Editions mensuelles – Avril 2011 |
|||
|
Directeur de publication : Mohamed Ali Abdou. Codirecteur : Mahdi Ibrahim A. God. Email : realite_djibouti@yahoo.fr |
S o m m a i r e |
JE SIGNE la pétition pour la libération des prisonniers politiques de Djibouti
25/04/2011 Départ d’un homme et un peuple en deuil
25/04/2011 Le sultan Ali Mirah nous a quittés
24/04/2011 LDDH : Note d’information du 24 avril 2011
23/04/2011 Intervention de Farah Abdallah Miguil, Secrétaire général adjoint de l’UDT
22/04/2011 LDDH : Note d’information du 22 avril 2011
21/04/2011 LDDH : Note d’information du 21 avril 2011
18/04/2011 Que fait la France à Djibouti ?, article paru dans Politis
18/04/2011 Réponse du Conseiller politique de l’ARD au président du MRD
18/04/2011 Réponse à correspondance du président du MRD au Conseiller politique du président de l’ARD
18/04/2011 Courrier du Conseiller politique du président de l’ARD au président du MRD
18/04/2011 Djibouti, dictature oubliée, par Aly Verjee
17/04/2011 Brève note d’information de la LDDH du 17 avril 2011
14/04/2011 LDDH : Note d’information du 14 avril 2011
14/04/2011 Why the world should keep an eye on Djibouti, The Economist
14/04/2011 LDDH : Note d’information du 13 AVRIL 2011
13/04/2011 LDDH : DIFFUSION D’INFORMATION DU 13 avril 2011
12/04/2011 Note d’information de l’ARD, 8 avril 2011: réélection truquée d’un candidat illégal !
11/04/2011 Interview de Cassim Ahmed Dini, Conseiller politique du président de l’ARD, par Jean-Loup Schaal
11/04/2011 LDDH : Brève information du 11 avril 2011, six détenus politiques en détention arbitraire
10/04/2011 Djibouti : encore une poudrière francophone en perspective ?
09/04/2011 Compte-rendu et photos de la manifestation du 8 avril 2011 à Paris contre la mascarade électorale
09/04/2011 Les Djiboutiens ont manifesté le 2 avril contre Jeune Afrique à Paris
08/04/2011 Diffusion d’information de la LDDH du 10 avril 2011
08/04/2011 Communiqué de presse de Democracy International
08/04/2011 LDDH : Djibouti ville : capitale déserte. Mais où sont passés les Djiboutiens ?
07/04/2011 FIDH : Djibouti : Elections présidentielles tronquées
07/04/2011 DJIBOUTI Une élection présidentielle à l’ancienne, alerte de LOI
07/04/2011 Le 08 avril, boycottons !
07/04/2011 COMMUNIQUE de l’intersyndicale UDT/UGTD
06/04/2011 Interview de Mahdi Ibrahim God, Vice président de l’ARD, par Jean-Loup Schaal
06/04/2011 Manifestation à Paris contre la mascarade électorale du 8 avril 2011 à Djibouti
06/04/2011 Note d’information de l’ARD : Non à la forfaiture et à l’imposture !
04/04/2011 Les violences visant l’opposition peu avant les élections du 8 avril doivent cesser, par Human Rights Watch
03/04/2011 CDS : Compte-rendu et vidéos de la manifestation du 1er avril 2011 à Bruxelles
02/04/2011 IOG à Obock: défaite de l’imposture !
31/03/2011 Communiqué de presse : le calvaire de la population d’As-Eyla et de sa région Gobaad
31/03/2011 Note d’information de l’Alliance républicaine pour le développement (ARD)
30/03/2011 Compte-rendu de la première réunion du comité de coordination du collectif international tenue à Paris le 25/03/11
30/03/2011 Pétition pour la libération des prisonniers politiques djiboutiens
30/03/2011 Collectif international de soutien aux prisonniers politiques de Djibouti – documentation mise à jour
31/03/2011 L’ADD appelle à une manifestation contre le dictateur Guelleh et son complice Jeune Afrique samedi 2 avril à Paris à partir de 15 heures
30/03/2011 CDS : appel à manifester le 1 avril 2011 à Bruxelles
31/03/2011 Conférence de presse sur Djibouti à Bruxelles vendredi 1er avril 2011 par l’Association Cultures et Progrès (ACP)
31/03/2011 Note d’information de la DDDH du 31 mars 2011 sur les mascarades électorales
31/03/2011 Note d’information de la DDDH du 31 mars 2011 sur la libération des prisonniers politiques
30/03/2011 Communiqué de l’ARD du 30 mars 2011
30/03/2011 Vidéo de la manifestation du 18 février 2011 à Djibouti
30/03/2011 Cassim Ahmed Dini nommé conseiller politique du président de l’ARD, Ahmed Youssouf Houmed
31/03/2011 Mémorandum de l’A.R.D du 1er février 2011
Mise au point adressée au président d’Uguta-Toosa par le conseiller politique du président de l’ARD
Monssieur le Président d’Uguta-Toosa et cher ami,
Dans la dernière livraison de votre journal en ligne, vous m’avez nommément cité et avez commenté certaines de mes récentes prises de position : je vous prie donc de bien vouloir mettre en ligne cette mise au point.
I) Remarque préliminaire : je constate avec regret que vous passez sous silence la situation en Ethiopie que j’évoquais, il y a pourtant urgence : je ne crois pas exagérer en pensant qu’une partie de notre destin se jouera dans l’inévitable réaction de défense à cette ambition coloniale pour laquelle aucun Etat n’a les moyens. Peut-être considérez-vous que c’est politiquement incorrect. Mais si nous ne nous disons pas la vérité entre Djiboutiens désireux de vivre ensemble, c’est que nous ne nous donnons aucune raison de vouloir vivre ensemble. Auquel cas, il est inutile de parler d’unité d’action, qu’elle soit pacifique ou armée ; ce que je ne crois pas. Par contre, vous avez préféré dresser un réquisitoire contre l’opposition intérieure et évoquer certaines divergences que vous semblez réduire à des rivalités personnelles. Evacuons déjà cet aspect.
II) ARD et FRUD-armé : une animosité artificielle qui cache un vrai problème
Vous jugez trop sévères mes propos suite au » témoignage de solidarité exprimé par Maki Houmed Gaba au FRUD armé « . En aucun cas notre Représentant n’a témoigné ni n’est habilité à témoigner une quelconque solidarité dans ce cadre puisque cela n’émane d’aucune instance supérieure de son parti que seuls Mahdi Ibrahim et moi engageons à l’extérieur. Tout ce qu’il a voulu dire, et c’est notre position officielle, c’est que nous comprenons que certains jeunes en viennent à opter pour des voies radicales. Ni plus, ni moins. Au surplus, ce qui se prétend être FRUD-armé n’est pas une ONG humanitaire nécessitant un « témoignage de solidarité » sentimental : notre brousse n’est pas Haïti et la lutte armée n’est pas une distribution de denrées alimentaires. Savez-vous exactement ce qui se passe là-bas ? Ignorez-vous que certains de ces prétendus « combattants de la liberté » ont récemment rejoint le régime avec armes et bagages et travaillent aujourd’hui comme indicateurs du SDS chargés de dénoncer les civils qui les accueillaient dans leurs pauvres campements ? Contactez le pays et informez-vous : vous verrez que cette lutte est totalement à reconstruire et que cela ne se fera pas avec une « Direction » exilée donc déconnectée, même si elle en a la volonté, ce qui est un autre problème.
Vous n’êtes pas loin de la vérité en écrivant que ce qui peut lui être reproché, c’est » de se comporter en parti politique plutôt qu’un front armé « . De 2006 à 2009, lorsque j’ai quitté mon parti pour me mettre à sa disposition, c’est ce que j’ai vainement tenté d’expliquer à mon ancien compagnon de lutte et ami Mohamed Kadamy : la lutte ne peut réussir qu’avec des cadres politiques physiquement présents sur le terrain et en se basant sur de vraies solidarités de destin ; pas dans un esprit de coterie avec des vidéo-commandos, même sincères, ni en jouant au poker menteur avec des alliés de circonstance, même victimes. La lutte armée est chose trop grave pour la prôner avec une légèreté qui s’apparente à une constance dans l’erreur politique : seuls ses vrais amis de l’ARD lui rappellent cette vérité, pas ses anciens pour lesquels il cherche vainement restauration. Surtout que, pour convaincre, il faut d’abord avoir une position claire sur tout ce qui s’est passé, de 1991 à 2001, dont la trahison d’Aba’a que beaucoup ont aujourd’hui le courage d’admettre, car on n’est naïf qu’une fois. Et cela dans le cadre d’un congrès où les erreurs du passé sont reconnues, les nouvelles stratégies politiques et militaires définies et, accessoirement, les nouveaux dirigeants élus.
Enfin, vous vous contentez d’une version Hollywood en affirmant que » L’organisation politico-militaire n’a pas failli à l’acte de solidarité de principe envers les forces démocratiques« . Sans entrer dans certains détails, permettez-moi de vous rappeler ceci : mon ami a publié en décembre dernier un communiqué dans lequel il déclarait que les cadres et militants de l’ARD arrêtés à Tadjourah lors d’une manifestation pacifique étaient en fait des sympathisants du FRUD-armé ! C’est tout à fait irresponsable car c’est donner à la dictature un argument juridique pour les emprisonner durablement en invoquant les articles 145 et suivants du Code Pénal et interdire toute autre manifestation, si ce n’est pas le parti lui-même. Aussi irresponsable et faux étant le fait d’affirmer sur Paltalk que certains dirigeants de l’ARD à Djibouti travaillent avec la lutte armée. Pour une guérilla, révéler ses soutiens intérieurs, c’est aider le SDS. Soyons sérieux ! Ce que le privilège de l’exil incite certains à qualifier de « frilosité légaliste » a un autre nom pour l’ARD : le sens des responsabilités qui consiste à ne pas inutilement mettre en danger la vie d’autrui ! Cela n’engage que moi, mais je reste malheureusement persuadé qu’un nouveau conflit armé se profile et si je m’y engage, je n’aurai besoin ni d’autorisation ni de GPS : je sais comment me rendre sur le terrain et sur qui compter une fois sur place. Mais ceci est accessoire comparé aux autres défis que toute l’opposition doit relever.
III) Considérations générales sur l’opposition civile
Ce n’est peut-être pas un hasard si vous vous en prenez à Ismaël Guedi et Ahmed Youssouf : vous estimez être leur pair puisque, comme vous, ce sont deux Présidents ! Sérieusement, dois-je vous rappeler que le nôtre a été démocratiquement élu, ce qui n’est pas le cas de tous ? D’une façon générale il y a une propension d’une certaine opposition à vouloir singer le régime d’au moins deux manières.
1) l’imposition, l’intériorisation et l’acceptation d’une division ethnique du travail politique en vertu de laquelle la naissance prédétermine le destin : les uns appelés à toujours dominer et les autres condamnés à n’être que d’éternels concierges politiques. Peut-être que la mobilisation réussirait vraiment si l’on se débarrassait de ces présupposés et éduquait en ce sens nos concitoyens qui eux, souffrent sans discrimination et cherchent avant tout des opposants justes intègres dans toutes les communautés. La vraie candidature du docteur Abbaté lors de la présidentielle de 1999 et la vraie-fausse de Mohamed Daoud en 2005 et 2011 ont-elles au moins eu le mérite de poser une partie de ce problème, qui concerne d’autres composantes de la communauté djiboutienne
2) la véritable question qui se pose n’est pas tant de savoir, comme vous l’écrivez, « qui est membre de l’opposition djiboutienne« , mais plutôt qu’est-ce qu’un opposant djiboutien ? Un tri plus sévère devra s’opérer entre vrais opposants et les faux : entrepreneurs de la 25ème heure, nomades opportunistes et autres cyber-rebelles squattant Internet (certes, Ahmed Youssouf n’a pas de vidéo sur YouTube mais il parcourt le pays du Nord au Sud ; au fait, il y a combien d’ordinateurs avec connexion Internet dans les quartiers populaires ou dans les districts ?). Considérez-vous que vous fassiez de la politique ? Moi pas. Si oui cela reviendrait à dire que tous les serviteurs et courtisans cooptés par le régime sont également des politiciens : nous sommes des résistants qui combattons une dictature.
Vous proposez enfin plusieurs pistes pour expliquer « pourquoi la transition démocratique a échoué à Djibouti« . Permettez-moi de lever ce qui semble être un malentendu : la recherche de cette transition démocratique ne s’est pas arrêtée le 8 avril 2011 et, à ma connaissance, la véritable opposition s’y emploie encore afin d’éviter un nouveau conflit armé et c’est tout à son honneur. Quant aux facteurs causaux que vous avancez, il nous semble prématuré de dresser un bilan. Trois remarques toutefois :
1) Certes, comme l’écrivait Borges, » les dictatures fomentent l’oppression, la servilité et la cruauté ; mais le plus abominable est qu’elles fomentent l’idiotie« , certes l’Education Nationale agonise du fait de suppléants qui inculquent leur inculture aux écoliers, mais le niveau d’instruction est bien plus élevé aujourd’hui qu’en 1958, 1967 ou 1975, lors des luttes pour l’Indépendance et ne peut expliquer une quelconque faiblesse de la mobilisation. Il y a conflit entre la rationalité du citoyen dépossédé de ses droits fondamentaux et la loyauté traditionnelle : l’ennemi est plus difficile à identifier et à combattre quand il est l’un des nôtres ;
2) plus que la démographie, le problème est celui de la citoyenneté. Comme le reconnaissait un diplomate occidental, « Djibouti est le seul pays au monde qui refuse la citoyenneté à ses habitants et l’accorde à des étrangers, dont certains sont impliqués dans des entreprises terroristes« . Pas le seul pays au monde : avec Israël !
3) un facteur important, sinon fondamental, me semble absent : le rôle des forces répressives. Un Etat se définissant par l’exercice du « monopole de la violence physique légitime » (Max Weber), un changement pacifique est difficilement concevable tant que ces forces se comportent en milices partisanes, tribales devrais-je dire, considérant le monolithisme de leur composition, issu des conditions d’accession du pays à l’Indépendance. Et aucune paix ne sera réelle tant que l’AND se comportera en armée d’occupation dans le pays et en corps expéditionnaire en Ethiopie.
S’il me fallait résumer tout cela en deux formules, les voici :
1) Comme au vrai dictateur, il est temps de dire au faux opposant « Dégage ! »
2) Hormis le soutien aux réfugiés en Ethiopie, celui aux actuels prisonniers politiques et les initiatives fédérant toutes les communautés, impliquant l’ARD et nos compatriotes conscients au Canada et en Belgique, la contribution politique et financière de notre diaspora tient en trois mots : ARBASH AL BADOW !
Soyons sérieux !
Cassim Ahmed Dini
Conseiller politique du Président et membre du comité exécutif de l’ARD
PS : quant aux rapports entre l’ARD et Uguta-Toosa, je n’en dirai pas plus qu’Adan Mohamed Abdou : c’est vous qui êtes attendu, Monsieur le Président et cher ami.
Départ d’un homme et un peuple en deuil
Le sage Soultane : ALI MIREH HANFAREH soultan d’Awsa a répondu l’appelle de son Seigneur , Seigneurde l’univers. le dimanche soir 24avril 2011 à Addis-abeba.
إنّا لله وإنا إليه راجعون
Nous prions qu’ALLAH le couvre de sa miséricorde et qu’il l’accueille dans sa paradis al-firdausal ala. Et qu’il donne à sa famille, et peuple Afar la patience et le courage de surmonter cette terrible épreuve. Amine amine amine .
Les membres de la direction du Congrès djiboutiens pour la solidarité (CDS) adressent ses sincères condoléances à sa famille, au peuple Afar et aux tous les peuples de la Corne d’Afrique.
Ismail BOUH Robleh
Mohamed ROBLEH BOURALEH
Moustapha KHERH DRARAR
Ahmed SAMATAR
Bruxelles, le 25 avril 2011
Retour au sommaire |
Le sultan Ali Mirah nous a quittés
« La seule vraie politique est la politique du vrai » EDGAR FAURE |
Nous avons appris avec tristesse le décès survenu à Addis Abeba dimanche soir du sultan Ali Mirah Hanfaré. Le défunt monarque s’est éteint à l’âge de 89 ans des suites d’une longue maladie après avoir régné durant plus d’un demi-siècle.
