Séjour tendu à Bruxelles pour le président djiboutien Ismaïl Omar Guelleh
Source : RFI, 17/09/2013
Le président djiboutien Ismaïl Omar Guelleh est arrivé, le lundi 16 septembre 2013, à Bruxelles pour participer à la conférence des donateurs New Deal pour la Somalie et rencontrer le secrétaire général de l’Otan. Et, en Europe, il a été accueilli par ses opposants. Ceux-ci ont apposé sur la façade de l’ambassade de Djibouti à Bruxelles deux immenses banderoles en lettres blanches sur fond rouge qui proclament : « Occupation pacifique de l’ambassade, Djibouti appartient au peuple djiboutien », « Guelleh voyou, Guelleh dégage ». Des opposants qui ont organisé des manifestations de membres de la diaspora djiboutienne pour réclamer notamment la reprise des négociations et la libération des prisonniers politiques.
Avec notre bureau de Bruxelles,
« IOG dictateur », ont scandé cent à deux cents opposants venus dénoncer la présence d’Ismaïl Omar Guelleh à Bruxelles. Avant la manifestation, une dizaine d’entre eux avaient occupé au petit matin et pendant une demi-heure l’ambassade de Djibouti. « Guelleh est un voyou et nous demandons à l’opinion internationale de se pencher sur ce cas de Djibouti, a déclaré Mohamed Robleh Bouraleh, du Congrès djiboutien pour la solidarité (CDS). Djibouti n’est pas simplement une caserne militaire. Il y a des gens qui y vivent. Il y a des gens qui souffrent. Il y a des gens qui sont perpétuellement maltraités. Il y a des disparitions mystérieuses et inexpliquées ».
Guelleh se pose en partenaire incontournable des Occidentaux
De son côté, Ismaïl Omar Guelleh continue à se poser en partenaire incontournable de la communauté internationale comme lors de son passage à l’Otan pour discuter des opérations anti piraterie. « Nous sommes les premiers pays qui souffrent à part la Somalie de cette tragédie d’attaques des pirates. C’est pour cela que nous faisons tout pour renforcer notre coopération avec l’Otan et parvenir une fois pour toute à stabiliser cette région et à faire disparaître toutes les menaces », a-t-il notamment expliqué.
Mais, pour les manifestants de Bruxelles, le gouvernement djiboutien doit maintenant revenir à la table des négociations avec l’opposition.