COMMUNIQUE de PRESSE
A l’approche de l’anniversaire de la Journée Internationale de la Femme du 8 mars 2016, le sort réservé aux femmes Djiboutiennes est triste car depuis 2 vendredis consécutifs (jour de visite aux prisonniers de la Prison de Gabode) elles vivent les arrestations et les détentions arbitraires.
Le26 février 2016, deux cents femmes proches de Mr Hamoud Abdi Souldan et Abdourahman Mohamed Guelleh, deux détenus politiques incarcérés depuis plus de deux mois à la prison de Gabode, ont été arrêtées puis détenues plusieurs heures à NAGAD.
Le 4 mars 2016, la même histoire se répète à Gabode avec une variante. Deux cents femmes se présentent à la prison de Gabode à l’heure de visite et demandent à voir les 2 détenus. Il leur est signifié que c’est le Parquet qui délivre les permis de visite et que sans permis elles ne sont pas autorisées à voir les deux prisonniers.
Elles acceptent et décident de quitter le lieu. Mais après quelques centaines de mètres, elles sont rattrapées par les services de sécurité djiboutienne et sont embarquées à bord des camions puis partagées dans des arrondissements et des brigades de la gendarmerie de la Capitale. Elles ont été gardées plus de 24 heures dans des locaux insalubres et infestés des moustiques puis finalement relâchées après avoir essuyé des menaces.
Quel est leur délit? Avoir demandé leur droit de visite de leurs proches incarcérés a Gabode (Mr Hamoud et Abdourahman TX).
Ces arrestations et détentions démontrent si nécessaires les traitements réservés aux femmes à Djiboui à l’occasion de l’inauguration des nouveaux locaux des ministères de la promotion familiale et à l’approche de 8 MARS 2016, Journée Internationale de la Femme.
La LDDH condamne sans réserve les arrestations et détentions arbitraires et illégales et demande au régime djiboutien de respecter les droits les plus élémentaires des citoyens et citoyennes.
Le Président de la LDDH
Omar Ali Ewado