L’État de Djibouti devra verser 385 millions de dollars d’indemnisation à l’exploitant portuaire Dubai Port World, après avoir rompu unilatéralement leur contrat.
04 avril 2019 à 17h58
385 millions de dollars d’indemnisation plus les intérêts : c’est ce que devra verser Djibouti à Dubai Port World pour sa rupture unilatérale du contrat d’exploitation du port de Doraleh, exploité depuis 2006 par l’opérateur dubaïote et expulsé manu militari le 22 février 2018.
La Cour d’arbitrage international de Londres, saisie par l’émirat (propriétaire de l’opérateur) au moment des faits, vient de rendre son verdict après treize mois d’arbitrage, a annoncé le 4 avril le gouvernement de Dubaï.
Opérateur de 78 ports dans 40 pays, DP World disposait d’un contrat de concession de cinquante ans pour la gestion et le développement de ce terminal à conteneurs.
Djibouti évoque « un principe de souveraineté nationale »
Le tribunal a également donné à DP World le droit de réclamer d’autres dommages et intérêts, si Djibouti poursuit son projet de développement du terminal à conteneurs avec un opérateur, a ajouté le gouvernement de Dubaï.
Djibouti, qui détenait deux tiers du terminal, l’a nationalisé en septembre 2018, après avoir annulé le contrat de concession, mettant en avant un principe de souveraineté nationale.
Actuellement, la China Merchants Port Holdings Company, basée à Hong Kong, détient une participation de 23,5 % dans l’installation. Dans son communiqué, le gouvernement de Dubaï souligne que DP World est engagé dans une autre bataille juridique avec Djibouti au sujet d’une zone de libre-échange dans la même région. Il précise que China Merchants Co exploite cette zone de libre-échange de 3,5 milliards de dollars, que DP World a créée en vertu d’un accord avec Djibouti.
Source : Jeune Afrique