USN COMMUNIQUE DE PRESSE:
Le régime poursuit sa répression anti-USN : à Ali-Sabieh, il arrête de nombreux membres de l’USN dont des députés et élus locaux
Sourd aux aspirations démocratiques du peuple djiboutien et aux appels à la retenue de la communauté internationale, et alors que l’USN attend toujours une réponse crédible à la demande de déblocage du dialogue politique USN/Gouvernement qu’elle a adressée au président Ismaël Omar Guelleh, le régime djiboutien poursuit sa politique du tout répressif à l’encontre des membres et sympathisants de la coalition d’opposition que nous sommes.
Ainsi, à la sortie de la prière du vendredi 1er novembre 2013, les forces de l’ordre ont durement chargé les membres et partisans de l’USN à Ali-Sabieh. A coups de gaz lacrymogène et de matraques. Les gendarmes ont arrêté de nombreux membres et sympathisants de l’USN dont des députés et des élus locaux. Sans compter les blessés. Au moins dix personnes ont été arrêtées vendredi: Mahdi Ali Waberi dit Alif, Abdourahman Abdillahi Elmi, Ibrahim Dirir Farah, Mohamed Ahmed Atteyeh, Nasser Mohamed Ali, Ali Abdilahi Miguil, Abdouljabar Abdillahi Miguil, Hamze Abdi Hassan, Kahin Rayaleh Hassan et Aden Hassan Djilal.
Transférés dans la capitale samedi 2 novembre 2013 et présentés au Parquet le lendemain dimanche 3 novembre, quatre de ces paisibles citoyens ont été libérés par le procureur de la République qui a placé les six autres sous mandat de dépôt à la prison centrale de Gabode, ce qui porte le nombre des détenus politiques de Gabode à 11 (onze).
Les six nouveaux détenus politiques USN sont : Mahdi Ali Waberi dit Alif (député), Abdourahman Abdillahi Elmi (député), Ibrahim Dirir Farah (député suppléant), Mohamed Ahmed Atteyeh (élu local), Nasser Mohamed Ali (élu local) et Ali Abdilahi Miguil (diplômé au chômage).
Par ailleurs, une onzième personne, Houssein Hassan Abdillahi, a été interpellée hier dimanche 3 novembre 2013 à Ali-Sabieh et placée en garde à vue par les gendarmes pour n’être relâchée que ce matin lundi 4 novembre 2013.
Ces arrestations illégales et détentions arbitraires rappellent la gravité de la situation des droits de l’Homme, qu’ils soient politiques, civils ou autres, à Djibouti, gravité pointée par le rapport sur Djibouti du Comité des droits de l’Homme des Nations-Unies en date du 1er novembre 2013. Nous condamnons ces atteintes et demandons la libération immédiate et sans condition de tous les détenus politiques.
Le président de l’USN
Ahmed Youssouf Houmed
Le communiqué de l’USN ci-dessous sous version PDF