Communiqué de presse de l’ODDH :100ème jour de détention pour Barkat, Bachir et Guirreh
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COMMUNIQUE DE PRESSE
Djibouti, le 03 juin 2013
100ème jour de détention pour Barkat, Bachir et Guirreh
Arrêtés le 25 février 2013 et condamnés à des peines lourdes (2 ans de prison avec 18 mois ferme et 5 ans de privation des droits civiques et politiques) par une justice aux ordres de l’exécutif, les 3 cheiks et leaders de l’USN (Barkat, Bachir et Meidal) seront à leur 100ème jour de détention arbitraire ce mardi 4 juin 2013.
Criminaliser l’engagement politique …
Abdourahman Barkat God et Guirreh Meidal, membres fondateurs du MoDeL (formation affiliée à la coalition de l’opposition l’USN) et Abdourahman Souleiman Bachir, tous des personnalités très connus et très appréciés du paysage social djiboutien, ont été condamnés arbitrairement et lourdement simplement pour leur engagement politique au sein de l’USN. Après bientôt 37 ans de règne sans partage le parti au pouvoir ne veut pas et ne peut pas concevoir une alternance politique par les urnes. Et tout engagement politique en dehors de ce parti est considéré comme un acte subversif qu’il faut combattre avec la plus grande énergie en violation de toutes les conventions internationales et de tous les textes de la république.
Dans notre pays, il est aujourd’hui risqué voire suicidaire de dénoncer la corruption généralisée, l’accaparement des biens de l’état, le détournement des fonds publics, les passe-droits, la tribalisation des fonctions régaliennes de l’Etat au vu et au su de tous.
Sougueh, Maydane et d’autres militants détenus à Gabode …
Sougueh Ahmed Robleh, président du Model, placé en mandat de dépôt hier, dimanche 2 juin 2013 après 48h de détention, est actuellement à Gabode avec Maydane Abdallah Okieh et une quinzaine d’autres militants de l’USN.
A l’ODDH, nous avons la ferme conviction que Gabode n’est pas une solution politique pour trouver une sortie à la crise postélectorale des législatives du 22 février 2013.
L’ODDH exprime son inquiétude face à la brutalité policière de ces derniers temps dont sont victimes les opposants et les simples citoyens.
L’ODDH dénonce et condamne la poursuite de la politique de la répression dont sont victimes les opposants.
L’ODDH appelle au pouvoir public à la libération de tous les prisonniers politiques, au rétablissement de la légalité constitutionnelle par une solution négociée et à l’ouverture d’un dialogue politique dans les meilleurs délais pour sortir de la crise actuelle.
Agir pour la démocratie, la dignité et la justice.
Le Président de l’ODDH
Farah Abdillahi Migui