Autorité traditionnelle et politique connue et respectée dans toute la région, le sultan Ali Mirah était une personnalité charismatique pieuse et généreuse, profondément attachée à la coexistence pacifique dans notre sous-région. Au cours de son long règne, il a beaucoup contribué à faire connaitre le peuple Afar et son histoire lors de ses multiples voyages à l’étranger et de son exil politique de 17 années en Arabie saoudite.
Il disparait au moment où les peuples de notre sous-région sont confrontés aux défis de toutes sortes.
Au nom du président Ahmed Youssouf Houmed, de tous ses cadres et militants, l’ARD adresse ses condoléances attristées à toute la nombreuse famille du sultan Ali Mirah et au peuple Afar.
Qu’Allah l’accueille en son paradis éternel. Amin.
INNA LILLAH WA INNA ILEYHI RAAJI’UUN !
LDDH : Note d’information du 24 avril 2011
|
NOTE D’INFORMATION DU 24 avril 2011 Le Budget de la Santé est effrité d’une manière éhontée. Les infirmières matrones de la Maternité Dar el Hanan entassées à Nagad |
Le Budget de la Santé est effrité d’une manière éhontée. Les infirmières matrones de la Maternité Dar el Hanan entassées à Nagad.
Le Ministre de Santé en association avec la Secrétaire Générale de l’UNFD semblent suivre de près les finances et les dépenses de cette maternité, tandis que le personnel médical et paramédical, ainsi que les matrones surtout à Djibouti crèvent la dèche.
La grogne est de plus en plus perceptible et les risques d’une prochaine grève de grande ampleur, et cette fois combinée et organisée par l’ensemble des travailleurs djiboutiens qui n’ont pas eu leur salaire depuis des mois comme une partie du Corps de la Santé, les Cheminots, les Dockers etc…
Déjà, hier samedi 23 avril 2011, les infirmières et matrones de la Maternité de DAR El Hanan ont déclenché une grève pour exiger le paiement des huit (8) mois d’arriérés de salaire. En effet le personnel paramédical n’a pas perçu 8 mois de salaire tout comme les cheminots.
Ces infirmières ont affiché les slogans, sur les murs de la maternité, contre le Ministre de la Santé qui s’approprie la quasi-totalité des recettes journalières de cette maternité construite par le Colonel Kadafi.
Ces braves infirmières qui se sont mises debout devant la Maternité de Dar El Hanan, ces courageuses femmes djiboutiennes ont été embarquées de force par les forces antiterroristes de la Police alors qu’elles exprimaient pacifiquement leur mécontentement face à la dégradation de leur situation et au non paiement de huit (8) mois de salaires, certainement « bouffés » en association avec le mal élu : auteur du vol des élections mascarades et du Coup d’Etat Electoral du 8 avril 2011.
Moralité : Ce n’est pas « en achetant » quelques responsables syndicaux « clonés ou de la maison » que la solution miracle se réalisera. Bien au contraire, les Travailleurs semblent bien décidés à durcir leur position et les risques d’un enlisement généralisé ne manqueront pas à surgir du jour au lendemain.
Les travailleurs djiboutiens ont marre de ce mal élu qui continue à dégoiser ses mensonges, qui ne font qu’empirer le drame social et la pauvreté généralisée.
La Ligue Djiboutienne des Droits Humains lance un appel pressant aux chancelleries de la place, pour qu’elles demandent à leur Gouvernement respectif le gel des avoirs du dictateur qui s’approprie allégrement des fonds publics et des biens sociaux de la république de Djibouti.
NOEL ABDI Jean-Paul
Intervention de Farah Abdallah Miguil, Secrétaire général adjoint de l’UDT
L’autonomisation des populations et des communautés dans la Corne de l’Afrique
UN Conference, Employment for Peace, Stability and Development
Par Farah Abdillahi Miguil
Secrétaire General Adjoint de l’UDT
Addis Abeba, le 11 avril 2011
Au nom de ma centrale syndicale, au nom des travailleurs djiboutiens et en mon nom personnel mes remerciements s’adressent avant tout à l’OIT, l’UA et l’IGAD pour nous avoir associé à cette conférence capitale pour l’avenir de notre région.
Il est bien spécifié dans le résumé analytique de la Stratégie régionale pour la grande Corne de l’Afrique (Période 2011-2015) que les défis que doit faire face la région, risquent d’amplifier les problèmes de sécurité, de cohésion sociale et de développement au sein et à l’extérieure de cette dernière si des solutions adéquates ne sont pas apportées. L’OIT pour s’attaquer aux causes profondes des crises récurrentes dans la région, propose un agenda avec le Programme pour l’Emploi, la Paix, la Stabilité et le Développement en partenariat avec l’IGAD, l’Union africaine, la Communauté internationale et les organisations locales. La stratégie se fera sur 3 axes selon un triangle vertueux
1. Création de possibilités d’emplois
2. Protection des plus vulnérables
3. Autonomisation des personnes et des populations
Dans ce travail d’exploration la première tâche à faire est de diagnostiquer les vraies causes des crises récurrentes dans la Corne de l’Afrique afin de mieux solutionner. Une bonne compréhension du problème est la moitié de la solution comme on le dit souvent.
Avant de parler de l’autonomisation des populations et des communautés, j’évoquerai le concept d’autonomie de la personne ou de l’individu.
A. Concept d’autonomie de la personne
Le concept d’autonomie de la personne est une notion philosophique qui s’est imposée aux Européens depuis le siècle des Lumières et qui a apporté beaucoup aux pays occidentaux.
Par exemple, la démocratie ou la liberté d’expression dont chaque citoyen occidental peut bénéficier, résulte plus ou moins directement de l’introduction dans les mœurs du respect de l’autonomie de chaque individu et de son droit de l’exercer. Le concept d’autonomie de la personne a atteint son apogée avec la Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen de 1789, un apport considérable pour les sociétés occidentales. Incitant les esprits à s’émanciper en se détachant de toutes les formes de totalitarisme, ce concept a permis à la démocratie de s’installer.
Dans ce sens, il nous semble intéressant de nous interroger sur la position qu’occupe ce concept dans les mœurs africaines et le rapport des Africains avec cette notion d’autonomie de la personne.
Contrairement à l’Occident parmi les différentes caractéristiques de la culture africaine nous en distinguerons deux qui interagissent avec la notion d’autonomie de la personne. Il s’agit de la primauté de la communauté sur l’individu et de l’attachement des Africains à leurs coutumes et traditions. En effet, très tôt dans son enfance il apprend l’importance du clan ainsi que celle des coutumes et traditions. C’est l’effacement de l’individu face à la communauté c’est le don de soi, c’est l’altruisme, c’est la solidarité humaine mais malheureusement ces valeurs véhiculent un certain nombre de freins à l’autonomisation de l’individu. Alors, il serait temps que les africains se penchent réellement sur leurs traditions et leurs coutumes pour mettre en valeur ce qui est positif et abandonner ce qui est négatif.
En général, cette primauté de la communauté est exploitée de façon perverse en Afrique et dans notre région en particulier. En effet, on socialise les mauvais comportements et les défiances. Si je prends l’exemple des mœurs en vigueur dans mon pays Djibouti, l’individu n’existe pas et n’est pas responsable même en cas de crime c’est sa tribu qui répond à sa place et c’est la même chose en Somalie. L’écrivain somalien Nurradin Farah aime répéter que l’homme somalien est un éternel mineur à l’égard de sa communauté. Sa responsabilité individuelle est diluée dans celle du groupe.
Cette pratique est loin de la définition de Kant pour qui un individu est autonome, si, réfléchissant à sa conduite, il choisit volontairement et librement de se comporter de la façon qu’il juge être universellement la meilleure.
Une fois que nous avons évoqué la question de l’autonomie de la personne, nous pouvons aborder l’autonomisation des personnes car si l’individu n’est pas autonome on ne peut pas parler d’autonomisation des populations.
B. Autonomisation des personnes et des populations
Premièrement, il est temps de remettre en question les pratiques d’assistanat, de paternalisme hérité de l’époque coloniale, d’infantilisation des citoyens et autoritaires qui ont prévalu depuis l’Indépendance. Ces remarques s’adressent à la Communauté Internationale et à ceux qui détiennent aujourd’hui le pouvoir dans nos pays de la région.
Secundo, la vulgarisation de l’éducation sur les droits humains doit être la règle. En effet, l’éducation sur les droits humains est un processus permettant d’acquérir des connaissances, aptitudes et valeurs afin de savoir, faire valoir et revendiquer ses droits en vertu des normes internationales sur le droit humain. Cette définition implique que les droits humains sont des outils permettant de s’autonomiser. Par conséquent, de par sa nature même, l’éducation sur les droits humains doit être une intervention positive dans la vie des populations.
Et enfin, j’évoquerai ce que nous considérons comme les vrais problèmes qui se posent aujourd’hui en Afrique en général et dans la région en particulier et qui sont :
· Un problème de gouvernance
· Un problème de corruption généralisé
· Un problème des droits humains
· Un problème de représentativité
· Un problème de justice sociale
· Un problème de culture et de déficit démocratiques.
C. Conclusion
Nous sommes convaincus qu’il est temps de questionner nos indépendances et nos souverainetés en Afrique en général et dans notre région en particulier. Ces indépendances qui ont fait que les citoyens soient infantilisés, traités comme des sujets voire comme des objets par ceux qui ont considéré et considèrent toujours le pouvoir non comme une délégation dont on doit rendre des comptes un jour mais comme une propriété privée où la famille, les amis, les proches, … sont appelés à jouir sans limites et sans restriction.
Après plus d’un siècle de colonisation traumatisante et dégradante, et après 30, 40 voire pour certains plus de 50 ans des pseudo-indépendances où ces pouvoirs se sont comportés souvent comme des dérivatifs des pays coloniaux, le chantier de reconstruction de la confiance en soi pour ces peuples, est immense.
Tant qu’on ne s’attaquera pas aux vrais problèmes on pourra mettre en place autant d’agendas soutenus par les Nations Unies et les problèmes demeureront. Tant que les citoyens ne seront pas associés aux décisions qui les concernent on ne pourra pas parler d’autonomisation des populations. Et tant que les organisations indépendantes de la société civile seront combattues par les pouvoirs en place qu’elles soient associatives ou syndicales, les citoyens n’auront aucune confiance en leurs institutions, en leurs dirigeants et par ricochet en leur pays.
Nous avons la ferme conviction que la réussite de l’Agenda de l’OIT sur l’Emploi, la Paix, la Stabilité et le Développement dans la Corne de l’Afrique pour faire face à une crise à venir si rien n’est fait et dont les conséquences auront des répercutions dans le continent et même au-delà, passera pour un renforcement de la culture démocratique. Nous proposons qu’on intègre dans cet agenda un volet pour le renforcement de la démocratie et de l’éradication de toutes les formes de dictatures dans la région.
LDDH : Note d’information du 22 avril 2011
|
NOTE D’INFORMATION DU 22 avril 2011 La Répression reprend de l’ampleur, les rafles nous font penser au LUNDI NOIR DU 20 MARS 1967 |
Mercredi 20 avril 2011, une cinquantaine de Cheminots, qui sont venus à pieds de Galileh, d’Ali Sabieh, Dacaas Biyo, de Holl Holl, de Goubbato, de Shebelle en suivant les rails, sont venus à Djibouti pour manifester leur mécontentement et exiger le paiement des 8 mois d’arriérés de salaires.
Cinquante cinq (55) Cheminots ont été embarqués face au domicile du Premier Ministre par intérim Monsieur Dilleita et immédiatement conduits au Centre de Rétention et non de Détention de Nagad.
La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH)attend la liste de tous les Cheminots en Détention Arbitraire dans le Centre secret de l’Ecole de Police de Nagad, car d’autres Cheminots les ont rejoints.
Les Cheminots n’ont pas encore bien compris qu’avec le falsificateur des promesses, il faut tout simplement s’attendre à des Mensonges. Ce n’est pas par quelques jours d’emprisonnement à Nagad qu’ils règleront leurs problèmes, ce n’est pas par des simples manifestations d’humeur qu’ils auront leurs salaires.
Les Cheminots n’ont qu’une seule issue avec un Dictateur passible de Crimes contre l’Humanité et Crimes Organisés, n’ont qu’une seule issue à savoir repenser une nouvelle stratégie pour arracher l’intégralité de leurs salaires.
La Ligue Djiboutienne des Droits Humains lance un Appel pressant aux Chancelleries de la place à demander à leur Gouvernement respectif le gel des avoirs du Dictateur qui s’approprie allégement des Fonds Publics et des Biens Sociaux de la République de Djibouti.
NOEL ABDI Jean-Paul
LDDH : Note d’information du 21 avril 2011
|
NOTE D’INFORMATION DU 21 AVRIL 2011 « NON BIS IN IDEM » |
« NON BIS IN IDEM »
Non pour deux fois pour la même chose. Cet axiome de jurisprudence connu de tout Juriste qui se respecte, en vertu duquel on ne peut être jugé deux fois pour le même délit, le Parquet de la République semble l’oublier car le Procureur est probablement occupé par d’autres « préoccupations plus importantes ou plus intéressantes ».
Cet axiome est connu par le commun des mortels et lorsque Maître Dini avait soulevé ce point, je m’attendais à ce que les juges de la Cour Correctionnelle s’exclament à l’unisson en disant « NON DECET » (cela ne convient pas) pour exprimer leur désapprobation face à une telle erreur judiciaire.
Aujourd’hui, la Cour Correctionnelle a encore renvoyé, au jeudi 28 avril 2011, l’Affaire du Réfugié ABDI NOUR ALI OMAR qui avait fui les bombardements aveugles des Forces tueuses du Burundi et de l’Ouganda tendant à l’extermination des populations de cette République de Somalie sur proposition du Chef de l’Etat de Djibouti lors de sa dernière visite aux Nations Unies de New York.
Le Président de la Cour a encore renvoyé cette Affaire après que l’Adjudant de la Police eut sur un ton menaçant dit qu’il y avait un Colonel dans la salle, qui intervient pour ABDI NOUR ALI OMAR. Ce dernier avait montré à la Cour ses cicatrices en soulevant sa chemise encore ensanglantée qu’il n’a pas pu changer car aucun réfugié ne peut venir le voir de peur de répressions sanglantes.
Comme l’a si bien souligné l’avocat Me DINI face à un « homme en tenu, qui ne respecte même pas la Cour, doit être très dangereux lorsqu’il a la garde des Réfugiés » qu’il est censé protéger en tant que responsable du Camp d’Ali ADDE.
En tant que Défenseur des Droits Humains, je me demande si tous ces renvois ont pour seul objectif de bloquer l’établissement d’un certificat médical pour coups et blessures prouvant clairement que la torture est bien une monnaie courante au Camp d’ALI ADDE, où d’ailleurs plusieurs familles de Réfugiées ont réussi de se sauver vers le Yémen où le conditions des Réfugiés une fois dans le Camp sont très correctes contrairement à Djibouti financée par l’Union Européenne et les Etats-Unis, et au Kenya.
La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) est très préoccupée de ces renvois incompréhensibles qui correspondent à des tortures morales et psychiques sur un citoyen Somali qui a fui avec son enfant les atrocités des Forces d’occupation Etrangères d’une République et de sa capitale Mogadiscio.
La LDDH demande au HCR de Djibouti de suivre de près ces manœuvres dilatoires et de prendre soins du Réfugié ABDI NOUR ALI encore arbitrairement incarcéré, et faire appel à un Médecin pour le consulter.
NOEL ABDI Jean-Paul
LDDH : Note d’information du 14 avril 2011
|
NOTE D’INFORMATION DU 14 AVRIL 2011 Le Réfugié de Mogadiscio n’a pas droit à la liberté, son « bourreau » est absent ! |
A entendre la Cour Correctionnelle il est normal de se demander qui est en fait la véritable victime ? Est-ce l’adjudant Abdillahi Farah Mohamed connu par les Réfugiés de la Somalie du Sud au Camp d’Ali ADEY non loin d’Ali Sabieh, ou est-ce Nour Ali Omar réfugiés de Mogadiscio, qui a fui avec son fils mineur les bombardements aveugles et les Crimes de Génocide des Forces d’Amison, en principe à vocation Onusienne ?
