Compte rendu du Débat-dîner autour de Me Djama Amareh Meidal à Paris
Maître Djama Amareh Meidal, délégué de l’Union pour le salut national (USN) aux relations extérieures, membre du Haut Conseil de l’USN, a partagé dimanche 15 mars, un dîner convivial avec une dizaine de Djiboutiens et d’amis démocrates dans un restaurant de la Pace Chatelet à Paris.
Son voyage s’inscrit dans le cadre d’une tournée en Europe qui le conduira en Belgique puis en Grande Bretagne.
Le débat-dîner s’est tenu de 19 h 30 à 23 h au Café Bord de Seine de la Place Châtelet dans un cadre convivial, courtois et agréable.
En compagnie d’une représentante du Comité de soutien de l’USN à Paris ile de France, le représentant de l’USN en France a accueilli, le délégué aux relations extérieures.
Après avoir introduit le but de cette rencontre, Maki Houmedgaba, représentant en France de la coalition, a donné la parole à Maître Djama Amareh Meidal. Il a présenté la situation générale qui prédomine à Djibouti avant de développer le contexte du dialogue politique engagé depuis le 31 décembre 2014 entre l’USN et le gouvernement.
Il a déclaré que la situation sociale est toujours dégradée à Djibouti où les citoyens subissent de grandes difficultés pour subvenir à leurs besoins quotidiens, mais connaissent aussi un déni de leurs droits sur le plan des libertés individuelles ou publiques.
Maître Djama Amareh a rappelé les conditions dans lesquelles l’accord cadre du 30 décembre 2014 a été signé, notamment la vision d’un dialogue équilibré développée par l’USN à même de sortir le pays de la crise politique profonde qu’il connaît depuis les élections législatives de février 2013.
Or le gouvernement d’Ismaël Omar Guelleh n’a pas honoré les engagements pris dans le cadre de cet accord alors que la coalition USN s’est acquittée avec loyauté de ses engagements. Avant l’application de la partie de l’accord-cadre relative à la CENI et au statut de l’opposition, il existe les mesures immédiates dont l’amnistie pour les oulémas, la remise à leur poste des élus locaux, le retour à leurs postes des personnes licenciées.
Le délégué de l’USN aux relations extérieures a insisté sur l’esprit de responsabilité qui habite les dirigeants de la coalition. Si le chef de l’Etat manie la provocation dans une presse aux ordres, l’USN ne se départira pas de sa stratégie de donner une chance à la paix et à une solution politique qui finira par s’imposer.
L’USN entend montrer la volonté d’une stratégie de combat pacifique inclusif ouvert à tous les Djiboutiens à l’intérieur du pays comme à l’extérieur tout en améliorant les modes de communication également en direction de la communauté internationale.
Aux questions posées par l’assistance, Me Djama Amareh a largement répondu.
Notamment, l’on apprend que si l’USN a donné une consigne de vote en faveur du candidat proposé par l’UMP, c’est parce que celui-ci ne fait pas partie du noyau du régime et se trouve être un candidat acceptable pour l’opposition.
A la question de la non-application par le gouvernement de ses engagements pris dans l’accord cadre, Me Djama Amareh rappelle que l’USN saisit le Premier ministre et le chef de l’Etat garant de cet accord-cadre devant les Djiboutiens.
A la question sur le projet gouvernemental des cartes d’identité électronique, l’USN s’inquiète en effet de ce projet dont le risque est un retrait pur et simple de la nationalité à de nombreux Djiboutiens.
A une dernière question sur ses liens avec la communauté internationale, Me Djama Amareh a rappelé qu’il appartient au peuple djiboutien de prendre en charge la démocratisation de leur pays, et que la communauté internationale pourrait simplement accompagner un tel processus.
Enfin, le délégué aux relations extérieures a averti que les Djiboutiens étaient fin prêts pour reprendre la rue si la situation de blocage de l’accord cadre perdurait.
Maitre Djama Amareh a remercié les Djiboutiens et les amis démocrates Français et Tchadiens qui ont honoré de leur présence la soirée dîner et qui ont pris une part active à l’échange.
Maki Houmedgaba
Représentant de l’USN en France
Paris, le 16/03/2015