Voici l’intégralité du discours de Ismael Guedi Hared, Président de l’ANL (Assemblée Nationale Légitime) lors de l’inauguration de la première rencontre entre l’USN et le gouvernement :
Monsieur le Ministre,
Mes chers compatriotes, au nom de la délégation de l’Union pour le Salut National que j’ai l’honneur de présider, je souhaite la bienvenue à la délégation gouvernementale dirigée par le Ministre de l’Intérieur à cette table de négociation.
En effet, la réunion d’aujourd’hui est le résultat d’une demande adressée au Président de la République par l’USN, en vue de résoudre la crise postélectorale.
Chers compatriotes, notre rencontre d’aujourd’hui s’inscrit dans le cadre de l’évolution des institutions démocratique de notre pays.
Si notre pays est né dans une ambiance quelque peu autoritaire pour consolider l’unité, il est tombé dans une dictature féroce que rien ne justifie dans le monde d’aujourd’hui.
C’est pourquoi, nous, USN, souhaitons et luttons inlassablement à l’instar des nombreux pays africain pour inaugurer une phase de démocratie, de respect de liberté fondamentale, des droits de l’homme et de bonne gouvernance sans lesquels Djibouti ne connaitra aucun progrès dans aucun domaine.
La délégation de l’USN qui est composée des hommes de grande qualité, sont prêts à examiner, et à aborder avec vous l’ordre du jour suivant :
– La libération de tous les détenus politiques arrêtés après le 22 février dernier.
– La reconnaissance des sièges de députés obtenus par notre formation politique grâce au vote massif des Djiboutiens.
– La reforme démocratique indispensable pour la transparence des élections futures.
Chers amis, je suis persuadé que nos négociations se dérouleront dans une ambiance de confiance mais surtout en privilégiant la paix et l’avenir de notre pays.
Chers amis, Djibouti n’est pas un grand pays et le moindre problème, ce que je n’espère pas, nous exposera à une situation qui risque de nous échapper.
Ce pays appartient à nous tous, ceux qui le dirigent aujourd’hui doivent comprendre que la démocratie sera la clé de notre réussite et que sans elle nous ne pouvons en aucun cas faire un pas en avant, au contraire nous reculerons.
C’est pourquoi, la paix, la démocratie, la justice, le respect des libertés fondamentales, l’état de droit et la bonne gouvernance doivent être notre seule boussole.
Les accords qui sortiront de nos discussions, j’espère dans les semaines à venir, révolutionneront les rapports entre le gouvernement et le peuple Djiboutien désireux d’un véritable changement démocratique.
Vive la république de Djibouti,
Vive le peuple
Ismael Guedi Hared, Président de l’ANL (Assemblée Nationale Légitime)