COMMUNIQUE DE PRESSE
Inquiétudes sur le sort de Mohamed Daher Robleh
Djibouti, le 7 juillet 2013
Mohamed Daher Robleh a été interpellé vers 6h30 du matin le jeudi 4 juillet 2013 à son domicile par des éléments de la SDS (Service de la Documentation et de la Sécurité), une sorte de police politique. Par ailleurs, selon les informations dont nous détenons cette arrestation s’est faite avec une brutalité et une violence singulières.
Bientôt 4 jours qu’on serait toujours sans nouvelles de Mohamed Daher Robleh en violation de tous les textes de la république et de tous les instruments relatifs à la protection des citoyens, au respect des libertés fondamentales. « Nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ni exilé »(Déclaration universelle des droits de l’homme, art. 9)
Mohamed Daher Robleh, travailleur indépendant engagé socialement est un citoyen sans étiquète politique selon les informations dont nous disposons.
Quel crime a-t-il commis pour être privé de tout contact avec les membres de sa famille ?
Quel crime a-t-il commis pour être gardé en détention plus de 48h ?
Quel crime a-t-il commis pour ne pas avoir droit à un avocat et un médecin de son choix comme le prévoit la loi dans notre pays ?
Les proches de Med Daher sont de plus en plus inquiets du silence des autorités et redoutent le pire. Où, comment et dans quelles conditions est-il détenu ?
Peut être un jour dans cette république les auteurs des arrestations arbitraires et des détentions illégales répondront de leurs actes devant la loi.
L’ODDH est profondément préoccupé par la multiplication des arrestations arbitraires des simples citoyens, des opposants et des défenseurs des droits humains. Ces agissements risquent de fragiliser la paix sociale à un moment où on parle de dialogue politique.
L’ODDH recommande au pouvoir de se conformer aux dispositions constitutionnelles relatives à la protection des citoyens, au respect des libertés fondamentales, à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, au Pacte international relatif aux droits civils et politiques ainsi qu’à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
Agir pour la démocratie, la dignité et la justice.
Le Président de l’ODDH
Farah Abdillahi Migui