Communiqué de l’Union pour le Salut National (USN)
Djibouti, le 05 avril 2013
La torture fait son entrée dans l’interrogatoire des militants USN interpellés lors des manifestations pacifiques
Comme chaque vendredi, le peuple de Djibouti manifeste pacifiquement pour dénoncer le hold-up électoral et l’emprisonnement des dirigeants et militants de l’USN.
C’est ainsi qu’une foule nombreuse est sortie aujourd’hui après la prière de vendredi, entre autres, des mosquées Al Rahma, Hayabley, Cheikh Moussa, etc. Face à ce rejet régulier du régime par la population, la gendarmerie, qui prend le relais d’une police essoufflée, inaugure une nouvelle méthode de répression qui consiste :
. d’abord, à introduire des soldats en civils parmi les manifestants. La mission assignée à ces sbires étant d’introduire la violence dans les manifestations afin, d’une part de leur ôter leur caractère pacifique, et d’autre part, identifier et arrêter les manifestants.
. Ensuite à torturer dans les brigades en tabassant avec des barres de fer des manifestants auparavant liées les mains et les pieds.
L’USN dénonce l’usage de la torture comme moyens de dissuasion et appelle les organisations internationales des droits de l’Homme et de lutte contre la torture à faire pression sur ce régime en déclin qui n’hésite pas à maltraiter son propre peuple. Aussi, l’USN attire l’attention des représentants des missions diplomatiques présentes à Djibouti ainsi que des organisations de coopération multilatérales sur ces pratiques dégradantes pour la personne humaine.
L’USN remercie le peuple de Djibouti pour la constance de sa mobilisation qui, à n’en point douter, accélèrera la fin de cette dictature qui n’a que trop duré.
Par ailleurs, l’USN présente ses condoléances les plus attristées aux familles des soldats victimes de l’accident de circulation survenue le jeudi 4 avril 2013 sur la route de l’Unité.
Libérez les prisonniers politiques. La lutte continue. Le Peuple vaincra.
Le Président
AHMED YOUSSOUF HOUMED