ADAN MOHAMED ABDOU est né le 11 Novembre 1958 à Adailou dans la région de Tadjourah.
Marié et père de cinq enfants. Il fait ses études primaires et secondaires à Djibouti sous le colonialisme. Polyglotte et fin connaisseur de la société Djiboutienne depuis son enfance au quartier 4, il manie toutes les langues nationales avec habileté.
Homme de Culture : Artiste, Parolier et Dramaturge
Adan Mohamed Abdou se lance dans la vie associative dès son jeune âge en devenant membre de l’UDC (Union pour le Développement Culturel) qui voit le jour en 1973 et qui est aujourd’hui la doyenne des associations Djiboutiennes.
Il occupera ensuite, le poste de responsable du département culture et folklore de 1980 à 1983. Epoque où il se consacrera principalement à la culture. Il s’est distingué en écrivant quatre pièces de théâtre en Afar à la fois comique et critique comme « Absuma’doklaay, maali koo faxa, arac waa kacanu », « Cagla wayta dessoy, desso wayta cagla », « Sali saaxaay, sadi saada » et «Tonkoboobem dadaltaah dadlissah, Bililte’nti biliilissah ».
En plus d’être dramaturge, il a aussi composé plusieurs chansons comme : Lee yiimiy qayso yiimik anu inni xarriytal mannal deesima , Nannoh nanih innah anni waalisso, Urru baruggu’yyah wessi fataqqa’yyaah. …etc.
En 1984, il devient le Président de l’UDC, poste qu’il occupe jusqu’en 1987. Qu’il a dirigé comme homme de culture et de permanence dans sa société dans un cadre nationale inclusif.
L’Homme défenseur des travailleurs
Son engagement n’étant pas limité dans un cadre purement afar, c’est au début des années 1980 alors qu’il travaille à l’EDD (Électricité de Djibouti) qu’Adan Mohamed Abdou s’engage dans le mouvement syndical et devient en 1982 Secrétaire général adjoint puis Secrétaire général du syndicat des travailleurs de l’EDD.
Il devient également Secrétaire Général adjoint de l’UGTD (Union Général des Travailleurs Djiboutiens) qui était l’unique centrale syndicale de l’époque à laquelle est affilié son syndicat de base.
En juin 1992, suite à l’adoption de la 1ere constitution du pays, il fonde avec d’autres dirigeants syndicaux une nouvelle centrale syndicale dénommée UDT (Union Djiboutienne du Travail), dont il devient Secrétaire General.
L’UDT sera reconnue dès 1993 par l’OIT et sera officiellement affiliée au niveau international à la CISL (icftu en anglais) : confédération internationale des syndicats libres qui deviendra en 1996 la confédération syndicale internationale (CSI) en fusionnant avec la CMT.
En aout 1995, en réponse à la grande grève générale des travailleurs qui paralysa le pays durant plus de deux semaines et sur décision du gouvernement, lui et d’autres dirigeants syndicaux seront licenciés et n’ont pas recouvré leurs droits jusqu’à aujourd’hui.
Malgré les tentatives de clonage de l’UDT, le chômage imposé et plusieurs autres moyens de pressions pour le faire plier, l’incorruptible Adan Mohamed Abdou reste intransigeant et résiste durant 26 ans face au régime djiboutien qui bafoue les droits des travailleurs Djiboutiens et demeure leur porte-parole devant les instances nationales et internationales.
L’Homme politique :
Dès son jeune âge il prend part à la lutte pour l’Indépendance du pays en militant au sein du Mouvement Populaire de Libération (MPL) qui fut créé en décembre 1975.
Ensuite, il devient membre de la première coalition de l’Opposition crée en 1992 à Paris, dénommée Front Uni de l’Opposition Djiboutienne (FUOD) composée des partis de l’opposition sous l’égide du FRUD et présidé par Mohamed Djama Elabé, à laquelle ont participé et signé les accords les organisations politiques suivantes : UDD, MND, MSR, PND et MAN futur PRD.
