Union pour le salut national
(USN)
Djibouti, le 24 février 2013
Communiqué de presse
Le maire de la capitale interdit d’accès à ses bureaux puis arrêté en même temps que quatre militants de l’USN
Ce matin, dimanche 24 février 2013, jour ouvrable à Djibouti, le maire de la capitale djiboutienne, Abdourahman Mohamed Guelleh dit Tx, s’est vu interdit d’accès à ses bureaux jusqu’à nouvel ordre par un imposant dispositif policier agissant sur instructions du ministre de l’Intérieur. Puis il a été arrêté par la police à son domicile à 13 heures, arrestation qui a aussi visé les présidents de deux communes de la capitale, Ali Mohamed Dato de la Commune de Balbala et Aden Dalieh Dirieh de la Commune de Boulaos. Les trois élus locaux ont été relâchés deux heures plus tard, à 15 heures, après un interrogatoire par le chef de la police en personne, le colonel Abdillah Abdi Farah, sur le meeting d’information de l’USN prévu pour demain lundi 25 février 2013, et la confiscation du véhicule de fonction du maire.
Ces arrestations surviennent après l’interpellation par la police vendredi 22 février 2013 à 19 heures, à la fermeture des bureaux de vote, du président du MRD et porte-parole de l’USN, Daher Ahmed Farah, qui a été conduit au Commissariat central de police puis relâché à 19 heures 50.
Ces actes, à la fois illégaux et illégitimes puisque le maire et les présidents de commune ont été élus au suffrage universel direct le 10 février 2012, interviennent en représailles contre le soutien apporté par Abdourahman Mohamed Guelleh et son mouvement RADD à la coalition USN lors des élections législatives du 22 février 2013.
Par ailleurs, une annexe de l’USN à Balbala a été saccagée et quatre militants qui s’y trouvaient arrêtés. Il s’agit d’Anissa Goumaneh Guelleh, Djama Iyeh Awaleh, Samireh Abdillahi Doubad et Iltireh Robleh Hassan.
Nous condamnons vigoureusement ce harcèlement et exigeons qu’il cesse.
La lutte continue.
Le président de l’USN,
Ahmed Youssouf Houmed