150 participants le samedi 25/02 sur la Place Trocadéro et 30 participants le mardi 28/02 sur la Place Madeleine ont battu le pavé parisien pour dénoncer la venue en France et la réception à l’Élysée d’Ismaël Omar Guelleh.
Accourus de toutes les villes de France, de Belgique et de Grande Bretagne, les Djiboutiens se sont donnés la main pour crier leur dégout de voir le dictateur qui a provoqué leur exil et mis en déroute la démocratie dans leur pays s’inviter sous les lambris de la république française.
La diaspora djiboutienne liguée a répondu présent à l’appel des organisations démocratiques : Alliance républicaine pour le développement (ARD), Mouvement pour le renouveau démocratique et le développement (MRD) et Association pour la démocratie et le développement (ADD), avec la participation du Front pour la restauration de l’unité et la démocratie (FRUD), de l’Union pour la démocratie et la justice (UDJ), de la coalition Union pour le salut national (USN), du Mouvement des jeunes de l’opposition (MJO), du MJO-EUROPE et du Collectif breton pour la démocratie à Djibouti (CBDD).
L’opposition djiboutienne déconcertée par la répression à Djibouti veut assumer pleinement l’opportunité de se faire entendre aussi par la voix de sa diaspora exilée à travers le monde.
Les manifestants ont exprimé leurs revendications par de multiples slogans:
– Arrêt du soutien de la France à la dictature de Djibouti
– Arrêt de la répression à Djibouti,
– Libération des prisonniers politiques et en particulier de Mohamed Jabha,
– Constitution d’enquêtes indépendantes concernant les viols de femmes djiboutiennes,
– Ouverture d’enquête sur le massacre d’Arhiba en décembre 1991
– Ouverture d’enquête sur le massacre de Buldhuqo en décembre 2015
– Arrêt du clonage des partis politiques délégalisés au profit de partis satellites
– Arrêt du clonage des syndicats professionnels
– Mise en place d’une démocratie élective permettant au peuple de choisir ses dirigeants,
– Application des accords politiques signés avec l’opposition
Les deux manifestations de samedi et de mardi se sont conclues par des prises de parole de nombreuses personnalités de l’opposition djiboutienne et de citoyens amis des Djiboutiens.
Des militants djiboutiens ont témoigné avec émotion de la brutalité vécue récemment dans leur chair entre les mains des sbires du régime et de leur engagement à poursuivre le combat pour la justice et la démocratie dans les villes d’Europe où ils ont trouvé refuge.
Il s’agit de Mlle Fatouma Hamadou Ali, M. Aidarous Mohamed Guirreh, M. Naguib Omar Houssein, M. Sahal Ibrahim Ali, Mlle Abdi Awaleh Saada, M. Ibrahim Bouh Radwan, M. Ibrahim Ahmed Nasradine, M. Ismaïl Hassan Ahmed, M. Abdi Fadoul Guedi et enfin M. Goumhoud Mohamed Dini, en ligne depuis Würzburg en Allemagne d’où il a témoigné aussi sur les conditions difficiles des premiers demandeurs d’asile Djiboutiens dans ce pays.
La manifestation du mardi s’est achevée par une marche d’honneur silencieuse passant dans la rue du Faubourg Saint-honoré, avant de poser pour une photo-mémoire face au palais de l’Élysée.
Maki HOUMED-GABA
Représentant de l’ARD en Europe
Représentant de l’USN en France
Paris, le 3/03/2017