Après le départ du regretté Elabe et de Aden Robleh, le Président actuel de l’ARD devient membre du Comité Exécutif de la coalition Fuod alors dirigée par le regretté Mohamed Ahmed Issa dit Cheikho.
A la disparition de ce dernier, Adan Mohamed Abdou obtient le poste de Vice-président de FUOD dirigé par Mahdi Ibrahim God. C’est dans cette nouvelle recomposition que le Fuod va signer un certain nombre d’accord avec d’autres forces de l’opposition jusqu’à être un des piliers lors de l’élection présidentielle de 1999 en soutenant fortement le regretté Moussa Ahmed Idriss face à Ismail Omar Guelleh.
A cette même période de répression forte, le Fuod va se consacrer à la création de la LDDH dont une grande partie du comité fondateur dont Mahdi, Kassim Ali et Adan porteront le regretté Jean-Paul ABDI NOEL à la Présidence de cette association pour la défense des droits humains à Djibouti.
De 2000 à 2001, il participe aux côtés du FRUD-armé à la négociation de paix avec le régime djiboutien en étant co-président de la Commission de la décentralisation. Une négociation qui sera conclue par la signature de l’accord de paix définitif le 12 mai 2001 et qui sera par la suite violé par le gouvernement djiboutien.
En 2002, suite à l’instauration du multipartisme intégral, le FRUD-armé se transforme en parti politique dénommé l’Alliance Républicaine pour le Développement (ARD). Le père fondateur du parti, le regretté Ahmed Dini Ahmed devient le 1er président de l’ARD et Adan Mohamed Abdou son homme de confiance est nommé au poste de secrétaire général.
Il devient également membre de la direction de l’UAD (Union pour l’Alternance Démocratique), coalition de l’opposition composée des quatre partis ARD, MRD, UDJ et PDD présidée par Ahmed Dini Ahmed.
Lors des élections législatives de janvier 2003, il conduira la liste UAD à Obock. Après le décès d’Ahmed Dini (Allah yarhamo) en septembre 2004, son vice président Ahmed Youssouf assurera l’intérim à la tête de l’ARD.
En 2006, à l’issu du congrès qui a élu Ahmed Youssouf Houmed, 2èm président de l’ARD, Adan Mohamed Abdou devient son
1er vice président, poste qu’il occupera jusqu’en 2017.
En 2013, il devient membre du Haut Conseil de l’USN (Union pour le Salut National), large coalition de l’opposition présidée par Ahmed Youssouf Houmed qui participera aux élections législatives de février 2013. Elections dont la victoire lui a été spoliée par la force par le régime comme en 2003.
Adan Mohamed Abdou et d’autres camarades de l’USN, élus députés aux élections législatives de 2013 regagneront l’assemblée nationale avec à leur tête le doyen et regretté Ismail Gueddi Hared (ex président de l’UAD de 2004 à 2012), après deux années de contestation sur le terrain, à la suite de l’accord-cadre signé entre le gouvernement djiboutien et l’USN le 30 décembre 2014.
En 2015, Il est nommé directeur de publication du journal « Aurore ». Organe de l’USN qui sera interdite sur décision du gouvernement djiboutien vers la fin du mois de décembre 2015.
Après le décès du président Ahmed Youssouf Houmed (Allah Yarhamo) en septembre de 2017, il assure son l’intérim.
Au début de l’année 2018, il devient président de la coalition USN qui renait de ses cendres après son éclatement et actuellement composée des quatre partis ARD, UDJ, PPD et PND mais reste ouverte à tous les partis de l’opposition sans exception dans le but de relancer la lutte politique au niveau national. Quelques mois plutard, l’ARD entame une réconciliation avec sa dissidence et à cette occasion il accède au titre du président du Haut Conseil de l’ARD.
Le 25 et le 26 Décembre 2020 , l’ARD organise son quatrième congrès. A l’issue d’un scrutin secret où les délégués ont voté de manière libre et transparente et en présence d’un Huissier, le candidat Adan Mohamed Abdou a obtenu la majorité des voix et par conséquent a été élu 3ème président de l’ARD.
La Rédaction de l’ARD