Législatives 2013 La CNDH reçoit des experts européens
Législatives 2013 – RTD – dim. 17 février
Les membres de la commission nationale des droits de l’homme(CNDH) avec à leur tête leur président Ali Mohamed Abdou ont rencontré jeudi dernier dans les locaux de leur institution une mission européenne, forte de deux experts électoraux avec lesquels ils se sont entretenus des conditions du déroulement des prochaines élections législatives, prévues dans la journée du vendredi 22 février 2013 sur l’ensemble du pays.
Entouré de ses collaborateurs, le président de la commission nationale des droits de l’homme(CNDH), Ali Mohamed Abdou, a reçu jeudi dans ses bureaux la visite d’experts électoraux européens.
La rencontre fait suite à la demande nationale d’envoi d’observateurs européens censés émettre des recommandations en vue du renforcement du système électoral djiboutien dans les prochaines années.
Ainsi, elle a permis au président de la CNDH d’effectuer une brève présentation de son institution auprès des visiteurs européens, en l’occurrence l’experte électorale Marie-Violette César et le consultant Vincent de Herdt.
Ce faisant, il a d’abord évoqué les différentes missions qui lui sont dévolues.
Il a également abordé la composition de la CNDH qui comprend, a-t-il dit, des acteurs de la société civile, des représentants de différents ministères sectoriels et plusieurs autres institutions.
Le rappel lui a valu de mettre en exergue les priorités de la CNDH qui consistent en la promotion des droits humains à Djibouti, la surveillance des conditions de détention en vigueur dans la prison civile de Gabode, le respect des principes de Paris qui constitue la charte par excellence de toutes les institutions garantes de la protection des droits de l’homme.
Sur ce, Ali Mohamed Abdou a émis le souhait de voir les membres de sa commission prendre part en tant qu’observateurs nationaux au processus électoral du scrutin législatif avant d’énumérer les différents organes compétents en la matière et leurs attributions respectives.
Après son exposé, le responsable djiboutien et ses interlocuteurs européens ont discuté des conditions du déroulement des prochaines élections législatives, prévues dans la journée du vendredi 22 février 2013 sur l’ensemble du pays.
Ainsi, les deux parties ont évoqué les capacités et les limites des membres de la CNDH dans la supervision des opérations de vote au jour J.
Et ce, doit-on préciser, en leurs qualités d’observateurs.
Elles ont, en outre, soulevé l’offre d’un même temps de parole sur le petit écran pour les formations politiques en lice et la neutralité de la presse écrite qui n’étaient pas respectées selon les dires du président de la CNDH, le nombre restreint des candidates sur les listes de l’Union pour la majorité présidentielle(UMP), de l’Union pour le salut national(USN) et le Centre démocratique unifié(CDU).
Il a par ailleurs été question de l’éventuelle répartition de plusieurs correspondants régionaux de la CNDH dans chacune des circonscriptions électorales où ils pourraient veiller au respect des procédures du vote.
Pour sa part, l’experte électorale Marie-Violette César a expliqué que sa mission émettrait quelques recommandations à l’endroit des formations politiques engagées dans la course au présent scrutin législatif.
Et dans l’optique d’une application consensuelle et volontaire de l’UMP, l’USN et du CDU qui est, a-t-elle ajouté, une condition sine qua none du succès du processus électoral multipartite.
Cela dit, le consultant Vincent de Herdt et elle-même ont émis une série d’interrogations sur la présence d’éventuelles irrégularités dans le processus électoral ou les relations entre la CNDH et le gouvernement.
En réponse, le président de la CNDH a affirmé qu’aucune irrégularité ne lui avait été signalée par les différents partis politiques.
Concernant le second point, il a confirmé l’excellence des relations que la CNDH et l’Exécutif djiboutien entretiennent.
» Nous avons de bons rapports avec tout le monde. Qu’il s’agisse du pouvoir en place ou de l’opposition », a-t-il indiqué en substance.
Quant au respect des droits de l’homme, Ali Mohamed Abdou a déclaré que » notre pays avait réalisé de progrès notoires et tangibles mais qu’il restait encore beaucoup à faire en matière de garde de vue, des droits de la Femme, de la violence liée aux genres et des mutilations génitales féminines ».
« Beaucoup de choses ont été entreprises et j’espère que ça ne s’arrêtera pas », a-t-il conclu ses propos.
Cette note d’optimisme n’a pas empêché les experts électoraux européens de s’enquérir du faible nombre de personnes inscrites sur les listes électorales.
Les visiteurs s’étaient au passage entretenus un peu plus tôt dans la journée avec les membres de la CENI, qui leur ont fourni quelques éclaircissements sur le fichier électoral et les procédures de rigueur dans le scrutin législatif du 22 février 2013.