Le contraste est saisissant entre le dictateur qui ne peut se déplacer que protégé du peuple par un imposant dispositif de sécurité et l’USN que ce même peuple accueille en masse et en liesse. Le peuple confirme à la moindre occasion son choix électoral du 22 février 2013 : l’USN.
Quelques heures plus tôt, le dictateur Guelleh étalait encore sa peur dans la capitale djiboutienne
En effet, ce matin 22 novembre 2014 dès 6 heures et demie, le centre-ville de la capitale a été bouclé par la gendarmerie, la police et la garde dite républicaine. Toute circulation automobile et piétonne y a été interdite. Motif : le dictateur Ismaël Omar Guelleh devait inaugurer le nouveau siège de l’Assemblée nationale où officient des députés illégitimes venus là par le vol de l’éclatante victoire électorale de l’USN aux législatives du 22 février 2013.
Signalons que ce siège devait être inauguré en 2013 mais qu’il n’a pu l’être pour cause de retard dans certains travaux de fin de chantier et dans l’ameublement. Pourquoi ce retard? La corruption endémique du régime est pointée du doigt : elle aurait détourné de leur destination une partie des fonds affectés.
La peur du peuple est une marque dictatoriale, surtout en fin de règne. C’est l’administration de la preuve de l‘illégitimité du dictateur et de son pouvoir. C’est un aveu criant de faiblesse jeté à la face du monde.