Dans tous les cas, la Cour Correctionnelle a renvoyé cette Affaire à la semaine prochaine, jeudi 21 avril 2011 tout en refusant la liberté provisoire demandé par Maître Dini avocat du HCR.
NOEL ABDI Jean-Paul
Que fait la France à Djibouti ?
Politis, jeudi 14 avril 2011, par Jean Sébastien Mora
Avec sa principale base militaire à l’extérieur, la France continue de soutenir le régime dictatorial face aux aspirations démocratiques. Jusqu’à quand ?
À Djibouti, la police offre une image qui est un fidèle reflet du régime, un des plus durs et des plus mafieux d’Afrique. Alors qu’une vague d’aspiration démocratique secoue le monde arabo-musulman, le seul pays francophone d’Afrique de l’Est demeure un territoire d’exception, où la répression reste virulente. Très désertique, le pays ne compte que 800 000 habitants, principalement afars, arabes et issas.
Mais, pour les Occidentaux, l’ex-Côte française des Somalis est avant tout une base géostratégique dans la mer Rouge, aux portes du Moyen-Orient et du golfe d’Aden. Ave environ 3 000 soldats français, une dizaine de Mirage, des hélicoptères et des navires de combat, Djibouti est la première implantation militaire française à l’étranger. La France y a favorisé comme ailleurs la captation du pouvoir par un dictateur local. Au fil des années, les marines (après le 11-Septembre), des militaires allemands et espagnols, et même des Japonais s’y sont installés. Une véritable manne financière pour le régime.
En 1999, le chef de la sécurité intérieure, Ismail Omar Guelleh, se voit offrir le pouvoir par le Président sortant. Surnommé IOG, ce sexagénaire somali mène depuis une politique mafieuse fondée sur la distinction ethnique et l’enrichissement de sa « tribu », les Somali Massaman. Il a exclu du pouvoir la plupart des cadres afars et arabes, et a laminé toute presse indépendante, même RFI. « Des élections libres et transparentes sont devenues impossibles », explique Kassim Ali Dini, secrétaire général de l’Alliance républicaine pour le développement.
Fin janvier, la tension est montée d’un cran, lorsque la population a emboîté le pas de la révolution tunisienne. Le régime a coupé court à toute aspiration démocratique : l’importante manifestation du 18 février s’est soldée par deux morts. Depuis, les rassemblements sont interdits, les arrestations politiques se sont multipliées, et les actes de torture sont systématiques.
Fin mars, on apprend la mort par balles d’Ahmed Abdillahi Faray, un des permanents de Democracy International, une ONG qui y a diligenté une mission d’observation. « On est sans nouvelles de plus de 80 militants détenus dans les prisons officieuses du régime », dénonce Jean-Paul Noël, président de la Ligue des droits de l’homme djiboutienne.
Le régime est tout aussi méprisant à l’égard de la communauté internationale. En toute impunité, le ministre de la Santé djiboutien vient de détourner pas loin de 15 millions de dollars alloués par le Fonds mondial de lutte contre le sida. Alors que la croissance du PIB frôle les 5 % par an, la grande pauvreté concerne 48 % de la population. « Ce décalage signifie que les performances économiques ne profitent qu’à la famille du chef de l’État et à ses proches », confie Ali Coubba, président d’un autre parti d’opposition, l’Uguta-Toosa.
En une vingtaine d’années, IOG aurait accumulé une fortune considérable. S’il a fait main basse sur l’important commerce du port de Djibouti City, seule entrée maritime pour l’Éthiopie, les dernières révélations de WikiLeaks l’accusent d’être un trafiquant d’armes et d’alcool. Dans le début des années 2000, quelques médias anglo-saxons ont aussi démontré ses liens étroits avec la piraterie somalienne, alors même que c’est à Djibouti qu’est basée l’opération Atalante contre ces mêmes pirates.
« La France est attentive au respect des droits fondamentaux à Djibouti », a assuré Alain Juppé, le 20 mars. Difficile à croire ! Certes, depuis l’affaire Borrel, du nom de ce magistrat français retrouvé mort en 1995, les relations entre Djibouti et Paris se sont compliquées. Mais, la France forme toujours la garde républicaine, cette milice « à tout faire » à la solde du dictateur.
Dans les années1990, l’armée française a appuyé la politique de répression contre la rébellion afar. Interrogés dans leurs bases, les soldats français reconnaissent volontiers Djibouti comme une dictature. Certains évoquent même la corruption d’officiers français par le régime. Ainsi cette affaire concernant l’un des plus hauts gradés des forces françaises de Djibouti, qui, pour remplir sa piscine, a privé d’eau tout un quartier.
Le 8 avril, IOG a remporté sans problème la présidentielle avec 76 % des suffrages. En cas de révolte démocratique, dans quel camp se placera la France ?
Jean Sébastien Mora
Réponse du Conseiller politique de l’ARD au président du MRD
Monsieur le Président et cher ami,
Cassim Ahmed Dini
Conseiller politique du Président de l’ARD et membre du Comité Exécutif
Paris, le 18/04/2011
Réponse à correspondance du président du MRD au Conseiller politique du président de l’ARD
Mouvement pour le Renouveau démocratique et le Développement
(MRD)
Cité Poudrière Avenue Nasser
Tel: 34 23 99 /Www.mrd-djibouti.com
BP : 3570 Djibouti
Bruxelles, le 18 avril 2011
Le président du MRD
à
Monsieur Cassim Ahmed Dini
Conseiller politique du président de l’ARD
Objet: Réponse à correspondance
Monsieur le Conseiller et cher ami,
Par message émail du 17 avril 2011, vous m’avez adressé, en votre nouvelle qualité de conseiller politique du président de l’ARD, Ahmed Youssouf Houmed, une lettre dont vous dites qu’elle sera publiée sur le site de l’ARD et que vous souhaitez également voir publiée sur celui du MRD. Ce courrier, dont copie est donnée plus bas, contient un démenti de propos que la radio La Voix de Djibouti aurait prêtés à tort à Maki Houmed Gaba, représentant de l’ARD en Europe, dans son édition du jeudi 14 avril 2011, démenti transmis à l’équipe de la Voix de Djibouti, mais aussi un certain nombre d’autres éléments. Je voudrais, outre la réponse de la Voix de Djibouti (LVD) que je vous fais parvenir en premier, réagir à cette correspondance par quelques mots.
La LVD a simplement repris des propos publics du représentant de l’ARD en Europe
«Dans son édition du jeudi 14 avril 2011, votre radio La Voix de Djibouti (LVD) prétend en somali que, selon notre Représentant en Europe, l’ARD apporte son soutien à la lutte armée», écrivez-vous dans votre correspondance. L’équipe de la Voix de Djibouti vous fait observer que les seuls propos de Maki Houmed Gaba qu’elle a diffusés le jeudi 14 avril 2011 en français et en langue somalie (par traduction) ont été extraits d’un entretien de ce dernier publié dans un récent livre collectif intitulé «La situation des droits de l’Homme à Djibouti à la veille des élections présidentielles de 2011», ouvrage coordonné par l’ONG Cultures et Progrès (ACP) et paru aux Éditions du même nom. Ces propos, qui ont été diffusés par la LVD sans mauvaise intention, en même temps que ceux d’autres auteurs de l’ouvrage, figurent même en relief dans ledit entretien. «L’ARD a des relations de respect et de compréhension à l’égard du FRUD auquel elle peut le mieux s’identifier, étant elle-même issue de la lutte armée», peut-on lire en page 60 sous la photo de Maki Houmed Gaba. Du reste, cet ouvrage collectif a fait l’objet d’une conférence de présentation à Bruxelles le 1er avril 2011 avec participation et prise de parole du représentant de l’ARD en France, Hamad Daoud.
Sur les méfaits de la dictature d’Ismaël Omar Guelleh
Dans la mesure de ses modestes moyens, le MRD a toujours combattu et continue de combattre les méfaits du régime dictatorial de Djibouti, que ces méfaits affectent les Djiboutiens ou des habitants de la région. Nous sommes très attachés à la fraternité et à la coexistence harmonieuse des Djiboutiens, des peuples de la région mais aussi entre les premiers et les seconds. Et c’est parce que le MRD s’oppose fermement à la dictature et à ses pratiques parmi lesquelles le divisionnisme, refusant ainsi de céder au chantage à la «légalité», que le régime redouble de persécutions contre lui. Comme vous le savez, le pouvoir en place est allé jusqu’à dissoudre le MRD sans motif par décret présidentiel le 9 juillet 2008. Ces dernières semaines, il a arrêté arbitrairement un grand nombre de nos cadres et militants, torturé la plupart d’entre eux avant de les jeter en détention. De sorte qu’à l’heure où j’écris ces mots, plusieurs de nos cadres et militants les plus dynamiques croupissent toujours à la prison de Gabode, sans compter celles et ceux illégalement détenus dans les cellules de la police, de la gendarmerie et des services spéciaux. Mais nous tenons et tiendrons bon.
Ne pas se laisser tétaniser par la peur et le chantage à la «légalité», voilà l’un des principes d’action du MRD. Je ne vous apprends pas qu’un parti n’est pas réductible à un bout de papier suspendu à l’arbitraire d’un dictateur, qu’il est fait de femmes et d’hommes animés par des valeurs et des convictions et que ce sont eux qui décident de son sort en dernier ressort.
Sur nos rapports avec le FRUD
Conscient que l’union fait la force, le MRD entretient de bonnes relations avec toutes les organisations crédibles de l’opposition et de la société civile. A ce titre, le FRUD demeuré armé, ne nous paraît pas «infréquentable» dans le cadre de notre combat contre la dictature et pour le changement démocratique à Djibouti. C’est une composante crédible de l’opposition, qui lutte comme nous mais par d’autres moyens pour la démocratie, l’État de droit et la concorde nationale à Djibouti. Du reste, le MRD ne se singularise point par cette position à l’endroit du FRUD puisque tous les partis membres de l’UAD parlent avec le «FRUD» (comme cet été à Paris, par exemple) et du «FRUD, mouvement armé djiboutien d’opposition» (cf Appel de l’UAD au peuple djiboutien et à la communauté internationale, 26 septembre 2009). Le rapport au FRUD, pensons-nous, devrait être serein et constructif pour tous les démocrates djiboutiens crédibles.
Sur nos relations avec l’ARD
L’ARD est un parti ami avec lequel nous avons des relations anciennes d’alliance. Cette alliance est régie par le cadre pacifique de notre coalition Union pour l’alternance démocratique (UAD) dont nous sommes tous deux membres fondateurs avec l’UDJ, étant évident que ce cadre n’exclut pas l’autonomie des organisations membres et une vie de parti propre à chacune d’elles. Vous savez aussi bien moi que cette alliance au sein de l’UAD se traduit, entre autres signes d’unité, par des actions communes de nos formations politiques à Djibouti comme hors de Djibouti. C’est ainsi que nous agissons de concert ici en Europe, comme en témoignent la conférence de Londres (20 novembre 2010), la conférence de Bruxelles autour de l’ouvrage collectif sur Djibouti mentionné plus haut (1er avril 2011), la dernière manifestation de Bruxelles (1er avril 2011) à laquelle a participé le représentant de l’ARD en France, Hamad Daoud, mais aussi les protestations de Paris (2 et 8 avril 2011) où était notamment présent votre représentant en Europe, Maki Houmed Gaba, pour ne citer que ces quelques actions.
Bien entendu, comme pour toute entreprise humaine, des améliorations peuvent toujours être apportées à cette collaboration dans le cadre de l’UAD, notamment à l’étranger, et nous sommes comme toujours, mes amis du MRD et moi-même, disposés à en discuter et à en proposer avec les instances et responsables de l’ARD dont notre ami et vice-président de votre parti Mahdi Ibrahim A. God et vous-même, mais selon les procédures appropriées.
Avec mes sincères salutations.
Daher Ahmed Farah,
Président du MRD
Courrier du Conseiller politique du président de l’ARD au président du MRD
Monsieur le Président et cher ami,
des événements de la plus haute gravité se déroulent actuellement en Ethiopie, qui nous concernent directement. Au prétexte d’instaurer une paix juste et durable en Issa et Afar, les autorités fédérales proposent au derniers de céder aux premiers une partie de leurs terres ancestrales, l’axe routier et les berges du fleuve Awash sur plusieurs centaines de kilomètres, aux fins de mise en valeur.
Vous savez pertinemment que, par définition, le mode de vie pastoral ne produit aucune tradition agricole : il s’agit tout simplement d’une confiscation de terres fertiles pour les mettre à la disposition des colossaux moyens financiers dérivés de toutes les richesses dont le Peuple djiboutien a été dépossédé.
Pourquoi je vous entretiens de tout cela ? Parce que le bras armé de cette annexion territoriale, ce sont des éléments de l’Armée Nationale Djiboutienne (AND) et des milices entrainés, armés et financés par la dictature djiboutienne. Pour vous dire que, comme en Israël l’occupation des territoires palestiniens relève non plus de la seule idéologie sioniste mais davantage de la spéculation immobilière, ce qui se passe en Ethiopie renvoie plus à une logique d’Etat(s) qu’aux traditionnelles luttes pastorales pour l’accès aux points d’eau et aux pâturages. L’implication du régime djiboutien dans ce conflit est un secret de Polichinelle et nous ne devons pas ignorer la dimension régionale du combat que nous menons: il existe une relation dialectique entre l’apartheid djiboutien (au sens de ségrégation basée sur l’origine ethnique ou tribale) et les différents conflits intercommunautaires chez nos voisins du Sud et de l’Ouest.
Or, quand l’AND et les milices djiboutiennes projettent d’attaquer un campement Afar, en Ethiopie bien sûr, les notables Issa de cette région sont sollicités pour conclure un semblant de paix avec la tribu Afar voisine. Stratégie de division aussi rudimentaire qu’efficace : le narcissisme des petites différences, pour parler comme Freud, par lequel on trouve toujours une raison d’en vouloir au proche, est la première démarche d’un suicide collectif.
Mais quel rapport entre l’ARD et le MRD, me direz-vous encore.
Peut-être aucun directement, mais j’ai depuis quelque temps la fâcheuse impression que certains jouent aux pleureuses professionnelles en jurant être victimes d’une partie de l’ARD et ceci pour mieux affaiblir toute l’ARD. Votre Organisation n’est pas concernée par cette puérile tentative de division et vous m’en voyez ravi. Toutefois, ce qui va sans dire allant encore mieux en le disant (Talleyrand), permettez-moi, Monsieur le Président et cher ami, d’être tout à fait explicite.
Dans son édition du jeudi 14 avril 2011, votre radio La Voix de Djibouti (LVD) prétend en somali que, selon notre Représentant en Europe, l’ARD apporte son soutien à la lutte armée. Déjà, oser dire que FRUD-armé-exilé-clandestin (qui, au passage, m’accuse d’avoir livré des noms au SDS) incarne cette option militaire relève de la forfaiture la plus inadmissible. Associer le nom de l’ARD à une telle malhonnêteté constitue de la part de votre radio une contradiction absolue avec, non seulement la réalité djiboutienne observable sur le terrain, mais aussi la charte qui lie nos deux parties (et l’UDJ) dans le cadre de l’Union pour l’Alternance Démocratique (UAD) résolument attachée à l’action pacifique.
Même si, comme l’a justement rappelé Adan Mohamed Abdou, notre parti n’interdit à personne de prendre les armes pour résister contre ce régime sanguinaire, encore faut-il que ce soit pour de vrai et non en se limitant à justifier la condamnation de certaines régions à l’abandon et au sous-développement ainsi que leurs habitants à l’embargo et aux exactions ; le temps, peut-être, d’être convoqué par la dictature pour un accord de paix!
Incarnant, comme votre parti officiellement, les aspirations de nombre de nos concitoyens à un changement pacifique, l’ARD vous prie instamment d’inviter votre radio LVD à ne plus associer son nom à une telle fumisterie d’un FRUD-armé-exilé-clandestin dont la fréquentation, soit dit en passant, n’est peut-être pas tout à fait étrangère à la délégalisation du MRD. Loin de contribuer au renforcement de notre lutte, le seul bénéficiaire d’un tel amalgame est pour le moment notre ennemi commun : la dictature qui asservit notre Peuple.
