Le 6 juin dernier, plusieurs femmes et jeunes ont été arrêtés par les autorités à l’aéroport de Djibouti. Leur tort : ils sont considérés comme membres de l’Union pour le Salut National (USN), une coalition djiboutienne opposée au régime du Président Ismaël Oumar Guelleh. Ils étaient venus accueillir Nima Djama Miguil, chanteuse de renommée internationale, de retour dans son pays. Elle revenait du Canada où elle était en exil pendant cinq ans.
« Douze personnes ont été arrêtées et incarcérées pour avoir chanté des refrains prônant la démocratie et le combat pacifique. Seule, une mineure de douze ans a depuis été libérée », s’indigne le parti socialiste français dans un communiqué de presse publié sur son site.
Selon des informations obtenues par Afrik.com, les 12 personnes arrêtées le 6 juin ont été libérées le 7 juin mais condamnées à 8 mois avec sursis.
Connue depuis l’indépendance pour son engagement en faveur de la démocratie et de la justice à Djibouti, la chanteuse avait touché le Président Ismaël Oumar Guelleh et son épouse Khadra dans l’une de ses chansons intitulée « le pouvoir n’est pas un royaume ». « Ce qui lui a valu d’être exilée au Canada », confie Maki Houmed Gaba, représentant en France de l’USN, joint par Afrik.com.
Pour rappel, Ismaël Oumar Guelleh est au pouvoir depuis 1999, il a succédé à son oncle Hassan Gouled Aptidon, qui a régné à la tête du pays depuis l’accession à l’indépendance acquise le 27 juin 1977.
Saisissant l’occasion, le parti socialiste français a rappelé les différentes parties au respect de l’accord-cadre signé le 30 décembre 2014 entre l’Union pour la Majorité Présidentielle ( UMP), parti au pouvoir, et la coalition Union pour le Salut National ( USN) pour la mise en œuvre des réformes démocratiques