Djibouti : ACP asbl appelle à manifester le 22 mars 2013 à Bruxelles
ACP asbl appelle les organisations de la société civile belge et européenne à se mobiliser. Un premier rendez-vous a été pris le vendredi 22 mars 2013 à 16h00 face à l’ambassade de France auprès de la Belgique et de l’Union européenne.
Le 22 mars 2013, cela fera très exactement un mois que les élections législatives ont eu lieu à Djibouti. Des élections dont les résultats officiels qui donnaient l’opposition gagnante, ont été trafiqués au vu et au su de tous pour maintenir la dictature au pouvoir.
Le profond mécontentement de la population, la très sévère répression menée contre elle par les autorités, l’instrumentalisation des questions ethniques et religieuses ainsi que l’interdiction faite aux journalistes étrangers de se rendre librement sur place pour témoigner de la situation, font que le régime de Djibouti et en particulier son président sont devenus une grave menace tant pour la stabilité du pays et de la région que pour les intérêts de la communauté internationale.
Par la voix de Catherine Ashton, l’Union européenne vient une nouvelle fois de soutenir le régime de Djibouti dans le langage ultra-diplomatique qu’on lui connait. Via le Parlement européen, il se pourrait que dans les semaines qui viennent, les citoyens européens adoptent vis à vis des autorités djiboutiennes un langage très différent de celui que Madame Ashton croit pouvoir tenir en leur nom.
Aujourd’hui présidée par un François Hollande qui n’a cessé de fustiger les acteurs de la Françafrique et de dénoncer le double langage de ses prédécesseurs en la matière, c’est vers la France que la population djiboutienne se tourne. La Tunisie, l’Égypte, la Syrie ou encore le Mali ne sont pas Djibouti.
Selon les propos tenus par le président français, les principes qui guident l’action de la France dans chacun de ces pays sont cependant les mêmes. La France est-elle prête à le confirmer ? Venez poser cette question avec nous le 22 mars prochain à Bruxelles. Plus nous serons nombreux pour le faire, plus nous aurons de chance d’obtenir une réponse.