Monsieur le Président et cher ami, je vous saurai enfin gré de bien nous proposer, à Mahdi Ibrahim et moi, une date à votre convenance afin que, dans le respect de la charte de l’UAD à laquelle nous appartenons tous, un cadre de travail harmonieux soit clairement défini à l’étranger, étant bien évident que les cadres et militants de votre parti, injustement emprisonnés et torturés, comptent sur la cohésion de nos actions unitaires et nullement, pour le moment tout au moins, sur une quelconque lutte armée. Au demeurant, l’engagement de toutes les composantes de la communauté nationale dans cette option ultime y confèrerait ce qui lui manque actuellement : crédibilité et efficacité.
Avec mes salutations militantes et amicales
Cassim Ahmed Dini
Conseiller politique du Président de l’ARD et membre du Comité Exécutif
Paris, le 18/04/2011
Djibouti, dictature oubliée
Pourquoi la planète ne s’intéresse pas au régime autocratique de Djibouti.
Au vu des extraordinaires évènements qui agitent le Moyen-Orient, les élections présidentielles de Djibouti risquaient fort de ne guère attirer l’attention du reste du monde. De fait, la détresse de ce minuscule pays, coincé entre la Somalie et le Yémen, passe aujourd’hui presque totalement inaperçue. Pour autant, Djibouti demeure à la fois le principal port de pêche de 85 millions d’Ethiopiens enclavés, le centre de la lutte contre la piraterie dans la Corne de l’Afrique, et un allié fidèle de l’Occident dans la guerre contre le terrorisme. Un pays d’une importance stratégique cruciale, au cœur d’une région instable.
Comparée au chaos électoral d’un pays comme le Nigéria (la plus grande démocratie d’Afrique), la relative tranquillité des élections djiboutiennes du 8 avril 2011 pourrait être perçue comme une agréable surprise. Ce petit pays revendique moins d’un million d’habitants; il y a donc plus d’électeurs dans un seul district de la ville nigériane de Lagos que dans l’ensemble de Djibouti.
Guelleh l’autocrate
Mais la démocratie djiboutienne présente de nombreuses failles. Son Parlement ne compte aucun député d’opposition. Le seul organisme de radiodiffusion national, Radio-Television Djibouti, est le porte-parole du gouvernement. Servile, il se borne à faire le compte-rendu des visites et des rendez-vous du président. La société civile ne compte pratiquement aucune organisation indépendante, et la quasi-totalité des emplois dépendent de l’Etat —autrement dit, il n’est pas conseillé de critiquer le régime si l’on tient à sa carrière. Dans ces conditions, l’essentiel de la campagne électorale de cette année s’est résumée au culte du «héros»: le président en exercice,Ismail Omar Guelleh.
Ne pouvant exercer plus de deux mandats consécutifs, Guelleh a modifié la Constitution en 2010 afin de pouvoir rester à la tête de l’Etat cinq années de plus. Guelleh est arrivé au pouvoir en 1999, succédant à son oncle, Hassan Gouled Aptidon, qui fut le premier président du pays (après avoir obtenu l’indépendance de la France en 1977). Son administration a signé des accords commerciaux et a stimulé l’investissement étranger, mais n’a pour autant pris presque aucune mesure pour enrayer le chômage massif qui, selon certaines estimations, dépasserait les 60%. Il fut à nouveau candidat en 2005 et obtint (officiellement) 100% des suffrages. Guelleh faisait face à un candidat indépendant et l’opposition a décidé de boycotter les élections; sa victoire était dès lors presque certaine.
Si l’histoire s’arrêtait là, Djibouti serait une autocratie comme tant d’autres; un pays au destin triste, mais prévisible —assez proche de celui du Gabon, de la Syrie, ou de l’Azerbaïdjan. Ne disposant d’aucunes ressources naturelles notables, ce micro-Etat plus connu pour ses sites de plongée sous-marine que pour sa diversité politique est clairement en marge de la politique internationale.
Un allié précieux de l’Occident
Mais pour l’Occident —et notamment les Etats-Unis et la France—, Djibouti est important. Très important. Le camp Lemonnier de Djibouti, base d’opérations avancée de l’US Africa Command (commandement unifié des Etats-Unis pour l’Afrique), est une zone accueillante au sein même de la Corne de l’Afrique, qui comprend l’Erythrée, la Somalie et le Yémen. Le camp Lemonnierabrite environ 2.000 soldats américains, en plus des forces navales qui font parfois escale dans le port de la capitale. Le port d’accueil le plus proche étant celui de Mombasa, au Kenya (à 2.700 kilomètres de distance…), les Etats-Unis, l’Otan et l’Union européenne n’ont pas le choix: il leur faut une base pour monter leurs opérations anti-piraterie, et le port de Djibouti demeure leur seul refuge de la région.
En acceptant, sans retenue, de coopérer aux opérations anti-piraterie, Djibouti a gagné l’amitié de nombreux membres de la communauté internationale. Sans son port, nombre de pays (notamment le Japon, l’Allemagne et la Russie) ne pourraient maintenir une présence navale dans les eaux de l’Afrique de l’Est. Située au débouché de la mer Rouge et du golfe d’Aden, Djibouti occupe une position stratégique permettant de protéger l’un des ensembles de voies maritimes les plus fréquentés au monde —voies maritimes de plus en plus vulnérables face à l’ambition croissante des pirates. Et ce problème n’est pas près de disparaître.
On est certes parvenu à mettre à mal les «pirate action groups » [groupes d’attaque pirates, ndt], comme les dénomment les forces internationales, mais selon les chiffres du centre d’observation de la piraterie (du Bureau maritime international), on dénombre déjà quatorze détournements de navires dans le golfe d’Aden depuis le début de l’année.
Djibouti abrite la seule base militaire américaine d’Afrique; ce pays représente donc un indispensable maillon de la guerre contre le terrorisme. C’est à partir du camp Lemonnier que les Etats-Unis lancent leurs drones antiterroristes visant des cibles situées dans la péninsule arabique et en Somalie. La CIA disposerait d’installations sur le territoire: selon le Washington Post, un ancien détenu a intenté un procès aux autorités djiboutiennes, qu’il accuse d’avoir trempé dans sontransfert extraordinaire (enlevé en Tanzanie, il aurait transité par Djibouti, puis serait passé par un réseau de prisons de la CIA en Europe de l’Est et en Afghanistan).
La France a elle aussi des intérêts dans ce pays. Cette ancienne colonie abrite sa plus importante présente militaire à l’étranger: elle y accueille une demi-brigade de la Légion étrangère. L’aéroport d’Ambouli abrite des avions de chasse français. Un accord mutuel de défense lie les deux pays.
Un peuple bâillonné
Mais Djibouti, qui est membre à part entière de la Ligue arabe, n’a pas été épargné par la vague d’agitation qui a récemment déferlé sur la région. Une manifestation d’environ 4.000 personnes —la plus importante depuis des années— s’est réunie devant le stade national de Djibouti le 18 février dernier pour protester contre le probable troisième mandat de Guelleh. En l’absence de médias internationaux et d’une presse locale indépendante, les mouvements populaires ont été rapidement étouffés. Comme me l’a expliqué l’ambassadeur de France au lendemain des manifestations pro-démocratie (qui ont été dispersées à grand renfort de gaz lacrymogène et de charges policières):
«Ces troubles locaux ne nous inquiètent pas. Le terrorisme, la piraterie, voilà les vrais problèmes.»
Les citoyens de Djibouti payent le prix de l’apathie occidentale. Comme le faisait récemment remarquer Human Rights Watch, le gouvernement a mis en place une interdiction des réunions publiques, criminalisant tout rassemblement —ce qui est contraire à la Constitution du pays. Plutôt que de permettre un examen indépendant de l’intégrité du processus électoral, le gouvernement de Djibouti a décidé d’emprisonner des militants des droits de l’Homme et fait expulser des observateurs internationaux. Plusieurs militants politiques sont aujourd’hui détenus sans jugement; leur nombre exact n’a pas été confirmé.
Certes, Djibouti est un petit pays —et un allié précieux de l’Occident au sein d’une région des plus instables. Mais il devrait être considéré de la même manière, et jugé selon les mêmes critères, que le reste des Etats au passé douteux. Djibouti ne fait peut-être pas la une de nos journaux, mais la nature de sa relation avec l’Occident mérite tout autant d’être réévaluée.
Aly Verjee
Traduit par Jean-Clément Nau, 18/04/2011
Brève note d’information de la LDDH du 17 avril 2011
|
BREVE INFORMATION DU 17 AVRIL 2011 Le dimanche 17 avril 2011, la Cour d’Appel de Djibouti a confirmé, sur forte recommandation du Procureur Maki, le rejet de la demande d’Appel du Juge d’Instruction du 28 mars 2011.
|
Le Défenseur des Droits de l’Homme FARAH ABADID HELDID et les cinq autres détenus arbitrairement depuis le 9 février 2011 aient interjeté Appel. Les avocats Maître Foulié et Maître Zakaria ont déposé immédiatement un Recours, contre cette Décision, devant la Cour Suprême.
Le dossier de ces cinq détenus est totalement vide, d’ailleurs la juge d’Instruction avait, dans l’Ordonnance de rejet, soulevé le point suivant :
« Vu les réquisitions du Ministère Public tendant à s’y opposer;… … Attendu que la détention provisoire est I ‘unique moyen : De mettre fin au trouble exceptionnel et persistant à l’ordre public qu’à provoquer l’infraction en raison… ».
Depuis la première et dernière manifestation sauvagement réprimé, le vendredi 18 février 2011, aucune autre manifestation n’a été constatée sur l’ensemble du Territoire national.
C’est à se demander où vit le Procureur Maki ? Le véritable refus à la liberté pour les six (6) prisonniers politiques émane directement du couple présidentiel, dans le cadre tribal, car ils veulent donner une leçon non seulement au clan tribal de FARAH ABADID HELDID, mais à travers la famille tribale l’ensemble de l’Opposition Djiboutienne qui ne bouge pas suffisamment.
A force de réprimer les Afars et les Fourlaba, l’éclatement tribal avec tous ses conséquences dangereuses risquent d’entraîner dans un très proche avenir des conflits armés dans la capitale, aux conséquences incalculables.
Dans le contexte actuel, le Chef de l’Etat suite à son Coup d’Etat Electoral du 8 avril 2011 a perdu toute crédibilité, ce qui rend très fragile la stabilité de notre pays.
La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) exige la libération immédiate de ces prisonniers politiques qui ont vaillamment combattu et ont lancé le refus populaire d’un 3èmemandat imposé par les Forces Armées Djiboutiennes dont une partie non négligeable est à la solde du groupe mafieux encore au pouvoir par la force.
Why the world should keep an eye on Djibouti
Source : The Economist, Apr 13th 2011, by C.H. | LONDON
The Horn of Africa
WITH the world’s Africa-watchers distracted by bloody events in Libya and Côte d’Ivoire, and elections in giant and chaotic Nigeria, it’s easy to forget about a presidential election in Djibouti. The tiny state in the Horn of Africa, wedged between Eritrea, Ethiopia and Somalia, has only 860,000 inhabitants. But Djibouti’s importance is underscored by the presence of 5,000 or so French and American troops, a legacy of its status as a former French colony (it won independence in 1977) and a current western ally in the wars against terror and piracy.
Results from the election on April 8th were swift and predictable: President Ismail Guelleh of the People’s Rally for Progress, who has ruled since 1999 (when he took over from his uncle), was re-elected by a landslide. According to Djibouti’s electoral commission, around 80% of the votes were cast for Mr Guelleh, slightly down on the 100% he officially achieved in 2005. Turnout was also reported as high, with 70% of the 150,000 registered turning up to vote. Polling day itself was, according to most accounts, a serene affair by sub-Saharan African standards.
Closer examination reveals a less serene picture. Mr Guelleh’s victory came in the face of weak opposition with only one candidate, an independent, standing against him. Last year, he forced through constitutional changes to allow himself a third six-year term in office. Opposition groups had called for a boycott of the election after the suppression in February of Middle-East-inspired protests, partly provoked Djibouti’s high rate of unemployment, in which two people were killed. In early March, the president kicked a team of international election observers out of the country.
All sad, but should the world worry? Despotic behaviour is hardly unusual in Djibouti’s neighbourhood. But as the presence of all those troops suggests, it should. Aly Verjee, one of the observers evicted in March, spells it out in an article in Foreign Policy:
Djibouti matters. It matters a lot. As the forward operating base of U.S. Africa Command, Djibouti’s Camp Lemonnier is a friendly piece of real estate in the Horn of Africa, which includes Eritrea, Somalia, and Yemen. Approximately 2,000 U.S. troops are based at Lemonnier, in addition to the naval forces that periodically call at the port of Djibouti. With the nearest friendly African port located in Mombasa, Kenya—1,700 miles away—the United States, NATO, and the European Union have no alternative to using Djibouti’s harbor as a sanctuary to conduct anti-piracy operations.
Its unfettered cooperation on anti-piracy operations has endeared Djibouti to many other members of the international community. A score of countries—including Japan, Germany, and Russia—rely on the port of Djibouti to sustain their naval presence in East African waters. At the mouth of the Red Sea and the Gulf of Aden, Djibouti is strategically located to protect some of the world’s busiest shipping lanes, which have become increasingly vulnerable to ever more ambitious pirates. And the problem is not going away. Despite some success in disrupting « pirate action groups, » as they are termed by the multinational forces, 14 ships have already been hijacked in the Gulf of Aden and Indian Ocean this year, according to figures from the International Maritime Bureau’s Piracy Reporting Center.
As the only US military toehold on the continent, Djibouti is also a vital link in the war on terror. Unmanned anti-terrorism drones are deployed from Lemonnier against targets in the Arabian Peninsula and Somalia.
With the likes of Human Rights Watch lining up to condemn Mr Guelleh, and after the collapse of friendly regimes in the Middle East, the West may want to take a bit more interest in the actions of one of its few allies in a no less volatile and equally vital region further south too.
LDDH : Note d’information du 13 AVRIL 2011
|
NOTE D’INFORMATION DU 13 AVRIL 2011 Répressions indignes des réfugiés de Mogadiscio au Camp d’Ali ADEH en république de Djibouti.
|
Répressions indignes des réfugiés de Mogadiscio au Camp d’Ali ADEH en république de Djibouti.
La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) a, à maintes reprises, dénoncé les comportements indignes des Forces de Police à l’égard des Réfugiés en général, mais en particulier les répressions incompréhensibles, ou plutôt aux objectifs douteux.
La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) a appris avec étonnement qu’Abdi Nour Ali Omar réfugié de Mogadiscio, qui a fui avec son fils mineur les bombardements aveugles et les Crimes de Génocide des Forces d’Amison, en principe à vocation Onusienne ;
Qu’Abdi Nour aurait été torturé par l’Adjudant Abdillahi Farah Mohamed connu par les réfugiés de la Somalie du Sud au Camp d’Ali ADEY non loin d’Ali Sabieh ;
Qu’ensuite Abdi Nour Ali Omar a été arrêté puis déféré au Parquet sur un faux motif ;
Que la Chambre Correctionnelle des flagrants délits du Tribunal de Première instance du 11 avril 2011 :
– Déclare la procédure diligentée à l’encontre du prévenu est nulle et irrégulière.
– Par conséquent la relaxe des fins de poursuites.
Qu’immédiatement après, le même Procureur ABDOULKADER ABDALLAH HASSAN aurait ordonné son arrestation et le Réfugié ABDI NOUR ALI OMAR sera encore déféré demain 14 avril 2011.
La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) est très inquiète des acharnements et des persécutions à l’égard des Personnes fragilisées comme les réfugiés politiques en général et ceux de la Somalie du Sud en particulier.
La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) dénonce la politique d’extermination des Populations Somalies de Mogadiscio à l’initiative du dictateur Ismaël Omar Guelleh encore abusivement et illégalement au pouvoir.
