatriotes,
En date du 7 décembre courant, le Haut-Conseil de l’Union pour le Salut National – USN m’a témoigné de sa confiance en me nommant au poste d’Adjoint au Représentant itinérant aux Relations Extérieures à l’Etranger. Je remercie mes amis du Haut-Conseil avec qui j’ai travaillé depuis des années dans les différentes Directions de l’Opposition et leur affirme ici que je n’économiserais aucun effort pour être à la hauteur de cette importante mission.
Avec mes autres camarades, antérieurement nommés, nous avions réalisé, de la manière la plus indépendante les uns des autres, animés par le seul esprit de justice et de droits, un travail formidable, je les félicite aussi : Messieurs Abdourahman M. BOREH, Ali DEBERKALEH. Mes félicitations et encouragements s’adressent aussi à Messieurs Maki HOUMED-GABA et Houssein ABDOURAHMAN DJAMA ANDOLEH respectivement Représentant de l’USN en France et Représentant de l’USN au Canada.
Je tiens avant tout à rappeler à mes compatriotes de l’intérieur et de l’extérieur que cette nouvelle tâche qui vient de m’être confiée renforce davantage les actions que j’ai dirigé à l’extérieur à Londres, à Paris, à Bruxelles et au Canada sous la bannière de l’UAD et de l’USN. Cette mission donne une autre dimension aux actions que nous menons ensemble loin de notre pays et m’offre des prérogatives officielles à mettre en œuvre tant au niveau organisationnel qu’au niveau opérationnel pour raffermir les multiples activités de l’USN à l’Etranger, bien entendu, ceci en collaboration directe avec les différents Comités de soutien de la diaspora, des Représentants de la Société Civile et des Associations proches de l’USN.
C’est grâce à notre esprit animé par une unité solidaire, confiante et respectueuse de nos valeurs de lutte pour la démocratie et l’état de droit chez nous que les dernières manifestations et conférences de Paris contre la présence d’Ismail Omar Guelleh, au sommet France/Afrique sur la sécurité et la paix en Afrique, ont été couronnées d’un succès franc. Cette victoire qui est la troisième du genre est tout à l’honneur des Organisateurs : Comités de Soutien USN, Collectif HALGAN, Frud, Société Civile et Associations.
Chers compatriotes, c’est parce-que la situation de notre cher pays se détériore jour après jour en raison de la persistance de la dictature qui ne connait d’autres moyens de gestion de la cité que l’usage de la force et de la répression que nous enregistrons un afflux de nos sœurs et frères vers notre coalition USN, aussi bien à Djibouti qu’à l’Etranger. Tous se voient dans la légitimité absolue de combattre le régime opposé à toute alternance du pouvoir par la voie des urnes. Notre peuple a fait son choix en votant massivement en faveur de l’USN lors des élections législatives de février dernier. Depuis cette victoire incontestable de l’opposition, nos Dirigeants, nos élus comme nos militants et sympathisants, subissent les foudres d’un régime rejeté et à l’agonie.
Tous les recours engagés par les dirigeants de l’USN et sa proposition pour l’ouverture du dialogue pour se prémunir de toute confrontation à risque pour le pays sont à ce jour au point mort. Le pouvoir en place connu pour son manque de tout courage politique a choisi plutôt la force.
Aussi, la permanence de la répression par les arrestations arbitraires, les emprisonnements, les tortures et les exécutions extrajudiciaires réduit de jour en jour les chances de l’apaisement adopté par nos dirigeants lesquels comptent épuiser toutes les chances d’une lutte pacifique, seule susceptible de préserver notre cher pays d’un désastre sans lendemain.
La confrontation physique n’a jamais été la solution la plus adéquate et particulièrement pour un si petit pays comme le nôtre, nos dirigeants, par leur sagesse et responsabilités, ont opté pour le dialogue, la négociation et le compromis contrairement à cette dictature en place.
Chers compatriotes vivant à l’Etranger, le régime d’Ismail Omar Guelleh ne connait que la violence. Ses méthodes sont l’antithèse des vœux des Djiboutiennes et des Djiboutiens qui veulent tout simplement l’Unité dans une République démocratique, respectueuse des droits de la personne humaine et prometteuse d’un avenir meilleur pour les générations à venir. Des années durant, notre nation a survécu sous la brutalité, la division, la corruption, la gabegie… et j’en passe, ce système est aujourd’hui totalement rejeté et ne peut plus rassurer notre peuple et ses hôtes étrangers. Bien au contraire, il cherche actuellement l’éclatement de notre société et donc de notre pays. Nous devons tous ensembles lui faire barrage.
Par conséquent, notre travail à l’Extérieur, quel que soit le continent et le pays ou la diaspora djiboutienne est présente doit contribuer fortement à cette lutte que mènent nos concitoyens de l’intérieur. Notre rôle qui a plusieurs volets a pour base l’appui moral et matériel de nos frères et sœurs de l’intérieur, la dénonciation par tous les moyens à notre disposition des pratiques répressives du régime Guelleh, la conscientisation de la diaspora djiboutienne d’une part, d’autre part des autres communautés démocratiques et solidaires avec nous dans notre combat légitime, l’engagement de contacts permanents avec les dirigeants des Etats abritant une diaspora djiboutienne, les dénonciations auprès institutions et organisations internationales pour une remise en question de la nature même du régime Djiboutien.
