Une réunion de l’opposition djiboutienne s’est tenue à Lyon le samedi 11 mars 2017 de 16 h 30 à 18 h 30 à l’espace Emmanuel Mounier, 13 bis, rue Delandine, 69002 Lyon.
Quinze participants djiboutiens et une invitée de la Côte d’Ivoire Monique Berthollet ont honoré la réunion de leur présence.
Le thème central abordé a été la mise en place d’une équipe de l’opposition djiboutienne à Lyon, une ville qui veut défendre son statut de deuxième ville de France et qui veut construire un grand pôle de l’opposition pour tout le Rhône et au-delà.
Sur proposition des participants, la réunion a été présidée par Maki Houmed-Gaba, représentant de l’ARD et de l’USN, en déplacement depuis Paris où une rencontre préparatoire avait eu lieu le samedi 25 février en marge de la manifestation de la diaspora djiboutienne contre la réception de Guelleh à l’Élysée.
Des sujets nombreux ont été abordés, parmi lesquels l’historique de l’opposition djiboutienne depuis la création de l’USN en 2013 et son revers lors des élections d’avril 2016, mais aussi comment restaurer la crédibilité et la relance d’une véritable union de l’opposition djiboutienne, comment trouver le bon compromis entre les membres d’une coalition en tirant partie de l’expérience passée, comment sensibiliser enfin la presse locale et les ONG de défense des droits de l’homme fortement présentes à Lyon dans le soutien à la démocratie à Djibouti.
Les participants à la réunion ont écouté l’exposé du représentant sur l’histoire de la coalition et ont pris note de la volonté existant à Djibouti et ailleurs de continuer de réfléchir à une nouvelle coalition de l’opposition, seul moyen de peser sur le cours de l’évolution démocratique à Djibouti.
Le temps long depuis avril 2016 pour avancer dans cette réflexion est indubitablement tributaire de la nécessité d’éviter les mêmes écueils afin de ne pas reproduire les mêmes égarements.
La discussion a permis de pointer les manquements les plus criants imputés à l’USN notamment l’absence de débats internes entre les membres de la coalition tout comme entre ses membres et ses dirigeants.
Seul un échange régulier avec la base de la population aurait évité à cette coalition les mauvais choix qui ont précipité sa chute.
De plus, cette coalition n’a pas permis aux Djiboutiens de se saisir de cette occasion pour développer leur maturation politique en participant par l’action et par la réflexion au soulèvement historique de leur peuple.
Les participants ont conclu la discussion sur trois points saillants :
Un, il est regrettable qu’une relance d’une coalition de l’opposition tarde à se mettre en place 11 mois après les événements d’avril 2016 et manque ainsi de réenclencher la dynamique de l’union.
Deux, la répression continue qui s’abat sur le pays appelle une implication nouvelle de la diaspora, pouvant profiter de sa liberté d’action pour tenter d’accompagner la relance d’une telle dynamique.
Trois, afin de continuer le débat, un Yahoo Group sera mis en place entre les membres militants et amis de l’opposition à Lyon, permettant à terme de créer un cadre de travail plus structuré.
Le mot de la fin a été donné à Monique, qui a encouragé les Djiboutiens pour leur combativité et leur esprit panafricain.
Monique, 30 ans de vie militante, sera tête de pont pour permettre aux Djiboutiens de trouver l’appui de la communauté africaine de Lyon.
Elle a convié les Djiboutiens à co-animer la caravane panafricaine pour une rencontre avec les représentants lyonnais des candidats aux futures élections présidentielles en France.
Les thèmes des échanges seront l’appel à la fin de la françafrique et l’engagement des candidats pour une coopération différente face aux dictateurs qui pullulent sur notre contient.
Un remerciement particulier aux organisateurs de la rencontre: Abdi Fadoul, Ali Dimbio, Ismaïl Hassan, Djilani Ahmed, Nasradine Ibrahim, Radwan Ibrahim, Bourhan Yacoub et Aicha Ali.
La séance a été levée à 18h30.
Maki HOUMED-GABA
ARD, USN
Fait à Paris, le 13/03/2017