NOEL ABDI Jean-Paul
LDDH : DIFFUSION D’INFORMATION DU 13 avril 2011
Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH)
Ligue ivoirienne des droits de l’Homme (LIDHO)
Mouvement ivoirien des droits Humains (MIDH)
La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH), apprécie l’arrestation de Laurent Gbagbo dictateur usurpateur et sanguinaire de la Côte d’Ivoire tout comme « le Gbagbo Djiboutien » Ismaël Omar Guelleh auteur du coup d’Etat électoral du 8 avril 2011.
La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) s’associe à la FIDH, à la MIDH et à la LIDHO, pour que le Peuple ivoirien retrouve sa dignité, et que la justice et la réconciliation devra prévaloir après l’arrestation de Laurent Gbagbo.
La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) accorde une attention particulière à la déclaration de la Présidente Souhayr Belhassen de la FIDH : « Les droits de l’Homme pour tous doivent être le sens de la politique menée par les autorités ivoiriennes sous peine de voir ce pays replonger dans la douleur ».
NOEL ABDI Jean-Paul
Note d’information de l’ARD,
8 avril 2011: réélection truquée d’un candidat illégal !
Interview de Cassim Ahmed Dini, Conseiller politique du président de l’ARD, par Jean-Loup Schaal
Cassim Ahmed Dini, conseiller politique du Président de l’ARD Ahmed Youssouf, répond aux questions de Jean-Loup Schaal lundi 11 avril 2011 à Paris à propos de l’élection du 8 avril, des mesures pour redresser l’économie du pays et des relations avec les pays voisins, en particulier la résistance au Yémen.
Lien avec la vidéo sur Youtube
LDDH : Brève information du 11 avril 2011, six détenus politiques en détention arbitraire
|
BREVE INFORMATION DU 11 AVRIL 2011 Six détenus politiques en détention arbitraire
depuis le 9 février 2011 à Gabode.
|
Six détenus politiques en détention arbitraire depuis le 9 février 2011 à Gabode.
Aujourd’hui dimanche 10 avril 2011, la Chambre d’accusation de la Cour d’Appel a tenu son audience afin de se prononcer sur l’Affaire des six détenus politiques incarcérés abusivement le 9 février 2011.
Après avoir ouvert l’audience, la Présidente de la Chambre d’accusation de la Cour d’Appel a entendu le Procureur du Parquet Général ainsi que Maître Foulié et Maître Zakaria.
Les deux avocats de la Défense ont soulevé tous les points de nullités qui sont importants, et, avant leur incarcération aucune insurrection n’avait eu lieu, qu’ils n’ont pas participé à une quelconque insurrection, donc qu’une Liberté d’office ou une Liberté provisoire est demandée à la Cour.
Quant au Procureur du Parquet Général, il s’est opposé à la Liberté provisoire « compte tenu des faits reprochés ».
La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) considère que le dictateur-candidat illégal commençait à paniquer car il avait peur du témoignage des défenseurs des Droits de l’Homme et de certains militants de l’opposition très actifs, courageux et au franc parler lors des discours publics.
D’ailleurs, le boycott généralisé du 8 avril 2011 sans aucune tendance politique montre à quel point cet individu Ismaël Omar Guelleh doit-être passible de crimes de guerre, de crimes contre l’Humanité, de crimes organisés. Cet individu est définitivement rejeté par l’ensemble de nos compatriotes. Il ne pourra pas durer longtemps, d’autant plus que son image est complètement ternie.
C’est dans ce cadre que la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) va introduire rapidement auprès de ses avocats internationaux des plaintes auprès des Juridictions aux compétences internationales, ainsi qu’au Tribunal de la Haye.
L’Affaire des six détenus politiques a été mise en délibéré au 17 avril 2011. Il s’agit de :
1) FARAH ABADID HILDID défenseur associé à la LDDH à titre individuel :
2) HOUSSEIN AHMED FARAH le frère de DAF ;
3) HOUSSEIN ROBLEH DABAR ;
4) ABDILLAHI ADEN ALI dit CORBEAU ;
5) MOUSTAPHA ABDOURAHMAN HOUSSEIN;
6) MOHAMED IBRAHIM WAISS.
Les défenseurs des droits de l’Homme ne vous oublient pas.
NOEL ABDI Jean-Paul
Djibouti : encore une poudrière francophone en perspective ?
Dimanche 10 avril 2011 par Georges Samir, © AfriSCOOP8 avril 2011
(AfriSCOOP Analyse) — Encore et toujours l’Afrique francophone ! Après la mascarade électorale en Centrafrique, voici un autre Etat de l’espace francophone sur le continent noir qui va s’illustrer négativement, en matière d’organisation d’un scrutin. Il s’agit de Djibouti. Il n’a pas droit à la démocratie parce qu’il abrite deux importantes bases militaires de l’Occident…
Le gros Omar Guelleh persiste et signe. Au pouvoir depuis 12 années, il briguait ce vendredi un nouveau mandat. Le troisième et le dernier selon ses propres mots ! Pour se dégager la voie vers cette nouvelle candidature, le président Guelleh a pratiqué le sport politique favori des dictateurs d’Afrique francophone : la modification constitutionnelle. Ce coup de chirurgie donné au texte fondamental de Djibouti, M. Guelleh et ses proches collaborateurs l’ont fait en avril 2010.
Encore un peuple victime de son atout : sa situation géographique
L’élection de ce vendredi 08 avril dans cet Etat membre de la Francophonie ne se singulariserait pas si elle offrait tous les gages démocratiques garantissant le pluralisme ! Devant O. Guelleh, il n’y a qu’un adversaire ; presque fantoche. L’ex-patron du Conseil constitutionnel de Djibouti, Mohammed Ragueh, jugé proche du clan Guelleh par les observateurs de la politique dans l’ancienne Côte française des Somalis (l’ancien nom de Djibouti). Un statut de présidentiable manipulé que vient conforter le boycott de cette présidentielle par les principaux opposants au régime de Djibouti. Ces politiques contestent les conditions d’organisation de cette joute électorale. C’est dire que les 152.000 électeurs de ce vendredi ont encore voté en l’air !!!
Le seul motif de satisfaction des opposants dans ce pays d’Afrique orientale ne peut qu’être le raccourcissement du mandat présidentiel. Le troisième bail de M. Guelleh passe de 6 à 5 ans, depuis la modification constitutionnelle sus-citée.
Une fois encore, Paris et Washington ferment les yeux sur des contorsions à la démocratie dans un Etat dans lequel se trouvent leurs intérêts stratégiques. Le penseur Pascal avait donc raison : « Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà ». Le malheur des opposants djiboutiens réside dans le fait que leur terre natale abrite deux bases militaires, hautement stratégiques dans la Corne de l’Afrique. L’une appartient aux Gaulois, et l’autre aux Yankees. Un séjour des Français et des Américains qui constitue une importante source de revenus et de protection pour l’Etat djiboutien. En avant donc les coups de canif à la démocratie !!
Les principes et vertus pour lesquels MM. Sarkozy et Obama sont prêts à faire la guerre à L. Gbagbo et M. Khadafi disparaissent, comme par enchantement, dans le contexte djiboutien. C’est hélas la règle implacable de la conduite des affaires internationales sur la planète. C’est également au nom des services que lui rend le régime Guelleh que Paris n’a jamais fait la véritable lumière sur l’affaire du juge Borrel.
Devant de tels immobilismes politiques entretenus par les Occidentaux, le monde s’étonnera et se montrera ému si les opposants de Djibouti choisissent la voie des armes… Pourquoi, encore et toujours de tels cycles infernaux en Afrique francophone ?
|
Une manifestation solennelle s’est tenue le vendredi 8 avril 2011 devant l’ambassade de Djibouti à Paris, de midi à 17 heures, pour dénoncer la mascarade électorale instituant le troisième mandat d’Ismaël Omar Guelleh.
Une trentaine de manifestants se sont rassemblés face à l’ambassade de Djibouti à l’appel de l’Association pour la démocratie et le développement (ADD).
Les mouvements Alliance républicaine pour le développement (ARD), Mouvement pour le renouveau démocratique et le développement (MRD), Intersyndicale UGTD-UDT, Front pour la restauration de l’unité et la démocratie (FRUD), Observatoire pour le respect des droits de l’homme à Djibouti (ORDHD), mais aussi Djiboutiennes et Djiboutiens vivant en Europe ont joint leurs efforts pour dire non à la mascarade.
A noter aussi la présence très appréciée de membres du PDD et du PND qui ont répondu à l’appel, en dépit des consignes de leurs dirigeants qui ont demandé à leurs sympathisants de s’exprimer en faveur du deuxième candidat.
De nombreux slogans étaient repris en chœur : « Démocratie à Djibouti », « Non à l’impunité », « Non au troisième mandat », « Justice à Djibouti », ou encore « Libérer les prisonniers politiques ». En effet, nombre de prisonniers politiques croupissent toujours à la prison de Gabode, dans les commissariats de police et dans les brigades de gendarmerie à Djibouti depuis leur arrestation dans la foulée des manifestations publiques de février et mars derniers.
Les photos ci-dessous illustrent la charge de la mobilisation citoyenne de Paris.
ARD Europe
Paris, le 9 avril 2011
**
Photos de la manifestation du 8 avril 2011 à Paris contre la mascarade électorale
Les Djiboutiens ont manifesté le 2 avril contre Jeune Afrique à Paris
A l’appel de l’Association pour la démocratie et le développement (ADD), les démocrates djiboutiens de France et de Belgique, soutenus par des démocrates européens et africains, ont protesté en nombre samedi 2 avril 2011 de 15 à 17 heures contre le journal Jeune Afrique et contre son ami et dictateur Ismaël Omar Guelleh. Ils ont manifesté devant les locaux de Jeune Afrique à Paris, 57 bis rue d’Auteuil, 75016.
Pas moins d’une centaine de personnes ont participé à cette vive protestation contre les complaisances de Jeune Afrique avec les dictateurs africains et en particulier avec le djiboutien Ismaël Omar Guelleh.
Honte à Jeune Afrique qui se fait support de propagande pour le dictateur Guelleh ! Jeune Afrique, complice du dictateur Guelleh ! Halte à la complaisance de Jeune Afrique à l’égard des dictateurs africains ! L’information ne doit pas obéir à l’argent ! Non à la propagande dictatoriale relayée par Jeune Afrique !, tels étaient quelques-uns des slogans scandés par les manifestants.
Parmi les formations djiboutiennes présentes, il y avait le MRD, le FRUD, l’ARD, ou encore le PND. Et parmi les organisations européennes et africaines venues soutenir cette action, l’on peut citer l’AFASPA, Femmes solidaires, ADD, ou encore l’Amicale panafricaine.
Cette manifestation sans précédent contre les errements de Jeune Afrique a été un succès. Et elle peut inspirer d’autres démocrates africains qui eux aussi reprochent à Jeune Afrique de manquer d’objectivité dans la couverture de leurs pays. En tout cas, les Djiboutiens n’entendent pas baisser leur garde.
Jeune Afrique est prévenu.
Photos de la manifestation devant le siège de Jeune Afrique à Paris samedi 2 avril 2011
Diffusion d’information de la LDDH du 10 avril 2011
|
NOTE D’INFORMATION DU 10 AVRIL 2011 Le candidat dictateur Ismaël Omar outrepasse le tolérable : cet individu est passible de crimes contre l’Humanité. |
Face à la vulgarité de la parodie des élections inconstitutionnelles qui s’est déroulée le 8 avril 2011 en République de Djibouti occupée par un régime dictatorial et mafieux ;
La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) :
1. déplore le comportement partisane choquant des Observateurs régionaux, qui sont bien connus à Djibouti et aux résultats farfelus comme d’habitude, prises de positions incompréhensibles, à maintes reprises, favorables au candidat Djiboutien aux mains sales, car il est difficile de classer ces personnalités de la Ligue Arabe et consorts dans la ligne des personnalités vénales ;
2. Constate que la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) n’a jamais été Indépendante car composée pratiquement à 99% d’Individus sélectionnés par la Police politique, d’ailleurs son Président Assowé avait pris fait et cause, pour celui qui l’avait obligé de s’exiler à Londres, sur les ondes de Voice Of America en 2010 juste après la manipulation de la Constitution du 4 septembre 1992 ;
3. Reste perplexe quant à la Décision du Conseil Constitutionnel composé et largement nommé par le Gouvernement passible de Crimes Organisés et lance un Appel pressant à tous nos Compatriotes à saisir es juridictions aux Compétences Internationales, car à Djibouti le Parquet du Tribunal est aux ordres d’un Individu ;
4. Condamne avec fermeté les décisions du Dictateur-usurpateur d’interdire les travaux préélectoraux des Observateurs de DEMOCRATY INTERNATIONAL connus pour leurs objectivités, travaux en très grande partie déjà financés par l’USAID ;
5. Propose de bloquer tous les avoirs du Dictateur-usurpateur à l’Etranger en condamnant les élections du 8/04/11.
NOEL ABDI Jean-Paul
Communiqué de presse de Democracy International
Vendredi 8 April 2011 — DEMOCRACY INTERNATIONAL DENONCE SON EXPULSION DE DJIBOUTI ET APPELE AU GOUVERNEMENT DJIBOUTIEN DE RESPECTER LES DROITS DE SES CITOYENS, Washington, D.C.-
À la veille d’une élection présidentielle à Djibouti le 8 avril, Democracy International (DI), organisation basée aux États-Unis, a appelé au gouvernement de la République de Djibouti de respecter les droits de ses citoyens de s’engager dans l’assemblée paisible, d’exercer la liberté d’expression, et de participer à un scrutin libre et équitable. DI a également dénoncé la décision injustifiée du gouvernement d’empêcher l’organisation de continuer sa mission d’observation du processus électorale de Djibouti.
Depuis juillet 2010, Democracy International, financé par l’Agence Américaine pour le Développement International (USAID), a suivi de près le processus électoral 2011 de Djibouti. DI a déployé quatre missions d’observation pré-électorales et a publié des rapports préélectoraux en novembre 2010 et en janvier 2011. Le 4 mars, un mois avant le jour du scrutin, le gouvernement de Djibouti a faussement accusé DI de partialité et d’avoir fournir d’assistance aux manifestants anti-gouvernementaux le 18 février et a déclaré illégal les activités du DI.
Par la suite, le gouvernement a ordonné à DI de quitter le pays. Conformément à cet ordré, DI a terminé sa mission et est partie. Ce n’était pas la première fois que DI a fait face à la pression significative du gouvernement ; en octobre 2010 le personnel de sécurité a interrompu les délibérations de groupes de discussion de DI et a arrêté des leaders de ces mémés groupes.
“La décision prise par le gouvernement de Djibouti d’expulser notre mission d’observation internationale est juste le dernier exemple de l’intolérance du gouvernement envers l’expression libre, » a déclaré Glenn Cowan, le Directeur de DI. « Les citoyens de Djibouti ne sont pas différents que d’autres peuples à travers le monde qui exigent du changement démocratique. Ils manifestent contre le régime autocratique et ne sont plus enclin à rester silencieux. »
Le gouvernement de Djibouti parait de plus en plus réticents à tolérer une véritable opposition et a supprimé l’expression démocratique paisible. Le 18 février, des milliers de Djiboutiens ont participé à une manifestation contre le régime du président initialement pacifique. En réponse, les forces de sécurité ont commandé aux gens de se disperser, ont tiré le gaz lacrymogène et ont arrêté des dizaines de manifestants.
« Le peuple Djiboutien méritent une chance de participer au processus politique, » a ajouté M. Cowan. « Le gouvernement devrait respecter les droits de ses citoyens de se rassembler paisiblement et exercer la liberté d’expression et devrait s’acquitter de son obligation de tenir une élection sérieuse et démocratique. »
DI regrette énormément que son expulsion peu avant l’élection du 8 avril a éliminé la possibilité d’une vraie’ observation électorale. DI n’a jamais mener des actions incompatibles avec ses obligations comme mission indépendant et impartial conformément a la Déclaration des Principes pour l’Observation Internationale d’Elections et le Code de Conduit des Observateurs des Elections Internationaux, promulgué pas les Nations Unies en 2005, et accepte dans l’accord bilatéral entre les gouvernements des Etats-Unis d’Amérique et de la République de Djibouti.