A preuve, nos actions de Londres, suivies de Bruxelles et Paris ont porté un coup dur à ce régime arrogant. Ceci pour vous dire chers compatriotes que tout naturellement, par votre engagement à travers ces actions vous aviez démontré votre détermination pour soutenir votre peuple dans ce bras de fer qui l’oppose à la dictature.
Chers compatriotes de la Diaspora, cela fait maintenant plus de 28 ans que je me bats pour la démocratie et le développement à Djibouti. Je suis passé par tous sortes de diabolisation et d’humiliations et de répressions du régime Gouled/Guelleh. Sans vouloir donner des leçons, je déplore que certaines et certains de mes compatriotes de l’opposition considèrent l’usage de la toile facebook et autres comme support de règlement de compte par des injures et autres écrits déplacés. D’une part ces pratiques réjouissent le régime que nous combattons et atténuent les énergies nécessaires pour la consolidation de la coalition USN, d’autre part elles ne me semblent non seulement pas opportunes et intéressantes mais combattent l’esprit d’Unité, fondement de la lutte de l’USN et de ses Dirigeants. Mon conseil serait donc le renforcement de cette Unité par l’arrêt de toute suspicion, la fin de tout procès d’intention pour remplacer ces choix honteux par l’adoption de nos valeurs ancestrales qui reposent sur le pardon, la tolérance, la foi et la confiance en soi. Le tout avec l’aide d’Allah, le miséricordieux, qui seul sait distinguer avec assurance le faux et le vrai. L’opposition se doit de recruter tous les jours les égarés et les conscientiser mais pas les chasser ou les pourchasser. Il nous faut les considérer comme des repentis avant tout, la politique de l’USN est menée à Djibouti par des hommes responsables et mures du Haut-Conseil et non à l’Extérieur par la Diaspora.
Pour vous dire clairement que nous avions et sommes encore et toujours jusque les victimes des caprices dangereuses et si puissances d’un régime qui a mis à mal notre terre. Ce régime, depuis l’Indépendance de notre pays a réussi une chose que le colon n’a pas pu s’y attarder : la division de notre communauté nationale. Il a fait en sorte de dresser les uns contre les autres pour se pouvoir avec cynisme le garant de la stabilité nationale alors que sa politique repose essentiellement sur une idéologie de ségrégation communautaire nuisible pour un petit peuple qui peut et veut vivre en harmonie, en paix dans une République démocratique et solidaire.
Nous ne devons plus supporter cette humiliation venant d’un homme qui ne sait qu’attiser le feu partout et se prétend garant de la stabilité nationale et sauveur d’une région en flamme. Pour ce faire, il appartient à tout un chacun de dépasser la peur de l’autre, cette pratique de division du régime reposant particulièrement sur l’entretien et l’amplification de la méfiance et de la rancœur entre les communautés nationales, pourtant toutes victimes des échecs de sa politique depuis l’indépendance, sans exception aucune. Lequel régime qui après plus de 36 ans d’indépendance du pays n’arrive pas à nourrir, scolariser, soigner, une population de moins d’un million face à des rentrées financières toujours exponentiellement en hausse.
Par conséquent, nous sommes conscients me semble-t-il du danger qu’il représente. Force est donc de préserver notre lopin de terre en le libérant de l’ennemi au pouvoir. Notre lutte à l’extérieur du pays se doit d’accompagner et être celle du changement que nous ambitionnons tous à travers l’USN. Elle est Halal et inéluctable contre la Dictature tueuse de notre peuple. Nous devons rester mobiliser face aux actes inhumains qui se déroulent chaque jour dans notre cher petit pays depuis des décennies.
Si notre hardiesse a mis en échec certains des objectifs du régime sanguinaire, il nous appartient désormais de le poursuivre partout et ce, jusqu’à ce que soit :
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libéré tous les prisonniers politiques (Oulémas, responsables comme militants) et sans condition aucune,
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restitué la victoire du peuple,
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restauré l’Assemblée Légitime,
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instauré l’état de Droit et le respect de la personne humaine
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respecté le droit du peuple à choisir démocratiquement ses représentants.
Je dis Bravo aux organisateurs des journées d’actions en Europe et au Canada et encourage tous les Comités de Soutien d’Europe, d’Amérique du Nord et d’ailleurs à mobiliser davantage jusqu’à l’aboutissement de notre victoire sur la Dictature. Un grand Bravo à vous tous. La lutte continue…
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Vive l’USN et les Comités de Soutien de l’Extérieur ;
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Vive la République de Djibouti Unie, solidaire et Démocratique.
L’Adjoint aux Relations Extérieures à l’Etranger
Mahdi Ibrahim A. God
