28 novembre 2018
Djibouti
Procès des Biens Mal Acquis,
Djibouti comme la plupart des dictatures africaines est sujette à des crimes économiques d’une ampleur invraisemblable.
A l’image du dictateur de la Guinée Equatoriale Theodor Obiang, dont les amitiés avec le dictateur djiboutien n’est plus à démontrer, Guelleh depuis son arrivée au pouvoir s’est adonné à une entreprise de corruption généralisée à tous les niveaux de l’administration djiboutienne.
Recentrée principalement sur sa famille, le président Ismael Omar Guelleh, a fait de la pratique de la corruption à Djibouti, un cheval de bataille, sur lequel repose tout son pouvoir.
Une grande partie si ce n’est la quasi totalité de l’économie nationale lui appartient, lorsque ce ne sont pas des personnes associées à son épouse où ses fils & filles.
Il est impossible aux dirigeants djiboutiens depuis 1999 d’amasser en si peu de temps de telles fortunes, la majorité d’entre eux venant de milieux très modestes. Il est donc quasi sûr que ce sont les caisses de l’État qu’ils ont ponctionnées pour constituer leurs biens mal acquis.
Depuis l’ascension de Guelleh à la magistrature suprême du pays, les djiboutiens voient leur pays pris en otage par une pseudo-élite, corrompue et prédatrice, qui les laisse dans un dénuement abyssal. Ils n’en peuvent plus. Les soupçons de détournements des fonds de l’État par des ministres ou de hauts fonctionnaires malveillants ne cessent de se multiplier. On a l’impression que, dans ce pays, accéder à un poste de ministre ou de haut fonctionnaire est corollaire d’enrichissement illégal. Guelleh serait non seulement un adepte des détournements de fonds, mais aussi celui qui aurait laissé s’installer dans toute la sphère économique et politique, une mafia de prédateurs.
La présidence, la primature et le corps de hauts fonctionnaires sont gangrenés par une prédation frénétique. Il faut que la traque des détournements des fonds de l’État devienne une priorité, au même titre que la recherche de la paix. Les impunités doivent cesser. La justice doit passer.
Le pays ne sera pas l’éternelle terre des ruffians. Ce qu’il lui faut, c’est une bonne gouvernance, qui lui permettra de se développer et de répondre ainsi à l’attente et à l’espoir de tous les djiboutiens.
Ainan Sougueh
Président du Collectif Européen de la Diaspora Djiboutienne