Communiqué de la LDDH du DU 29 AOUT 2013
Le 02/08/13, un groupe d’hommes et des femmes ont été arrêtés à la sortie de la prière de vendredi à Balbala.
En garde à vue à la brigade de recherches de la Gendarmerie nationale et malgré des multiples demandes, toutes les personnes arrêtées n’ont pu bénéficier, ni de l’assistance d’un avocat, ni le droit de se faire examiner par un médecin et ce, en violation des articles 64 et suivants du code de procedure pénale et l’article 10 de la Constitution de 1992.
En effet, l’article 10 de la constitution stipule : « le droit à la défense, y compris celui de se faire assister par l’avocat de son choix, est garanti à tous les stades de la procédure ».
Le 03/08/13, après des interrogatoires musclés, MM. Mahamoud Elmi Rayaleh, Hassan Ahmed Ali, Abdourahman Moussa Mohamed et Mahad Abdourazack ont été présentés au procureur de la république.
Inculpés des prétendus délits de participation à une manifestation illicite, ils ont été incarcérés à la prison civile de Gabode.
Le 20/08/13, après un renvoi de l’affaire, la chambre des flagrants délits du TPI a relaxé MM. Abdourahman Moussa Mohamed et Mahad Abdourazack.
En revanche, MM. Mahamoud Elmi Rayaleh et Hassan Ahmed Ali ont été condamnés à la peine de deux mois d’emprisonnement ferme.
Appel a été interjeté contre cette décision de condamnation par les prévenus et leur conseil Maitre ZAKARIA et l’affaire est pendante devant la cour d’appel.
Malheureusement dans la nuit du 29/08/13, Mahamoud Elmi Rayaleh, professeur expérimenté de français au lycée de Balbala, est décédé brutalement en prison.
La LDDH adresse la condoléance la plus attristée à la famille du défunt, mort en martyr.
La LDDH :
Demande l’ouverture d’une enquête indépendante pour déterminer les causes exactes du décès de Mahamoud Elmi Rayaleh.
Condamne les arrestations et les détentions arbitraires des militants de l’opposition et des journalistes indépendants.
Exige le respect scrupuleux des droits élémentaires et reconnus par des textes nationaux et Internationaux auxquels Djibouti a librement choisi d’adhérer.
Exige la libération immédiate de tous les détenus politiques pour éviter d’autres drames.
Me ZAKARIA ABDILLAHI, Président de la LDDH
Ligue Djiboutienne des Droits Humains Siège provisoire : Rue de Bruxelles, Djibouti tél 21 35 97 49, BP 857 DJIBOUTI