Djibouti : Le royaume de Guelleh ? par Moustapha Idriss Mohamed
Membre du Parti djiboutien pour le développement (PDD)
Bruxelles, le 30 octobre 2013
I .O.G et sa clique ont réussi à faire de Djibouti un pays pauvre. La corruption a atteint un seuil jamais égalé tandis que l’écrasante majorité de la population vit dans une pauvreté affligeante. Ils ont fait en sorte que le pays soit de plus en plus inégalitaire, le chômage, le système éducatif et d’autres problèmes économiques et sociaux ne font qu’empirer.
Les inégalités tribales sont particulièrement fortes. Les zones habitées par la communauté Afar apparaissent clairement défavorisées. Les régions du Nord ont des incidences significativement plus élevées.
Mais la situation est encore plus préoccupante en zones rurales que dans l’urbain sous les effets de la sécheresse. Selon les résultats des études sur la Gouvernance à Djibouti établi par l’Unicef, « les problèmes rencontrés, aussi bien au niveau des secteurs sociaux, résultent des inefficacités dans la gestion des ressources disponibles et de la faiblesse des capacités de gestion et de planification de l’Etat ».
Face à cet appauvrissement généralisé de la région du nord qui touche sans distinction toutes les couches de la population Afar, les principes de bonne gouvernance politique, sociale, économique et financière s’imposent.
Cette ségrégation d’origine basée sur le tribalisme s’est généralisée surtout cette dernière décennie pour ne privilégier qu’une infime partie de la population, de larges franges de la population vivant dans la misère et le dénuement total.
Concernant les droits de l’homme, la situation est grave dans le pays. Les arrestations arbitraires se multiplient. Beaucoup des prisonniers politiques croupissent toujours dans la sinistre prison de Gabode.
Les problèmes des droits de l’homme tels que le recours à la force excessive, y compris la torture, des conditions de détention pénibles, les arrestations arbitraires et la détention provisoire prolongée, le déni de procès équitable public, l’ingérence dans le droit à la vie privée, les restrictions imposées aux libertés de la presse et d’association, la corruption, la discrimination contre les femmes, les mutilations génitales féminines et l’excision, la traite des personnes, la discrimination contre les personnes handicapées et le déni par le gouvernement des droits des travailleurs sont des pratiques courantes à Djibouti.
L’impunité était un problème. Le gouvernement n’a jamais pris des mesures pour traduire en justice ou punir les responsables qui avaient commis des violations, qu’ils fassent partie des services de sécurité ou d’autres secteurs du gouvernement.
Que conclure, sinon qu’il faut mettre I.O.G et sa clique hors d’état de nuire et préparer l’alternance de demain ?
Moustapha Idriss Mohamed
Membre du Parti djiboutien pour le développement (PDD)