Nous, délégation de l’USN, l’Union du Salut National (opposition djiboutienne) composée de :
– Mr Mahdi Ibrahim Ahmed God, Vice président de l’ARD et Représentant Adjoint de l’USN aux relations extérieures ;
– Mr Abdourahman Mohamed Habib dit Amigo, Représentant du parti MODEL en France ;
– Mr Abdoulkader Mohamed Guidar, Représentant de l’ARD en Bretagne ;
– Mr Aidarousse Mohamed Guirreh, Représentant du MRD en Bretagne,
Souhaitons porter à la connaissance de la communauté internationale et particulièrement à nos amis EELV sur les blocages démocratiques qui sont toujours en cours à Djibouti. Il s’agit de :
o Refus de l’application des accords (2001, 2013, 2015) avec l’opposition par le gouvernement ;
o Violation de la constitution :
Modification de la limitation du mandat présidentiel,
Déchéance de la nationalité,
Dissolution des partis politiques et des syndicats légaux ;
o Restriction des libertés publiques :
Restriction de la liberté d’expression (aucun organe d’expression écrite libre, absence totale de média indépendant),
Interdiction de la liberté de manifester,
Restriction de la libre circulation aux militants et responsables des partis politiques de l’opposition pour sortir du pays : confiscation des passeports de Mr Abdourahman Guelleh dit Tx et du Dr Hamoud ;
Ces éléments ont eu comme conséquences :
o Répression musclée des activités de l’opposition civile à Djibouti ;
o Arrestation arbitraire des personnalités issus des partis politiques de l’opposition comme Kadar Abdi Ibrahim coordinateur du journal l’Aurore pas plus tard que le 09 août 2016 ;
o Prisonniers politiques toujours maintenus dans les geôles du régime sans jugement depuis bientôt sept ans à savoir Mr Mohamed Ahmed dit « Jabha » ;
o Absence d’élections électorales indépendantes ;
o Pérennisation d’un régime tribal et autoritaire ;
o Corruption généralisée ;
o Développement économique et social retardé et hypothéqué depuis l’indépendance du pays en 1977 ;
o Risque de recours à la lutte armée et reprise des affrontements notamment à Margoyta dans la région de Tadjourah depuis le 16/08/2016 entre la rébellion du FRUD et les forces armées ;
o Blocus de la population civile dans le Nord du pays, retenue en otage par les forces armées.
Pour débloquer la situation, la coalition de l’opposition djiboutienne, l’USN, préconise l’engagement d’EELV pour :
o Saisir le gouvernement français et les agences européennes et internationales pour qu’ils veillent sur le respect des droits humains à Djibouti ;
o Conditionnent de l’aide au développement et leurs coopérations au respect du processus démocratique et la tenue d’élections électorales anticipées sous la supervision d’observateurs internationaux ;
o Suivre l’état d’avancement des travaux des commissions d’enquête sur les exactions commises à Djibouti et particulièrement sur la commission d’enquête des Nations Unis sur la tuerie du 21 décembre 2015 où EELV a publié un communiqué le 24 décembre 2015.
Lorient, le 26/08/2016
Mahdi Ibrahim Ahmed God