Democracy International, Inc. (DI), organisation basée aux Etats-Unis, fournit des services analytiques, offre l’aide technique et met en œuvre des projets de la démocratie et la bonne gouvernance à travers le monde avec le soutien de l’USAID et d’autres partenaires de développement. DI offre son expertise à travers la gamme complète de la promotion de gouvernance et démocratie. DI a conduit des missions d’observation internationales d’élections en Afghanistan en 2009 et 2010 et au Pakistan en 2008.
Depuis sa création en 2003, Democracy International a travaillé sur les programmes de la démocratie et la gouvernance dans plus de 40 pays et dans toutes régions du Monde. Au cours des dernières 25 ans, DI et ses directeurs ont conseillé et travaillé avec les institutions d’administration des élections, la société civile, et des organisations de surveillance des élections, des partis politiques, des législatures, des agences gouvernementales et d’autres associations dans plus de 70 pays.
LDDH : Djibouti ville : capitale déserte. Mais où sont passés les Djiboutiens ?
|
BREVE D’INFORMATION DU 8 AVRIL 2011 Djibouti ville : capitale déserte. Mais où sont passés les Djiboutiens ? |
Mais qui a instauré, qui a décrété le couvre-feu depuis hier soir 7 avril. Pas un chat ne bouge, 87% des électeurs de la capitale ne sortent pas de chez eux. Pourtant aucun bombardement n’a eu lieu en ce vendredi 8 avril 2011, aucune balle ne siffle, c’est la plate situation, et le calme le plus absolu depuis hier soir, c’est le calme impressionnant. Calme étrange qui fait peur depuis ce matin.
Toute la journée la circulation des véhicules des fonctionnaires, des Forces armées sont insignifiants, même à l’heure de la prière de 13 heures, les Mosquées étaient quasiment vides. Comment la RTD va-t-elle falsifier les images des scrutins d’aujourd’hui. L’Ambassade du Yémen et des Etats-Unis et les forces armées Etrangères pré positionnées.
Le témoignage sera certainement Top Secret Défense.
Les Observateurs de la Ligue Arabe de l’Union Africaine sont les premiers à avalisés les fraudes électorales et le Coup d’Etat électoral. Par conséquent les Européens et les américains pourront continuer, « le cœur net » le financement du régime de la mafia transrégionale. Voilà la stricte réalité.
NOEL ABDI Jean-Paul
FIDH : Djibouti : Elections présidentielles tronquées
« Le pouvoir djiboutien doit arrêter sa fuite en avant et stopper immédiatement les violations des droits de l’Homme afin de permettre aux djiboutiennes et aux djiboutiens de manifester librement sans craindre d’être arrêtés, détenus et torturés comme c’est le cas actuellement » a déclaré Souhayr Belhassen, présidente de la FIDH.Depuis plusieurs mois, des manifestions populaires sans précédant dans l’histoire de ce pays ont été organisées pour contester les conditions non-transparentes de l’organisation du scrutin présidentiel et les manipulations constitutionnelles d’avril 2010 permettant au président sortant Ismaël Omar Guelleh de briguer un 3ème mandat. Le gouvernement a répondu à cette contestation par l’interdiction de toute manifestation et par des arrestations, des détentions et des poursuites arbitraires de manifestants pacifiques, de défenseurs des droits de l’Homme et de dirigeants de l’opposition [1].. Dans ces conditions, les partis d’opposition on décidé de boycotter l’élection présidentielle.« Il reste au moins 71 prisonniers politiques arbitrairement emprisonnés à Djibouti et un défenseur des droits de l’Homme, Farah Abadid Heldid, membre de la LDDH qui a été arrêté le 5 février et emprisonné le 9 février en même temps que moi » a déclaré Jean-Paul Noël Abdi, président de la LDDH.Depuis, le ministre de l’Intérieur, M. Yacin Elmi Bouh, a systématiquement refusé d’autoriser les rassemblements ou manifestations des partis d’opposition, comme ce fut le cas le 25 février et le 3 mars dernier, en prétextant que seuls les partis présentant un candidat à la présidentielle étaient en droit d’en organiser.La FIDH et la LDDH rappellent que cette interdiction générale de manifester contrevient à l’article 15 de la Constitution djiboutienne, qui protège le droit à la liberté d’expression ; aux articles 19 et 21 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, et aux articles 8 et 11 de la Charte africaine des droits de l’Homme et des Peuples auxquels Djibouti est partie, qui consacrent le droit à la liberté d’expression et le droit de réunion pacifique.« Les élections qui vont se dérouler le 8 avril sont une farce électorale. Face aux violations des droits de l’Homme perpétrées chaque jour à Djibouti et particulièrement en cette période électorale, la communauté internationale doit réagir et en premier lieu l’Union africiaine. l’Union européenne, la France et les États-unis, qui sont des partenaires importants de Djibouti, ne peuvent pas avaliser ce déni de démocratie » a déclaré Roger Bouka, secrétaire général de la FIDH.
Notes [1] Le 18 février 2011, une manifestation de grande ampleur a été réprimée à balles réelles entraînant la mort d’au moins 5 manifestants et une centaine de blessés. Plus d’une centaine de personnes ont été arrêtés dont 3 dirigeants de partis politiques d’opposition. Si ces derniers ont été relâchés, ils ont fait l’objet d’enquêtes judiciaires pour « sédition » sans qu’ils n’aient été finalement inculpés. Les manifestants ont, eux, été inculpés « d’atteintes à l’intégrité physique ou psychique d’individu » et de « participation à une manifestation non autorisée » prévus par les articles 336 et 182 du Code pénal. Le 27 février, environ 80 personnes ont été présentées devant la Cour des flagrants délits, et alors que le juge Souleiman Cheick Moussa avait déjà relaxé 40 accusés sur le fondement de plusieurs nullités, les audiences ont été suspendues et le ministre de la Justice, Mohammed Barkat Abdillahi, a révoqué le juge et l’a remplacé. Les avocats des accusés ont signalé que le nouveau juge s’était empressé de condamner 25 autres accusés à des peines d’emprisonnement.
DJIBOUTI Une élection présidentielle à l’ancienne, alerte de LOI
Extrait de La Lettre de l’Océan Indien, Alerte du 7 avril 2011
07/04/2011 – Le vent démocratique qui a soufflé sur plusieurs pays du Maghreb et du Moyen-Orient n’a fait qu’effleurer Djibouti lors des manifestations de jeunes du 18 février. D’abord affolé par cette protestation inattendue, le président Ismaïl Omar Guelleh (IOG) s’est vite ressaisi pour étouffer toute velléité de contestation de son pouvoir durant la campagne pour le scrutin présidentiel du 8 avril. Dès lors, cette élection à l’issue courue d’avance se tiendra à l’ancienne : avec des dizaines d’opposants emprisonnés en quelques semaines, des partis d’opposition tétanisés par la stratégie répressive du pouvoir et une société civile atone.
De plus, l’unique choix électoral, en dehors du président sortant, est celui d’un candidat « indépendant », Mohamed Warsama Ragueh, qui était le numéro 4 du régime jusqu’en 2009 et dont la candidature a été suscitée en sous-main par le régime. D’ailleurs, le directeur de campagne de Warsama est un cadre de la Banque pour le commerce et l’industrie mer Rouge (BCIMR), Abdourahman Elmi Djibril, considéré comme un proche du couple présidentiel. Dans les derniers jours de la campagne électorale, ce candidat a pourtant réussi le tour de force de durcir un peu son discours envers le pouvoir et d’obtenir le soutien de certains dirigeants de l’opposition légale totalement désorientés.
(…)
Le 08 avril, boycottons !
À la veille du 8 avril 2011, je vous invite à vous remémorer les différentes élections, présidentielles et législatives, du passé. Ont-elles été transparentes ? Nous le saurions non ? Je dirai plus, nous la vivrions l’alternance n’est-ce pas ?
A quoi ça sert de s’abstenir si ça ne procure pas le changement ? Voilà un faux-fuyant des pseudo-démocrates auquel je répondrais, à quoi ça sert de jouer un match si mon adversaire amène et paie l’arbitre ? Perdu d’avance !
Malgré les acquis hérités des luttes multiformes pour la démocratie du Frud, des partis de l’opposition et des Syndicats dans les années quatre-vingt-dix, le RPP, le parti qui a porté la dictature ces trente dernières années, est toujours là.
Vendredi prochain, il aura peut-être gain de cause grâce à ceux et celles qui, par ignorance ou indifférence, voudrons se déplacer pour aller voter et ainsi consolider la monocratie destructrice de la liberté de presse, de la transparence politique, du respect de nos institutions gouvernementales.
Aussi, s’abstenir de voter le 08 avril est-il un geste profondément salvateur pour notre pays. Refuser de voter c’est appuyer la volonté de la grande majorité de nos concitoyennes et concitoyens qui chérissent les vraies valeurs de solidarité que nous ont légués nos ancêtres.
Pourquoi choisir le cynisme ? Pourquoi adopter une attitude suicidaire au plan social et au plan de la liberté ? Pourquoi hypothéquer l’avenir de nos enfants en redonnant la confiance à un parti noyauté par des mangecrates et un tribalisme primaire ?
Alors que les Égyptiens savourent massivement dans les rues les fruits de leur révolution, nous, brouteurs de khat allons-nous nous laisser berner par le programme rance du candidat solitaire ?
Pendant que les Tunisiens recouvrent les droits démocratiques fondamentaux, nous djiboutiens, ébahis, applaudissons des promesses creuses qui n’ont pas été remplies dans les deux mandats précédents.
Que le président de la république dénonce le laxisme chronique de l’administration, sonadministration, à deux jours du scrutin présidentiel est une farce ! Que faisait-il ces douze dernières années ? Discours-garaaba que mâchent tous les qagaabas et les rentiers du système inégalitaire.
Les vrais démocrates ne broutent pas de cette herbe-là. Ils boycottent. Allons à la plage ce jour-là. Nous avons des plages formidables. Pourquoi les laisser aux seuls apatrides.
La vérité est que le bilan de ce gouvernement-Rpp est négatif. La tribalisation de l’administration publique, l’absentéisme, l’autorité inexistante de l’Etat…etc. Ce n’est pas nouveau. Ça dure 33 ans ! C’est la marque de fabrique du RPP et ses acolytes réunis sous le sigle plagié d’UMP. Et l’on voudrait voter pour les tares de ces enfants gâtés et embourgeoisés ? Réveillons-nous avant qu’il ne soit trop tard. Boycottons cette mascarade pour sauver notre pays.
Quand après douze ans de pouvoir et au 3ieme congres du Afar pen, IOG décide de lire trois phrases en afar c’est encore la même farce. Je ne vous parlerai pas ici de l’applaudimètre indécent de certains dans la salle, ni de l’orgasme buccal de la speakerine du JT afar du soir.
Simitril haw yah dimbotou hinnah, ambbo kah rifeen bokoolu hinah, mabakaqtaa rabtaway lakqo tuble inti (chanté par Abdalla lee gannat gey, citation de Toola Canfaxé ). Avant de balbutier l’afar, fallait donner un nom afar à au moins un de ces nouveaux quartiers construits dans les mandats épuisées monsieur le président.
Parmi les Barwaqho,les Hodans, les Wadajiirs et autres hommages aux cheicks du Golfe, fallait glisser un Wagari non ? Surtout que Arhiba et Einguela sont à l’agonie.
Il vous est facile monsieur le président de rendre hommage, dans J.A au vrai père de la Nation Ahmed Dini. Mais très difficile de l’honorer dans son pays où route, aéroport ou stade ne portent son nom.
Quand le Nord reste toujours une zone militarisée et que les natifs de cette région constituent moins de 1% de cette armée, ne parle-t-on pas d’une armée d’occupation ? Faut-il alors s’étonner qu’il y ait un climat de peur et parmi les nomades et parmi les militaires. Une bavure est vite arrivée !
Pour toutes ces raisons, boycottons !
Boycottons pour quitter la servitude volontaire.
Si le RPP détient arbitrairement le pouvoir et en abuse c’est parce que nous avons accepté d’abdiquer sans conviction ou de protester en silence.
Quand allons-nous dépasser le mur de la peur et sortir du mutisme de convenance pour arracher notre part de dignité et de justice à ceux qui nous croient à jamais asservis à une survie sans dignité ?
Sans contre-pouvoirs, aucune liberté ne s’octroie. Et ce ne sont pas les afars complices par cooptation et carriéristes, habillés en vert dans cette campagne qui parleront en notre nom.
Abdoulkader Mohamed.
Blog de Abdoulkader
Membre du CODED
COMMUNIQUE de l’intersyndicale UDT/UGTD
Djibouti : une dictature maintenue par la rente stratégique payée par les pays
Occidentaux
Après la chute de Ben Ali en Tunisie, de Moubarak en Egypte et la menace de renversement qui pèse sur Khadafi en Libye, un régime présentant les mêmes caractéristiques semble échapper à l’attention du monde. Il s’agit de l’autocratie anachronique et totalitaire mise en place par Ismael Omar Guelleh (IOG) à Djibouti.
Ce petit pays, qui accueille trois bases militaires importantes des pays démocratiques (La France, Les Etats –unis et le Japon) et des troupes d’autres pays européens (Allemagne, Espagne), est soumis depuis quelques décennies à une dictature familiale sous l’oeil complaisant du « monde libre ».
Vivant de la rente stratégique (plus de 60 millions de dollars par an environ) payée par les locataires des bases et des facilités portuaires, le régime d’IOG vient de lancer une offensive pour pouvoir se maintenir. Violant toutes les promesses données, IOG a modifié la Constitution en 2010 pour pouvoir briguer un 3eme mandat qui lui ouvrira la présidence à vie.
Une reconduite du régime d’IOG sera une catastrophe pour Djibouti, qui réunit tous les ingrédients pour provoquer une révolte généralisée : misère de la majorité de la population dont plus de 42% sont dans l’extrême pauvreté, taux de chômage de plus de 60%, absence totale des libertés, corruption institutionnalisée, inégalités sociales exacerbées, etc.
La manifestation historique qui a réuni le 18 février 2011 plus de 40 000 personnes et qui fut réprimée dans le sang a montré le rejet des Djiboutiens pour ce régime. Trois personnes au moins ont été tuées par la garde présidentielle, des dizaines d’autres blessées par des balles réelles et plus de 350 militants des partis politiques et des syndicats croupissent encore dans les prisons.
A bien des égards, le régime d’IOG s’apparente à celui de Ben Ali, le développement de l’éducation, de la santé et des infrastructures en moins. Comme le président tunisien déchu, IOG est un ancien de la sécurité politique formé ayant hérité des pratiques répressives de la colonisation, qui a profité de la maladie et la haine populaires. Et comme en Tunisie, sa belle-famille et sa famille proche ont mis en place le même système mafieux que les Trabesti pour contrôler les rouages de l’Etat et de l’économie en vue de piller les ressources du pays.
Comme pour la Tunisie, le régime djiboutien passe pour être un allié de l’Occident dans sa lutte contre le terrorisme et la piraterie dans l’Océan indien. Ce régime choisi par les démocraties occidentales et honni par le peuple djiboutien accumule tous les maux d’une dictature familiale qui interpellent tous les démocrates du monde entier :
– appropriation personnelle des ressources nationales et notamment de la rente stratégique par le Président, son clan et sa belle-famille
– destruction systématique de l’administration publique et toutes les règles républicaines remplacées par des procédures parallèles contrôlées par le président et son épouse
– institutionnalisation de la corruption et ouverture du pays à des banques et des investisseurs douteux pratiquant le blanchissement d’argent douteux.
– inexistence du moindre organe de presse indépendant suite à la politique systématique de harcèlement et d’emprisonnement des journalistes menée par le régime
– démantèlement des syndicats djiboutiens par l’interdiction de leurs actions, l’intimidation et l’emprisonnement des syndicalistes et leur remplacement par des fantoches à la solde du régime
– mise sous tutelle des associations de la société civile et suspicion et découragement de toute initiative autonome de quelque nature que ce soit.
Ainsi, contrairement à d’autres gouvernements autoritaires qui ont su laisser quelques espaces de liberté et d’activités entrepreneuriales, le régime djiboutien se distingue par son acharnement à interdire toute possibilité d’expression démocratique, politique, syndicale, associative et académique. L’étouffement et la terreur imposés par IOG et ses sbires sont aggravés par le fait que Djibouti est un petit pays où tout le monde se connaît.
