Les élections législatives à Djibouti sont prévues vendredi 23 février prochain et 65 députés doivent être élus. La campagne électorale se termine mercredi à minuit. Le scrutin laisse peu de place au doute, puisque l’ensemble des grands partis d’opposition n’a plus de statuts légaux. L’Union pour la majorité présidentielle (UMP) a donc toutes les chances de remporter la victoire. L’opposition a donc appelé au boycott de ces élections.
Seuls quelques partis, accusés d’être proches du pouvoir, ont pu présenter des listes en vue de l’élection législative prévue le 23 février prochain à Djibouti. L’opposition dénonce une absence de transparence électorale et une absence de commission électorale nationale indépendante.
L’opposition appelle au boycott
« C’est une compétition entre amis parce que ce sont le gouvernement et les partis politiques qui se déclarent de l’opposition avec la bénédiction du ministère de l’Intérieur, donc instrumentalisés par le gouvernement. Qu’est-ce que nous apprenons ici : l’opposition choisit. Et ensuite, je pense que l’organisation de ces élections souffre aussi du manque d’intérêt de la communauté internationale. Donc le gouvernement fait ce qu’il veut. Cela n’a aucun enjeu politique. Pour nous, c’est un non-évènement », a-t-il déclaré.
L’Union pour la majorité présidentielle confiante
Du côté de l’Union pour la majorité présidentielle (UMP), on se montre donc confiant. Le président de l’Assemblée nationale, Mohamed Ali Houmed, qui se représente pour le poste de député, estime que la désorganisation de l’opposition et son appel au boycott laisse le champ libre aux proches du pouvoir. Selon lui, l’attitude de l’opposition n’était pas constructive, et les partis qui n’ont plus de statut légal ne sont plus légitimes.
« Nous sommes très conscients. L’opposition n’est pas organisée. Normalement, elle doit s’organiser autour d’un programme. Il n’y a pas un programme et quand ils font des campagnes, à l’époque quand on faisait des campagnes, ce ne sont pas des critiques constructives en fait. Ce sont des personnes qui n’ont pas de légitimité. Certaines personnes soi-disant qui représentent des partis politiques étaient là pour régler des comptes », accuse-t-il.
« Djibouti aujourd’hui, c’est un pays qui se développe. Du coup, nous nous voulons et la population le veut, que ce pays avance. Et pour cela, il faut qu’il y ait la majorité et l’opposition. C’est pour cela que nous sommes favorables à l’opposition, mais l’opposition constructive, qui construit le pays », a-t-il également déclaré.
SOURCE : RFI