Faut arrêter les exactions à Djibouti.
Ce samedi, les djiboutiens d’Ottawa se rassembleront devant la flamme du centenaire devant le parlement du Canada puis, devant l’ambassade des États-Unis d’Amérique de la rue Sussexpour soutenir les dizaines de leaders politiques et les centaines de simples citoyens emprisonnés depuis le hold-up électoral du 22 février 2013. Les djiboutiens se rassembleront pour dénoncer le régime stalinien de Ismaël Omar Guelleh (IOG) et, pour rappeler leurs responsabilités aux leaders du monde libre car la situation qui prévaut à Djibouti ne doit laisser personne indifférent.
En effet, depuis le hold-up des dernières élections législatives, les manifestations populaires sont quasi-quotidiennes et le régime d’IOG, comme à l’accoutumée, règle le problème par la violence et la terreur.
Plusieurs exécutions extra judiciaires et des tirs à balles réelles sur des manifestants sans armes ont été signalées plusieurs fois et filmées. Les arrestations et les enlèvements touchant les leaders politiques et les tortures physiques ne se comptent plus. Tout cela a été dénoncé par les djiboutiens et par plusieurs média et organismes indépendants. Mais le régime en place depuis l’indépendance de 1977, lui, n’en fait qu’à sa tête.
J’écris ce court message parce que je ne serais pas de la manif. Je suis en déplacement dans la région de la ville de Québec.
Par ce court message je manifeste ma solidarité pleine et entière à toutes les victimes de l’arbitraire et toutes les personnes injustement détenues dans la sordide prison surpeuplée de Gabode. J’exprime ma solidarité à mon ami Daher Ahmed Farah. J’exprime ma solidarité à Abdourahman Barkat God, à Abourahman Bachir.
Par ce court message, j’exprime ma solidarité à tous les autres dignes djiboutiennes et djiboutiens qui croupissent sans procès dans les commissariats de police, les brigades de gendarmerie ou le sinistre «Centre de Transit» de Nagad pour avoir simplement exprimé leur opinion.
Par ce court message, je dénonce l’arrestation de Faissal Mohamed Hadi et l’intimidation de la famille du grand syndicaliste Farah Abdillahi Miguil (qui était à l’étranger au moment de la «descente»).
Quel homme saint d’esprit va terroriser une mère et ses enfants? C’est clair, IOG n’est plus saint d’esprit. Il vient de démontrer cela pour la énième fois. Quand le pays est endeuillé par de graves (et prévisibles et gérables) inondations et enterre ses morts, il vient de quitter le pays pour l’étranger pour vaquer à ses affaires personnelles, comme si de rien n’était. Est-il saint d’esprit?
Une chose est sûre. Contre lui, les djiboutiens sont déterminés à sauver leur pays du naufrage et le montrent chaque jour qui passe, au pays et à l’extérieur. Ils ont besoin du soutien de la communauté internationale pour éviter la somalisation de la situation.
Hassan A. Aden
hassan.aden@ncf.ca