A l’appel de diasporas africaines de Paris représentant trois pays parmi les plus fortes dictatures sur le continent, une manifestation a rassemblé le samedi 3 août 2019 à 16 heures des dizaines de drapeaux flottant au vent sur le Parvis des droits de l’homme de la Place Trocadéro.
Militants de Djibouti, du Gabon et de la Guinée équatoriale ont manifesté côte et côte et scandé leur rejet des présidences sans fin de leurs potentats respectifs : Ismaël Omar Guelleh de Djibouti, Ali Bongo Odimba du Gabon et Teodoro Obiang Nguema de la Guinée Équatoriale.
Saisissant cette occasion, les Djiboutiens ont présenté un témoin capital, rescapé de la dictature de Djibouti, en la personne de Monsieur Ali Abdi Magan, ancien militaire mis à la retraite, détenu plusieurs fois à la prison de Gabode et dont deux enfants sont morts à l’issue de leur détention.
Les compagnons Gabonais et Équato-guinéens compatissaient chaleureusement, tout en rappelant que des situations similaires étaient aussi malheureusement légion sous leurs dictatures respectives.
Les témoignages d’Ali Abdi Magan sont en cours d’enregistrement et de classement par thèmes. Ils devraient contribuer grandement à lever des voiles importants au fur et à mesure de leur diffusion.
Nous invitons les Djiboutiens à se tenir préparés, tout en prenant connaissance de ces témoignages, à les accompagner en les diffusant, mais aussi à compléter ces informations, sur la pratique de la dictature de Djibouti, destinées à éclairer la communauté nationale et internationale.
La manifestation a permis de renforcer d’un nouveau pas les liens entre les diasporas africaines pour développer un meilleur réseau d’informations sur l’état des violations des libertés en Afrique.
La manifestation a également reçu la participation des militants Djiboutiens Kenedid Mouhsen et Farhan Barreh.
Fait à Paris, le 5 août 2019
Maki HOUMED-GABA
Représentant USN et ARD