C’est dans ces conditions que le président Guelleh prépare sa réélection le 8 avril 2011 pour un troisième mandat. A un moment où un vent de changement démocratique souffle dans le monde, un dictateur est en train de bâillonner son peuple et violer toutes les nouvelles normes démocratiques adoptées par l’Union africaine et l’Organisation internationale de la Francophonie pour se maintenir au pouvoir. Et ce sous le regard indifférent et même complaisant du monde entier et grâce à la rente stratégique payée par les démocraties occidentales.
Nous appelons à la solidarité et au soutien des démocrates français et européens pour aider le peuple djiboutien à se libérer de cette dictature et prendre en main son avenir comme en Tunisie, en Egypte.
Le porte-parole de l’Intersyndicale UDT/UGTD
Paris le 5/04/2011
Mohamed Doubad Wais
Mahdi Ibrahim God, Vice-président de l’ARD, répond le mercredi 6 avril 2011 aux questions de Jean-Loup Schaal, président de l’ARDHD, sur les élections du 8 avril 2011 à Djibouti. A deux jours de ces prétendues élections présidentielles, l’ARD explique sa position et appelle les Djiboutiens à boycotter cette mascarade ainsi qu’à manifester pacifiquement.
Lien avec la vidéo sur Youtube
Manifestation à Paris contre la mascarade électorale du 8 avril 2011 à Djibouti
Une manifestation contre la dictature du président Ismaël Omar Guelleh et contre sa mascarade électorale du 8 avril prochain à Djibouti, est organisée à Paris ce même vendredi 8 Avril 2011, devant l’ambassade de Djibouti, 26 rue Emile Menier, 75016 (Métro Porte Dauphine). La manifestation débutera à 11 heures.
Les forces démocratiques djiboutiennes, soutenues par des organisations démocratiques africaines et européennes, participeront à cette action de masse.
De nombreux Djiboutiens de France, de Belgique et du reste de l’Europe sont attendus.
Venons-y nombreux pour crier de nouveau à cette occasion notre rejet du dictateur Guelleh et de son régime.
La lutte continue.
Paris, le 6 avril 2011
Mise en ligne d’une pétition pour exiger la libération des prisonniers politiques de Djibouti, par le Collectif international de soutien aux prisonniers politiques de Djibouti
Cliquez ici pour signer la pétition pour la libération des prisonniers politiques de Djibouti
Texte de la pétition pour la libération des prisonniers politiques de Djibouti
Le Comité international pour la libération des prisonniers politiques de Djibouti demande la libération immédiate de tous les prisonniers politiques détenus arbitrairement à la prison centrale de Gabode, et illégalement dans les locaux de la police et de la gendarmerie où ils sont systématiquement torturés.
Plus de 90% de ces personnes ont été emprisonnées avant, pendant et après les manifestations pacifiques des 18 février et 4 mars 2011, les autres ayant été arrêtées lors des ratissages militaires menés par le gouvernement dans le Nord du pays à partir de mai 2010.
L’OMCT (Organisation mondiale contre la torture) et la FIDH (Fédération internationales des Droits de l’Homme) ont dénoncé ces arrestations et détentions arbitraires ainsi que les tortures infligées à ces prisonniers politiques.
Exigeons la libération de tous les prisonniers
Le comité de coordination du Collectif international
Note d’information de l’ARD : Non à la forfaiture et à l’imposture !
« La seule vraie politique est la politique du vrai » EDGAR FAURE |
Djibouti, le 6 avril 2011
Lors de son troisième congrès de février 2010, l ‘Alliance Républicaine pour le Développement (ARD) avait vigoureusement dénoncé le coup d’état constitutionnel en préparation et ouvrant la voie à un troisième mandat illégal d’Ismaël Omar Guelleh.
Sur cette même lancée, notre parti solidement ancré au sein de l’Union pour l’Alternance Démocratique (UAD) appelle le peuple Djiboutien à massivement boycotter la pseudo élection présidentielle du 8 avril prochain.
Cette énième farce électorale met cette fois aux prises un imposteur, candidat illégal, responsable de la régression de notre pays et un soi-disant challenger dont aucune affiche électorale ni programme ne sont visibles nulle part sur le territoire national.
La lutte contre le régime dictatorial et néo-patrimonial continue jusqu’à la victoire finale.
A bas la dictature et l’imposture.
Alliance républicaine pour le développement (ARD)
Les violences visant l’opposition peu avant les élections du 8 avril doivent cesser, par Human Rights Watch
Djibouti : Le gouvernement devrait autoriser les manifestations pacifiques
(Londres, le 4 avril 2011) – Le gouvernement djiboutien devrait immédiatement mettre fin à la répression systématique qu’il mène à l’égard de l’opposition politique et de ceux qui émettent des critiques pacifiques, a déclaré aujourd’hui Human Rights Watch. Un scrutin présidentiel est prévu le 8 avril 2011, mais depuis le mois de février, le gouvernement a interdit toute manifestation et a procédé à des arrestations et poursuites arbitraires de manifestants pacifiques et de dirigeants de l’opposition.
« À l’approche des élections à Djibouti, le gouvernement a porté atteinte aux droits qui confèrent précisément à un scrutin son caractère libre et équitable », a expliqué Rona Peligal, directrice adjointe de la division Afrique de Human Rights Watch. « Les mouvements de contestation pacifiques organisés ailleurs dans la région ne justifient nullement le déni, par le gouvernement, des droits fondamentaux des citoyens. »
Depuis la dispersion, dans la violence, d’une manifestation pacifique organisée le 18 février et l’arrestation de dizaines de manifestants et de spectateurs, le gouvernement djiboutien a empêché à diverses reprises les rassemblements de contestataires. Les forces de sécurité ont réagi par la violence et procédé à des arrestations lorsque les manifestants ont quitté le périmètre assigné au rassemblement pour se diriger vers le stade national.
Le rassemblement du 18 février avait été convoqué pour protester contre un amendement à la constitution djiboutienne autorisant le Président Ismaël Omar Guelleh à briguer un troisième mandat le 8 avril. Les partis d’opposition s’élèvent également contre un système électoral opaque qui, à leurs yeux, privilégie injustement le président et son parti.
Parmi les personnes arrêtées le 18 février figurent trois dirigeants de partis de l’opposition politique qui ont été maintenus en garde à vue pendant un jour. Le gouvernement a ouvert des enquêtes judiciaires pour sédition à l’encontre de ces trois leaders mais ne les a pas inculpés. Plus de 100 personnes appréhendées ce jour-là ont été inculpées d’atteintes à l’intégrité physique ou psychique de la personne et de participation à une manifestation non autorisée.
Le 27 février, quelque 80 personnes ont été traduites devant un tribunal pour y être jugées. Après que le juge eut relaxé 40 accusés, les audiences ont été suspendues et le ministre de la Justice, Mohammed Barkat Abdillahi, a révoqué le juge et l’a remplacé. Des avocats de la défense ont signalé à Human Rights Watch que le nouveau juge s’était empressé de reconnaître coupables 25 accusés et les avait condamnés à des peines d’emprisonnement. Deux d’entre eux ont besoin de soins médicaux mais se sont vu refuser la visite d’un médecin.
D’autres sont toujours incarcérés. Selon la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH), principale organisation de défense des droits humains à Djibouti, ces détenus comptent parmi un total de 71 prisonniers politiques à Djibouti.
L’opposition avait prévu des actions de protestation chaque vendredi jusqu’à l’élection. Cependant, aucune manifestation n’a eu lieu le 25 février en raison d’une présence policière massive sur la place située près du stade national, lieu des manifestations précédentes, et dans la rue menant à la place. Le 3 mars, le ministre de l’Intérieur, Yacin Elmi Bouh, a refusé d’octroyer une autorisation de manifester le lendemain, invoquant les violences du 18 février. Le 2 mars, le gouvernement a expulsé du pays Democracy International (DI).
Cette organisation, qui envoie des missions internationales d’observation électorale et est financée par l’agence américaine pour le développement international USAID, avait fourni des experts au gouvernement djiboutien pour l’assister dans la préparation du scrutin. L’ordre d’expulsion accusait DI d’être une « organisation illégale » appuyant les activités « séditieuses » de l’opposition.
Le harcèlement de l’opposition se poursuit à l’approche du scrutin présidentiel, a déclaré Human Rights Watch. Le 11 mars, les autorités ont appréhendé quatre dirigeants de partis politiques et les ont emmenés comme par enchantement hors de la ville quelques heures avant la tenue d’une manifestation qu’ils avaient prévue plus tard dans la journée. Rien ne semble indiquer que le gouvernement avait obtenu des mandats d’arrestation. Les quatre dirigeants ont été libérés en début de soirée ; aucune manifestation n’a eu lieu en leur absence.
Les partis de l’opposition politique, faisant valoir que le gouvernement Guelleh a rendu impossible la tenue de tout scrutin démocratique, ont choisi de ne pas présenter de candidats à l’élection présidentielle, se livrant de fait à un boycott. Le gouvernement s’est servi de cette décision comme excuse pour refuser de délivrer des permis autorisant la tenue de rassemblements devant le siège de l’opposition le 25 mars. Même si les rassemblements étaient destinés à attirer l’attention sur ce que l’opposition considère être des politiques contestables plutôt qu’à soutenir un candidat, le Ministère de l’Intérieur a déclaré que seuls les partis présentant des candidats pouvaient organiser des rassemblements publics au cours des deux semaines de cycle électoral.
L’interdiction générale frappant les manifestations enfreint l’article 15 de la constitution djiboutienne, qui protège le droit à la liberté d’expression. Elle viole également les articles 19 et 21 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, auquel Djibouti est un État partie, qui consacrent le droit à la liberté d’expression et le droit de réunion pacifique.
« Le harcèlement constant et les menaces répétées à l’encontre des leaders de l’opposition, ainsi que le refus de délivrer des autorisations de manifester, constituent des abus de pouvoir flagrants », a souligné Rona Peligal. « Manifester pacifiquement est un droit fondamental inhérent à toute société démocratique. »
Contexte
Depuis l’indépendance de Djibouti en 1977, la présidence du pays est assumée par une dynastie politique. En 1999, le Président Guelleh a succédé à son oncle, seule autre personne à avoir occupé la fonction de président. Guelleh a été réélu en 2005, alors que les partis de l’opposition boycottaient le scrutin, soutenant qu’ils n’auraient pu avoir librement accès à l’électorat et que le système électoral permettait aisément de frauder.
En avril 2005, immédiatement après sa réélection, Guelleh a déclaré au quotidien français Le Monde qu’il ne serait pas favorable à un amendement constitutionnel l’autorisant à assumer un troisième mandat. En 2008, la coalition de Guelleh a remporté tous les sièges au parlement djiboutien, après un nouveau boycott des élections par les partis d’opposition, ces derniers invoquant le caractère antidémocratique du système. En avril 2010, le parlement a modifié la constitution, abolissant la limitation du nombre de mandats.
À la suite de la décision de l’opposition de ne pas présenter de candidats contre Guelleh lors du prochain scrutin, seul un autre candidat reste en lice pour la présidentielle, l’ancien président de la Cour constitutionnelle, Mohammed Warsama Raguah.
Fin 2010, DI a publié un rapport recommandant vivement au gouvernement de mettre sur pied une commission électorale indépendante et de réformer par ailleurs un système électoral opaque afin de répondre aux normes internationales minimales. Aucune des recommandations de DI n’a été mise en œuvre.
Djibouti ne possède pas de médias indépendants. C’est le gouvernement qui dirige le seul journal, la seule station de radio et la seule chaîne de télévision du pays. Un journal indépendant, Le Renouveau, a été fermé en 2007 après que son rédacteur en chef eut été poursuivi en justice pour diffamation et eut fui le pays.
La LDDH, dirigée par Jean-Paul Noël Abdi, est la principale organisation de défense des droits humains à Djibouti. Noël Abdi a été arrêté à de nombreuses reprises en raison de son travail en faveur des droits humains. Il est actuellement inculpé de participation présumée à un mouvement insurrectionnel et encourt jusqu’à 15 ans de réclusion criminelle. Human Rights Watch n’a obtenu aucun élément crédible démontrant une quelconque implication de Noël Abdi dans un mouvement insurrectionnel. Noël Abdi a été remis en liberté pour raisons de santé, mais l’inculpation à son encontre n’a pas été levée.
Les gouvernements français et américain disposent de bases militaires à Djibouti et fournissent une assistance importante au gouvernement djiboutien. Ni l’un ni l’autre n’ont condamné publiquement les récents événements et la détérioration de la situation des droits humains dans le pays.
Human Rights Watch, le 4 avril 2011
CDS : Compte-rendu et vidéos de la manifestation du 1er avril 2011 à Bruxelles
Voir les neuf vidéos de la manifestation
La manifestation de communauté djiboutiens à l’appel du Congrès djiboutien pour la solidarité (CDS) a réuni les Djiboutiens en Belgique. Les oppositions djiboutiennes étaient fort présentes : tous les partis de l’UAD, les autres oppositions et la société civile.
UAD :
Mr Dahir AHMED FARAH president du MRD
Mr : Dr HAMAD DAOUD Représentant d’ARD en France
Mr : Mahamed MAHMOUD Représentant d’UDJ EN Belgique
GED : Mr : Ali ABDILLAHI IFTINE
LE CDS organisateur de la manifestation a représenté la société civile ;
Les responsables des oppositions et la société civile ont dénoncé le mascarade électorale le 08 avril et le troisième mandat illégal de Mr : Ismail OMAR GUELEH.
Ils ont rappelé les responsables de l’union européen les atrocités de système Guelleh qui refuse le minimum de la démocratie et qui piétine les droits de l’homme et ils les ont demandés de soutenir les valeurs qu’ils croient (la démocratie et les droits de l’homme).
Les responsables ont appelé de tous les djiboutiens à prendre leurs responsabilité pour secourir notre pays, le changement démocratique et la révolte contre le régime dictatorial et le troisième mandat illégal à l’instar des nos frères des pays arabes.
Le CDS a mis à la disposition des djiboutiens un compte bancaire pour la promotion de la démocratie à Djibouti.
N° de compte : BE 14000325918683
ASBL Congrès djiboutien pour la Solidarité
Parc du Peterbos, 1/16. 1070 Bruxelles.
Ismail BOUH ROBLEH
Président du Congrès Djiboutiens pour la Solidarité
(C D S)
IOG à Obock: défaite de l’imposture !
La campagne chaotique du candidat illégal à un troisième mandat anticonstitutionnel l’a conduit samedi matin à Obock, ville martyre et laboratoire des injustices du régime patrimonial institué depuis l’indépendance. Malgré les liasses de billets et autres ballots de khat généreusement distribués depuis quelques semaines par un ministre de la région en mal de promotion, la population d’Obock a dignement ignoré le cirque présidentiel.
La fédération locale de l’ARD a tenu à organiser une bruyante manifestation anti troisième mandat illégal au centre ville. Ce qui a fortement déstabilisé les sbires locaux et autres dépêchés de la capitale qui ont voulu étouffer la contestation en lâchant des militaires enragés contre les paisibles manifestants de l’opposition.
Au cours de la bousculade musclée, les prédateurs armés ont finalement battu en retraite, confisquant au passage quelques banderoles et mégaphones. Aux dernières nouvelles, cette protestation des Obockois aurait fortement perturbé le candidat illégal qui serait reparti plus tôt que prévu, constatant que la population de ce district sinistré n’était surtout pas disposée à écouter ses balivernes, car intimement convaincue que l’Emir de Haramous est le principal responsable du malheur du peuple djiboutien.
Ainsi va la campagne chaotique du candidat solitaire de 2005 et illégal de 2011, coupé du peuple, il en est réduit à défiler partout devant quelques centaines de figurants fatigués pour les besoins de la RTD quant il ne convoque pas JEUNE AFRIQUE à coup de centaines de millions de nos francs d’argent public.
Pour sa part, la fédération ARD d’Obock exige la restitution immédiate du matériel de sonorisation arraché des mains de ses militants par les prédateurs armés du régime. La lutte continue, et à Obock, comme partout sur le territoire national, un seul slogan reste de mise: Dégage IOG !
