Communiqué du Représentant officiel de l’USN auprès de la Belgique et de l’Union européenne – le 04 août 2013
Depuis ce vendredi 02 août 2013, le régime djiboutien multiplie les exactions et se rend coupable de violations extrêmement graves à l’encontre des droits humains. Arrestations arbitraires, tortures, violences à caractère sexuel, humiliations publiques… Plus abjectes les uns que les autres, les faits que nous dénonçons avec la plus grande fermeté sont nombreux et choquent terriblement la population djiboutienne. Ces exactions récentes visent directement les jeunes filles et les jeunes gens du très actif Mouvement des Jeunes de l’Opposition (MJO), ainsi que les familles des leaders religieux qui prennent activement part à la contestation pacifique de ces derniers mois. Elles visent également les quartiers de la capitale acquis à la cause de l’opposition réunie au sein de l’USN.
Savamment organisée au sommet de l’État, cette répression ultra ciblée vise très clairement à casser et infliger de profondes blessures aux citoyens djiboutiens qui continuent de contester la légitimité du pouvoir actuel. Elle vise aussi incontestablement à offenser la communauté musulmane pratiquante, en plein Ramadan, dans l’espoir de provoquer des réactions violentes et de pouvoir ensuite prendre prétexte d’une prétendue radicalisation islamique pour justifier auprès des bailleurs étrangers le maintien du régime du président Omar Guelleh. La représentation de l’USN auprès de l’Union européenne met en garde les Européens contre cette dangereuse instrumentalisation de la menace islamiste et terroriste de ces derniers jours. Le président Omar Guelleh et son régime représentent aujourd’hui une grave menace, tant pour les Djiboutiens que pour les intérêts de la communauté internationale.
Dans le même temps, le régime djiboutien poursuit et renforce la campagne d’intimidation qu’il mène sur le sol européen, et en particulier à Bruxelles, à l’encontre des opposants djiboutiens, des défenseurs des droits humains et de leurs soutiens. Dans ce cadre, juste avant de se rendre en Egypte, l’ancien premier ministre Dileita Mohamed Dileita était en visite à Bruxelles où il a rencontré les relais du régime et les membres des familles proches du pouvoir installées frauduleusement en Belgique.
Au nom de l’USN, je demande aux plus hautes autorités belges et européennes :
1) d’exiger la libération immédiate des prisonniers politiques et d’entamener un dialogue avec l’USN
2) de réagir très fermement aux provocations du régime et de rappeler aux autorités djiboutiennes les demandes et recommandations contenues dans la résolution adoptée le 04 juillet dernier par le Parlement européen ;
3) d’ouvrir d’urgence une enquête officielle visant à démanteler le réseau mis en place en Belgique par le régime djiboutien pour y faire entrer frauduleusement de faux réfugiés ;
4) d’organiser l’envoi à Djibouti d’une mission d’enquête réunissant des parlementaires européens et africains afin de se rendre compte sur place de la situation et d’en tirer les conclusions qui s’imposent ;
Ali Deberkale Ahmed,
Représentant officiel de l’USN auprès de la Belgique et de l’Union européenn