Le gouvernement djiboutien a annoncé mercredi la signature d’un accord de sortie de crise avec l’opposition, après de longs mois de négociations.
L’accord a été signé mardi 30 décembre par le Premier ministre Abdoulkader Kamil et Ahmed Youssouf, qui préside l’Union pour le Salut national (USN), coalition de sept partis d’opposition constituée avant les dernières élections législatives, en 2013. Le président djiboutien, Ismaël Omar Guelleh, au pouvoir depuis 1999, assistait à la cérémonie de signature.
L’accord prévoit « la mise en place de commissions de travail entre le gouvernement et l’opposition et le début des travaux sur les réformes politiques et institutionnelles conjointement proposées par les deux parties ». Il ouvre surtout la voix au retour de l’USN à l’Assemblée nationale, après des mois de discussions laborieuses, sous pression des États-Unis et de l’Union européenne, qui considèrent le pays comme un allié stratégique dans leur lutte contre le terrorisme.
Prudence et promesses
La coalition d’opposition s’était vu attribuer 10 sièges sur les 65 du Parlement en 2013. Mais, estimant avoir en réalité remporté les élections, elle contestait ce chiffre et les résultats définitifs du scrutin n’avaient jamais été publiés.
« L’aboutissement de cet accord historique ouvre la voie à la convergence des efforts et une plus grande synergie des différentes forces politiques de notre pays en vue de renforcer notre jeune démocratie, consolider ainsi les acquis et permettre l’exercice d’une démocratie apaisée », a estimé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
Plus prudent, Maki Houmed-Gaba, représentant de l’USN en France, se dit « content » de cet accord, rappelant qu’il ne s’agit que d’un « accord-cadre » et qu’il faudrait « attendre l’accord définitif » pour pouvoir vérifier « que les promesses se réalisent ».
(Avec AFP)
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