Baptisé INITIATIVE PANAFRICAINE POUR LA DEFENSE DE LA DEMOCRATIE (IPDD), un nouvel « esprit de la déclaration de Paris » est né ce jour sans précédent dans l’histoire de la démocratie en Afrique, qui s’est déroulé le vendredi 9 janvier à la Chambre de commerce de Paris, de 14 heures à 17 heures.
L’IPDD avait convié ce jour ses invités à la cérémonie solennelle de signature de sa Charte constitutive, à découvrir sur ipddafrique.org.
Le mot d’ordre est de rendre possible que les différents partis d’opposition se connaissent et échangent leurs expériences afin que cette initiative de Paris permette de mener un lobbying efficace auprès des organisations internationales : Union africaine, Union européenne et Nations unies.
Se sont réunis à cette occasion une vingtaine d’opposants de toute l’Afrique, ce qui est une première dans l’histoire des oppositions africaines. Sachant que dans chacun de ces pays, il y a un risque que les présidents en place changent la règle du jeu constitutionnel pour se maintenir au pouvoir.
Pour les participants de la réunion, « le glas a sonné de la volonté maladive de certains chefs d’Etat africains de réviser ou de changer les Constitutions de leurs pays. L’expérience burkinabé constitue désormais un exemple pour l’Afrique entière ».
Le secrétaire général de la FIDH pour l’Afrique, Paul NSAPU MUKUKU, est venu féliciter les participants à la conférence qui s’inscrit dans le sillage de l’initiative de la FIDH appelée « Mon vote doit compter ! » qui avait précédé la révolution au Burkina Faso. Le secrétaire général de la FIDH a renouvelé sa disponibilité aux côtés de l’IPDD pour réaliser une jonction entre toutes les initiatives allant dans ce sens.
L’Union pour le salut national (USN) invitée de la cérémonie en sa qualité de coalition de l’opposition djiboutienne a par la voix de son représentant en France présenté devant le contexte de Djibouti et confirmé sa volonté d’intégrer le cadre de cette initiative à même de faire porter le regard expert de ses membres sur le processus du dialogue politique à Djibouti.
Groupe de contact, Groupe de suivi et Groupe de chargé de mission ont été mis sur pied à l’issue de la conférence.
Le président du Groupe de contact, président de l’IPDD et chef de file de l’opposition du Gongo Brazaville, Mathias Dzon, de conclure : « L’esprit de la déclaration de Paris est un appel aux dirigeants africains pour comprendre la donne actuelle, le monde a besoin de paix, le monde a besoin de démocratie, de développement, d’épanouissement et de mieux être. On ne veut plus de dirigisme, de perpétuation des dictatures. Le refus de satisfaire le plus grand nombre fait qu’on se trouve aujourd’hui confronté à une crise grave en Afrique, et que les situations sont bloquées. Ce qui s’est passé au Burkina Faso nous a ouvert les yeux et nous a poussés à dire : mais pourquoi nous les dirigeants africains de l’opposition ne pourrions-nous pas ensemble donner le message ? Non seulement aux dirigeants africains qui ne veulent pas comprendre mais également aux populations africaines pour qu’elles soient prêtes à dire : Non ! Ça suffit comme ça ! »
Les conférenciers ont rendu un hommage unanime aux victimes des attentats survenus à Paris.
Maki Houmed-Gaba
Représentant de l’USN en France
Paris, le 10 janvier 2015