A Djibouti, un accord-cadre entre le gouvernement et l’opposition a été signé en décembre dernier. L’objectif était de mettre fin à la crise démocratique qui durait depuis les législatives de 2013. Mais l’opposition se plaint d’une situation qui n’avance pas
A Djibouti, l’accord-cadre signé entre le gouvernement et l’opposition en décembre 2014 n’a abouti à rien. C’est ce que dénonce l’opposition. Les deux parties devaient travailler ensemble sur la question des élections présidentielles de 2016 au sein d’une commission paritaire.
Une commission qui n’a jamais vu le jour. L’Union pour le salut national, la coalition des partis d’opposition, dénonce la mauvaise volonté de l’exécutif et la non-application de l’accord-cadre. « Les points essentiels sont largement énumérés. Il y a les questions immédiates, il y a les questions un peu longues : le changement dans les institutions, la décentralisation, les statuts des partis politiques, la garantie des aller-venues et la liberté de s’exprimer dans les médias nationaux, à savoir la télévision, la radio, les journaux, chose dont nous sommes tous privés, tout le temps privés. Il faut faire renaître la confiance entre nous et les pouvoirs, et la paix dans le cœur pour tout le monde, pour aboutir à des élections démocratiques, transparentes et libres », explique le président de la coalition, Ahmed Youssouf.
Ismaïl Omar Guelleh est à la tête de Djibouti depuis 1999. En 2010, une réforme constitutionnelle lui a permis de briguer un troisième mandat. En 2011, il jurait sur Jeune Afrique qu’il passerait le pouvoir en 2016. Mais l’opposition s’inquiète d’un potentiel quatrième mandat.