By Kifaya Djibouti: (militante USN)
Le peuple djiboutien est parti pour faire tomber le régime d’IOG !
Armée, la gendarmerie et la police doivent faire un choix : IOG ou le peuple. Les regards se tournent vers nos militaires, gendarmes et policiers qui sont appelés à réprimer le peuple pour sauver un régime crépusculaire et sur lequel se fonde l’espoir de tout un peuple : Celui de sacrifier un dictateur pour préserver la paix et l’unité du pays.
Compte tenu des conditions difficiles que traverse le pays, IOG doit démissionner et charger la présidente de la cour suprême de gérer la transition politique en organisant des élections dans les quarante-cinq jours. Contrairement à ce qu’il avait promis, il est incapable de faire organiser des élections législatives dans les conditions de transparence prévues par la forme constitutionnelle. Pire encore, comme à chaque fois qu’il veut surmonter une crise, il vient de déclarer dans jeune Afrique, son magazine de prédilection pour annoncer ses mensonges, qu’il compte en 2016 passer le bâton à un fidèle disciple qu’il aurait identifié. Il n’en est rien, il le sait, nous le savons et les occidentaux auxquels il adresse le message le savent.
Les djiboutiens respectent l’armée et la gendarmerie beaucoup plus que les services de sécurité ou la police parce qu’elles ressemblent plus à des institutions mais sont déçus par leur implication dans les opérations de fraudes électorales. Bien que républicaines l’armée et la gendarmerie sont à l’image de la société et souffrent des conséquences de la mal gouvernance instaurée par l’usurpateur du pouvoir de l’Etat. Loin de ces derniers IOG et son entourage, la garde républicaine, le SDS et la police sont associés quotidiennement à la répression contre l’opposition, à la corruption qui ronge le pays et ont tout à gagner en faisant échouer par la violence la contestation actuelle. IOG est en train de louvoyer pour préserver la crédibilité de son régime qui attend beaucoup de l’extérieur, notamment Union Européenne et se soucie peu de l’unité du pays.
Vendredi soir denier tard dans la nuit et aux premières heures de samedi, une heure avant la prière du matin, il avait fait lire à la télévision par le ministre de l’intérieur un communiqué à travers lequel il annonçait ex nihilo la victoire électorale de son parti en faveur duquel il fait rafler la quasi-totalité des sièges de l’assemblée nationale. Honte à celui qui affirmait être le garant du respect de la constitution qu’il n’a pas attendue longtemps pour violer. Honte à celui qui avait promis lors de la campagne de sa réélection illégale d’entreprendre des réformes politique, économique et social, dont notamment des élections libres et qui trouve prétexte pour s’inviter dans la campagne législative pour appeler à voter pour son parti.
Encore plus grave il menace ouvertement l’opposition et la met en garde contre toute atteinte à la sécurité de la nation, son argument sacro-saint pour s’arroger le droit de réprimer. Ensuite il donne à son gouvernement et à l’armée, la gendarmerie, la garde républicaine et la police l’ordre de soi-disant protéger les acquis du pays en appuyant les opérations illégitimes de fronder le verdict du vote populaire. Dans le reste du pays les dés ont été jetés dès la veille du jour du scrutin et pour la capitale l’UMP par le truchement de son ministre de l’intérieur a fait ce qui se qualifie d’arnaque électorale, en prenant tout simplement à son compte les résultats de la formation concurrente élue en l’occurrence l’USN. Le régime s’attribue une victoire qu’il n’a pas méritée et déclenche le scénario de crise redouté par tout un chacun !
La police disqualifiée en raison de sa tentative de sabotage du denier meeting de l’USN partie prenante de la crise, l’armée et la gendarmerie jusque-là en réserve de la politique ont été eux aussi impliquées pour sauver le soldat IOG contre l’arrivée d’une assemblée populaire majoritairement USN. Face au déni démocratique les manifestations pacifiques prévues également par la constitution s’imposent et le peuple a fait le choix d’affronter à mains nus la force militaire de ceux qui ont détourné leur vote. La question qui se pose à présent est comment faire pour empêcher les manifestations consécutives à ces fraudes dans la capitale, les hauts gradés savaient qu’ils seraient en première ligne pour contenir la colère populaire parce que leur protégé ne connait que la ligne répressive, pour étouffer les contestations sociales.
Au demeurant si les généraux veulent s’en tenir à une attitude attentiste, les choses semblent partie pour une radicalisation du mouvement de protestation, qui exigera sans nul doute la tête d’IOG plus que jamais impopulaire, qui a beaucoup d’ennemis de par le monde mais qui demeure néanmoins apprécié par des services spéciaux de certaines puissances occidentales non pas pour ses mérites politiques mais en tant que dirigeant corrompu facile à convaincre et bon à tout accepter et à tout autoriser.
Peu importe de qui le soutient, il y a une évidence contre laquelle il ne pourra pas jouer c’est la détermination de tout un peuple. IOG joue gros, joue sa carrière politique et engage ses amis occidentaux dans une impasse qui ne le mènera nulle part même s’il interrompt les réseaux internet et téléphone, même s’il organise par centaines des arrestations, même s’il transforme la capitale en ville morte en empêchant la libre circulation. Seules des concessions politiques majeures peuvent rétablir l’ordre politique il doit cesser sa fuite en avant parce que ce n’est pas contrairement à ses affabulations de jeudi des puissances étrangères qui veulent sa peau mais c’est le peuple djiboutien qui est en marre et parti pour le faire tomber. Et tous les ingrédients d’un grand soulèvement sont présents et c’est lui qui les a fabriqués. Rien n’est importé, la neutralité bienveillante des occidentaux l’a encouragée et le soutien des chinois l’empêche de voir la gravité de la situation.
C’est pourquoi l’armée doit se préparer à gérer de son mieux cette probable chute afin d’éviter une implosion susceptible d’entrainer des effets politiques négatifs. Pour preuve les refus de reconnaitre les verdicts des urnes ont fait chuter un après un Ben Ali, Moubarak et Ali Abdallah Salah, IOG n’est pas meilleur que ces derniers bien au contraire il ne tient en rien et est plus vulnérable.
Kifaya, militante USN, 10/05/2013