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COMMUNIQUE DE PRESSE
Djibouti, le 1er mai 2014
Un 1er mai sous haute surveillance …
Depuis bientôt 20 ans que tout militantisme, toute activité syndicale, toute réunion des organisations syndicales légitimes sont combattus avec la plus grande énergie par le pouvoir en place. Et ce 1er mai 2014 n’a pas dérogé à la règle.
Très tôt ce matin, la capitale a été quadrillée : des barrages filtrants sur tous les axes, contrôles et fouilles des voitures et des personnes. Au centre ville, des voitures de police étaient stationnées sur des nombreux avenus et les policiers étaient déployés en nombre dans la plupart des rues. C’était une journée sous occupation. Tout attroupement de quelques individus était pris à partie par la Police partout dans la capitale.
Au centre ville, les sièges centraux de l’UDT et de l’UGTD étaient en état de siège empêchant la venue des militants et des dirigeants syndicaux légaux et légitimes. Pourtant, les représentants des clones syndicaux escortés par les forces de l’ordre ont été admis d’accéder aux sièges centraux à simuler une fête du 1er mai sous haute surveillance policière devant les cameras de la RTD.
Des arrestations ont été procédées un peu partout dans la capitale, on parle d’une cinquantaine voire des centaines de personnes. Elles seraient actuellement détenues dans les différents commissariats de police et dans le centre de transit de Nagad.
Parmi les personnes arrêtées ce 1er mai :
Kadar Abdi, professeur à l’Université de Djibouti et candidat à la députation sur la liste de l’opposition
Maydane Okieh, journaliste à la Voix de Djibouti
Saada Abdi, épouse de cheikh Abdourahman Barkat God en prison depuis plus de 14 mois
Yacin Moussa Ahmed dit Garaudy,
Farah Ofleh,
Abdi Doubad, …
L’ODDH appelle au pouvoir public de respecter les droits fondamentaux et les libertés des militants syndicaux, conformément aux normes internationales ratifiées par Djibouti.
L’ODDH recommande au pouvoir de se conformer aux dispositions constitutionnelles relatives à la protection des citoyens, au respect des libertés fondamentales, à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, au Pacte international relatif aux droits civils et politiques ainsi qu’à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
Agir pour la démocratie, la dignité et la justice.
Le Président de l’ODDH
Farah Abdillahi Miguil