Une mobilisation des membres de la diaspora Djiboutienne en Europe est en vue, le 17 décembre prochain dans les capitales française et belge, sur appel de l’Alliance républicaine pour le Développement (ARD).
Ce mouvement opposant au régime du président djiboutien Ismaïl Omar GUELLEH ne reste pas bras croisé face à l’anniversaire de ce qu’il qualifie de crimes perpétrés par le régime durant des mois de décembre. Il s’agit d’une double commémoration : d’il y a 25 ans et de l’année passée.
D’abord, il y a le souvenir du mercredi 18 décembre 1991, où des éléments des forces de l’Etat ont mené une opération contre les civils du quartier populaire d’ARHIBA avec un bilan de plus de 50 personnes tuées et près d’une centaine de blessées. Ensuite, le 21 décembre 2015, un autre crime de masse a lieu à BULDHUQUO visant des personnes réunies pour une cérémonie religieuse avec encore plus de 50 personnes tuées et une centaine de blessées par les forces de l’ordre qui ont utilisé des chars. Des arrestations des politiciens, des membres du FRUD ainsi que leurs membres de familles et des membres de la société civile s’en suivent.
D’après Maki HOUMEDGABA, Représentant de l’ARD en Europe, « les citoyens Djiboutiens et les démocrates Amis de Djibouti sont invités à un rassemblement devant l’ambassade de Djibouti à PARIS – rue Emile Menier – le 17 décembre 2016 dans l’après-midi, pour dénoncer les massacres d’ARHIBA et celle de BULDHUQUO ». Un rassemblement analogue est observé devant l’ambassade de Djibouti à BRUXELLE, le 16 décembre 2016 à 13 h 30.
En plus, le mouvement est aussi une marque de solidarité envers des Djiboutiens victimes d’arrestations, de harcèlement et de tortures par le pouvoir en place. On signale actuellement une quinzaine d’hommes politiques détenus en prison. L’action a le soutien de l’Amicale Panafricaine, l’Association pour le Respect des Droits de l’Homme à Djibouti (ARDHD), l’Association Françaises de Solidarité avec les peuples d’Afrique (AFASPA) le Comité des Femmes Djiboutiennes contre les Viols et l’Impunité (COFEDVI) et la Maison Ouverte de Montreuil (France).
James RAMAROSAONA
(Paris, 14/12/2016)
Source : afriqueprogrès.com