Droit de réponse à l’article de RFI « Djibouti: une manifestation contre le clientélisme dans l’emploi dégénère » paru le 16 mai 2018.
En premier, nous rendons hommage à RFI pour la couverture médiatique accordée à la répression policière qui a frappé les jeunes de la ville de Tadjourah, dans le nord de Djibouti, réclamant un égal accès à l’emploi au port de Tadjourah.
Mais nous regrettons que RFI en quête d’informateurs locaux ait cru bon de tendre le micro à Tadjourah à un prétendu « président de l’ARD, Hassan Mohamed » du nom de la formation politique originelle ARD, fondée en 2002, « clonée » par le ministère de l’intérieur en 2014 dans le cadre de la répression menée contre la coalition USN et singulièrement contre la formation ARD en sa qualité de premier membre fondateur de l’USN en janvier 2013.
Le défunt président de l’ARD, Ahmed Yousssouf, a été remplacée à la tête de l’ARD en 2017 par l’actuel président Adan Mohamed Abdou, présent à Djibouti.
La répression contre les formations politiques vise à empêcher le fonctionnement normal de l’opposition nationale à Djibouti, à qui il est interdit de s’opposer au gouvernement au risque de se faire retirer le statut légal aussitôt attribué à un groupe acceptant de jouer le jeu de l’opposition de façade.
Le prétendu « Hassan Mohamed, président de l’ARD » est un « président de l’ARD » choisi par le dictateur Ismaël Omar Guelleh non seulement pour punir la direction réelle de l’ARD dirigée par Adan Mohamed Abdou de son activisme à l’origine de la création de la coalition USN en janvier 2013, mais aussi pour tenter de déjouer le boycott par l’opposition djiboutienne des élections législatives de février 2018.
Nous remercions RFI de bien vouloir publier le présent droit de réponse.
Fait à Paris le 17 mai 2018
Maki HOUMED-GABA
Représentant de l’ARD en Europe
Alliance républicaine pour le développement (ARD)
ard-djibouti.org
06.25.52.08.85