Arrestations arbitraires, emprisonnement de Daher Ahmed Farah et violente répression : Ismaël Guedi Hared lance un appel.
Après les arrestations aussi violentes qu’arbitraires de dizaines de leaders et de militants de l’USN, dont l’élu localAli Mohamed Dato et les députés Douale Egueh Ofleh et Hussein Bogoreh Bouh, c’est aujourd’hui au tour du porte-parole de l’USN, Daher Ahmed Farah, d’être une nouvelle fois arrêté et emprisonné. L’USN en Europe condamne ces arrestations et met en garde le régime contre un comportement qui ne fait qu’attiser le mécontentement – déjà immense – de la population djiboutienne. S’il voulait voir Djibouti sombrer dans la violence, le président contesté Omar Guelleh ne s’y prendrait pas autrement. La communauté internationale ne peut le laisser impunément transformer la contestation pacifique et démocratique en guerre civile à Djibouti. C’est à ce stade que se trouve aujourd’hui Djibouti. La représentation de l’USN en Europe martèle qu’il est grand temps pour les Européens et d’autres, de prendre publiquement leurs distances vis à vis de la dictature.
Dans ce contexte délétère, le président de l’Assemblée Nationale Légitime (ANL), Ismaël Guedi Hared, lance le vibrant appel que voici :
Il convient de signaler que l’heure est grave à Djibouti. Nous sommes profondément touchés par le comportement insensé du régime. Nous faisons l’objet d’un véritable blocus politique et subissons des démonstrations de force dont les conséquences graves peuvent conduire le pays vers le chaos. Nous ne pouvons expliquer cette attitude du régime autrement que par sa volonté de mettre fin à la connivence établie entre le peuple et la coalition de l’USN. Beaucoup de personnes à Balballa ont été blessées, emprisonnées ou harcelées. Certaines ont même disparu ! Nous avions proposé la tenue d’un dialogue national en vue de débloquer la situation. Aucune promesse faite par le régime n’a été tenue et le dialogue n’a donné aucun résultat. L’USN avait pourtant donner des gages d’ouverture et proposé de nombreuses pistes concrètes permettant de rapprocher les idées politiques, de faire de Djibouti un pays démocratique. De facto, le régime a eu peur car cette forme de relation aurait menacé ses manies habituelles que nous connaissons. Depuis hier, nous condamnons les actes inqualifiables du régime. Aussi, tous les leaders de l’USN ont été assignés à résidence et placés sous la surveillance de l’armée djiboutienne. Nous sommes littéralement pris en otage. Nous disons que la paix est importante, que le pays va mal, que la politique n’est plus consciente de ce qu’elle fait, c’est la grande chasse aux sorcières, le régime incite le peuple vers le mal, l’ambiance est délétère. Bref, le système est bloqué. Djibouti a besoin d’une aide urgente.