Note d’information de l’Alliance républicaine pour le développement (ARD)
|
Suite aux graves exactions militaires contre les manifestants pacifiques de Yoboki le 30 mars 2011, le président de l’annexe ARD de Yoboki Mr ARRADO a été arrêté et est détenu en un lieu inconnu !
L’Alliance Républicaine pour le Développement :
– Exige la libération immédiate de Mr Arrado et la cessation des exactions contre des manifestants pacifiques qui constituent une violation manifeste à la liberté d’expression garantie par nôtre constitution
– Condamne le silence complice de la communauté internationale contre ces violations répétitives de la liberté d’expression et demande des sanctions internationales contre ce régime liberticide!
Alliance républicaine pour le développement (ARD)
Djibouti, le 31 mars 2011
Compte-rendu de la première réunion du comité de coordination du collectif international tenue à Paris le 25/03/2011
La première réunion de travail du comité de coordination du collectif international pour la libération des prisonniers politiques de Djibouti s’est tenue le samedi 25 mars 2011 à Paris de 14 heures 30 à 17 heures.
Le comité de coordination compte cinq membres :
1/ Mohamed Moussa Aïnaché ;
2/ Aïcha Dabalé ;
3/ Mohamed Doubad ;
4/ Hassan Cher Hared ;
5/ Maki Houmedgaba ;
La première réunion du comité de coordination a permis de prendre note une nouvelle fois de la situation préoccupante des prisonniers politiques de Djibouti et de lancer les premières actions du collectif international.
Le comité de coordination a dans un premier temps mis à jour la liste des prisonniers politiques détenus à Djibouti en fonction des nouvelles arrestations intervenues à Ali-Sabieh et de la remise en liberté provisoire de certains prisonniers.
Il reste néanmoins à déterminer avec plus de précision la liste des personnes détenues illégalement dans les commissariats et les gendarmeries de Djibouti.
Un logo du collectif international a été adopté, il sera affiché sur les documents d’information établis par le comité de coordination. Le logo est CISPP DJIBOUTI en noir et en rouge.
Le comité s’est félicité de recueillir de nouveau un grand nombre de soutiens au collectif international. Les noms de ces organisations et personnalités est rajoutée à la liste des premiers membres et soutiens du collectif.
Des syndicalistes souhaitent apporter leur soutien à la libération des prisonniers politiques de Djibouti. Les noms de ces personnalités viendront compléter la liste des syndicalistes défenseurs des prisonniers politiques de Djibouti.
Le texte d’une pétition pour la libération des prisonniers politiques de Djibouti a été adopté par le comité de coordination.
Le comité de coordination envisage d’appeler les membres et les soutiens du collectif à le retrouver le samedi 2 avril 2011 à Paris à l’occasion de la manifestation organisée contre le dictateur Guelleh et son complice Jeune Afrique au 57 bis rue d’Auteuil, 75016 Paris (Métro Michel Auteuil) à partir de 15 heures pour faire signer la pétition par un maximum de personnes.
Le comité de coordination a enfin mis en place un mail unique destiné à échanger entre les membres du comité et à communiquer au nom du comité. Il s’agit du mail :collectifdesoutien@hotmail.fr auquel nous invitons à adresser tout courrier destiné au comité de coordination.
Les citoyens djiboutiens, les amis démocrates et l’ensemble des partenaires membres ou soutiens du collectif international seront régulièrement informés des activités du comité de coordination.
Vous trouverez ci-joints toute la documentation de travail du comité de coordination.
Bien cordialement,
Le Comité de coordination
Paris, 30 mars 2011
Collectif international de soutien aux prisonniers politiques de Djibouti
Un grand nombre de prisonniers politiques, pour la plupart non jugés,
détenus à Djibouti dans des conditions effroyables d’hygiène et de promiscuité
La République de Djibouti est un pays où la démocratie et le respect des droits Humains n’ont pas droit de cité depuis l’Indépendance nationale du 27 juin 1977.
Un grand nombre de prisonniers politiques croupissent dans la prison centrale de Gabode, beaucoup sans jugement, ou détenus en garde à vue dans les cellules de la police et de la gendarmerie.
Le président Ismaël Omar Guelleh a fait modifier la Constitution en avril 2010 par une assemblée nationale monocolore et soumise pour s’arroger un troisième mandat à la tête du pays, s’ouvrant ainsi la voie à une présidence à vie.
Ces prisonniers sont des étudiants de l’Université de Djibouti, des lycéens, des collégiens, des civils arrêtés lors des ratissages dans le Nord de Djibouti, mais aussi des militants et responsables des partis djiboutiens d’opposition regroupés au sein de l’UAD et de l’UMD, et du FRUD.
Le seul crime de ces citoyens djiboutiens est d’avoir osé exercer leur droit de grève pour les étudiants et élèves, leur droit de manifestation pour de nombreux militants de l’Opposition (notamment lors de la grande manifestation pacifique à laquelle l’UAD avait appelé le 18 février 2011), ou tout simplement d’appartenir à l’Opposition.
Avant et pendant ces vagues d’arrestations arbitraires, le régime a perpétré de véritables exécutions extrajudiciaires et des actes de torture partout dans le pays : à Djibouti-ville, la capitale, à Tadjourah et à Obock au Nord, dans les districts de Dikhil (notamment à Hanlé) et d’Ali-Sabieh au Sud.
Un collectif international de soutien aux prisonniers politiques de Djibouti a été constitué :
– Pour obtenir la libération immédiate de personnes arbitrairement détenues ;
– Pour faire cesser les tortures infligées à la plupart des prisonniers ;
– Pour demander que Djibouti respecte les instruments juridiques pour la protection des mineurs, des femmes, et contre la torture qu’il a signés ;
– Pour dénoncer les tentatives du pouvoir djiboutien de criminaliser l’action politique de l’opposition en république de Djibouti.
LE COLLECTIF INTERNATIONAL DE SOUTIEN AUX PRISONNIERS POLITIQUES DE DJIBOUTI
***
LISTE DES PRISONNIERS POLITIQUES DÉTENUS À DJIBOUTI
LISTE NON EXHAUSTIVE |
1) Fahmi Mohamed Adaweh
2) Farhan Daher Gan
3) Elmi Omar Houssein
4) Adaweh Robleh dit Bouh
5) Ali Saleh Barreh
6) Idriss Abdi Aouled
7) Sadam Houssein Robleh
8) Liban Daoud Soubaneh
9) Mohamed Ahmed Djama dit Nasto
10) Fahmi Abdi Obsieh
11) Mohamed Rirache Miguil
12) Hassan Mohamed Hassan
13) Abdoulfatah Hassan Ibrahim
14) Hassan Amin Ahmed
15) Abdi Elmi Omar dit Germany
16) Omar Ali Ahmed
17) Abdi Osman dit Indhabuur
18) Bogoreh Robleh
19) Abdi Samireh
20) Hawa Waïss
21) Abdo Dabaleh Mohamed
22) Mohamed Kabo Idriss23) Abdo Houssein Ahmed
24) Kadir Abdillahi Yassin
25) Yacin Houssein
26) Saïd Houssein Robleh
27) Idriss Ali
28) Fayçal Djama
29) Omar Daher
30) Aboucheh Abmoule
31) Omar Mahamoud Okieh
32) Ismaël Abdillahi
33) Mohamed Kamil
34) Ali Nouho Houmed
35) Hadi Mohamed Moussa
36) Abdi Saïd : athlète national et international
37) Farah Abadid Hildid
38) Houssein Ahmed Farah
39) Houssein Robleh Dabar
40) Abdillahi Aden Ali
41) Moustapha Abdourahman Houssein
42) Mohamed Ibrahim Waïs
43) Mohamed Ahmed dit Jabha
44) Mohamed Ahmed Ibrahim (frère de Mahdi Ahmed décédé en prison)
LE COMITE DE COORDINATION DU COLLECTIF INTERNATIONAL
1/ Mohamed Moussa Aïnaché ;
2/ Aïcha Dabalé ;
3/ Mohamed Doubad ;
4/ Hassan Cher Hared ;
5/ Maki Houmedgaba ;
LES DELEGUES LOCAUX DU COMITE DE COORDINATION DU COLLECTIF INTERNATIONAL
Djibouti : Jean-Paul Abdi Noël ;
Etats-Unis et Canada : Abdourahman Waberi ;
LISTE DES ORGANISATIONS MEMBRES DU COLLECTIF INTERNATIONAL
DJIBOUTI:
U.A.D : Union pour une Alternance Démocratique (ARD, MRD, UDJ) ;
A.R.D : Alliance Républicaine pour le Développement ;
M.R.D : Mouvement pour le Renouveau démocratique et le Développement ;
U.D.J : Union pour la démocratie et la justice ;
U.M.D : Union des Mouvements Démocratiques (PND et PDD) ;
P.D.D : Parti Djiboutien pour le Développement ;
P.N.D : Parti National Démocratique ;
LDDH : Ligue Djiboutienne des Droits Humains ;
FRANCE :
FRUD : Front pour la restauration de l’unité et la démocratie ;
ORDHD : Observatoire pour le respect des droits humains à Djibouti ;
AFASPA : Association française d’amitié et de solidarité avec les peuples d’Afrique ;
ADD : Association pour la promotion de la démocratie et le développement ;
UGUTA-TOOSA ;
CODED : Collectif pour la démocratie à Djibouti ;
FEMMES SOLIDAIRES ;
BELGIQUE
FDP : Forum pour la démocratie et la paix ;
CDS : Congrès Djiboutien pour la Solidarité ;
SUISSE
UDDESC : Union Djiboutienne des Droits Economiques Sociaux et Culturels ;
CANADA
ADDC : Association de la Diaspora Djiboutienne du Canada ;
ACSAO : Association Culturelle et Sportive des Afars d’Ottawa ;
APDDP : Association pour la promotion de la démocratie et du droit de la personne ;
ETATS-UNIS
A.A.A. : Afar Alliance Action
LISTE DES PERSONNALITES MEMBRES DU COLLECTIF INTERNATIONAL
Abdourahman Ali Waberi, écrivain et intellectuel ;
Abdourahman Boreh, homme d’affaires et personnalité politique ;
Mohamed Moussa Aïnaché, Ancien directeur de la RTD et personnalité politique ;
Mohamed Doubad Waïss, porte-parole pour l’Europe de l’Intersyndicale UDT/UGTD ;
Abdoulkader Mohamed ;
Hassan Abdi Aden ;
ORGANISATIONS ET PERSONNALITES DE SOUTIEN AU COLLECTIF INTERNATIONAL
ASSOCIATION SURVIE ;
ARDHD : Association pour le respect des droits de l’homme à Djibouti ;
Laurence Dawidovicz, Survie Paris ;
Jean-Loup Schaal, président de l’ARDHD ;
Maxime Gremetz, député de la Somme ;
Paris, le 30/03/2011
L’ADD appelle à une manifestation contre le dictateur Guelleh et son complice Jeune Afrique samedi 2 avril à Paris à partir de 15 heures
Décidément, il y a des comportements de bas étage qui ont la vie dure ici-bas. La complaisance du journal Jeune Afrique à l’endroit des dictatures en est un. Les lecteurs réguliers et un tant soit peu attentifs l’ont remarqué, le journal ne se lasse pas de présenter favorablement le président Ismaël Omar Guelleh et son action.
Au mépris de la réalité, de la vérité historique et de la déontologie journalistique, Jeune Afrique propose sans varier à ses lectrices et lecteurs une couverture médiatique peu objective de Djibouti sous Guelleh. Ses envoyés spéciaux sur le sol djiboutien ne donnent la parole qu’à Guelleh et à sa clientèle. Ils se gardent soigneusement d’informer du pays réel avec son cortège de chômage massif, de misère sociale criante, d’enfants mal nourris, de mères et pères de famille en détresse, d’atteintes multiples aux droits de l’Homme, faits dont rendent pourtant compte divers rapports internationaux.
Silence ou presque sur la révolte populaire, sur les manifestations massives, notamment celle historique du 18 février 2011, silence sur les arrestations, tortures, détentions sans motif, condamnations abusives et autres disparitions dont sont victimes opposants, défenseurs des droits de l’Homme et simples citoyens. Silence sur les circonstances de la mort des martyrs de la démocratie tombés sous les balles des forces de répression du régime le 18 février 2011. Silence sur l’interdiction de manifester et de tenir meeting qui frappe les partis politiques, ce qui revient à une dissolution de fait de ces organisations.
«Guelleh Superstar», «Djibouti voit grand», «Le Vrai Guelleh», tels sont les titres dithyrambiques que Jeune Afrique choisit pour le président Guelleh. Avec un contenu à l’avenant. Le très gouvernemental journal local La Nation ou le bulletin Le Progrès du parti au pouvoir, ne feraient pas mieux dans le registre de la flagornerie.
En revanche, le journal se montre des plus durs avec l’opposition qu’il traite de «non crédible», de «coquille vide». De même, il n’épargne pas la société civile djiboutienne dont il prétend qu’elle est, non pas muselée, mais tout simplement «absente».
Un vent de liberté historique peut souffler sur le monde arabe, la révolution populaire peut emporter dictateur après dictateur, à commencer par Ben Ali qui dirigeait d’une main de fer la Tunisie natale du fondateur et patron de Jeune Afrique, Béchir Ben Yahmed, dictateur que le journal savait aussi encenser, le monde peut donc changer, Jeune Afrique reste fidèle à ses amis despotes, en tout cas à Guelleh. Et cette fidélité au dictateur djiboutien, le journal n’a pas honte de l’affirmer.
Le dernier article de Jeune Afrique, paru dans le n°2619 du 20 au 26 mars 2011 sous le titre éloquent de «Le vrai Guelleh» et la signature de François Soudan, commence par ces mots: «Ismaïl Omar Guelleh, 63 ans, est un homme fidèle à …Jeune Afrique». Fidélité que, nous l’avons vu, le journal lui rend bien.
Voilà pourquoi, pour les démocrates djiboutiens, et pour beaucoup d’autres du continent, Jeune Afrique est un bastion de la dictature. Et qu’il doit être combattu comme tel. D’où la manifestation organisée devant et contre le journal et son ami Guelleh par des démocrates djiboutiens de France et de Belgique ce samedi 2 avril 2011 à l’appel de l’Association démocratie et Développement (ADD). C’est au 57 bis Rue d’Auteuil, 75016 à Paris (Métro Michel Auteuil) à partir de 15 heures. Venez-y nombreux dire Non aux complaisances et compromissions de Jeune Afrique.
Halte à la honte !
ADD, Paris, le 31/03/2011
CDS : appel à manifester le 1 avril 2011 à Bruxelles
Après la manifestation du 5 mars 2011 devant les ambassades de France et des États-Unis d’Amérique, le Congres Djiboutien pour la Solidarité (CDS) appelle la communauté Djiboutienne de Belgique et du reste de l’Europe à venir manifester en soutien à la révolte populaire en cours dans notre pays
Le vendredi 1 avril 2011 à 14h 30 devant la Commission Européenne
175, rue de la Loi (Métro Schuman).
La mobilisation sans précédent du peuple djiboutien pour réclamer dignité et liberté a fragilisé l’usurpateur Guelleh et mis à jour la dictature primaire que subissent nos sœurs et frères au quotidien.
Chères sœurs, chers frères, ne relâchons pas la pression. Venez nombreux pour demander justice.
Personnes contact
Mahamed ROBLEH BOURALE, Tél. 0486/355.827, roblehbourale@yahoo.fr
Ismail BOUH ROBLEH, Tél. 0483/366.186, bouhismail@yahoo.fr
Conférence de presse sur Djibouti à Bruxelles vendredi 1er avril 2011 par l’Association Cultures et Progrès (ACP)
ACP se mobilise en faveur de l’émergence et du renforcement de la société civile dans les pays ACP. Dans cette optique, en partenariat avec la FIDH, ACP publie un ouvrage collectif sur la situation des droits de l’Homme à Djibouti. À cette occasion, ACP ouvre le débat sur l’avenir du dialogue politique entre l’Union européenne et Djibouti récemment gagné par le vent de liberté qui souffle sur les pays arabes et du Maghreb. ACP vous invite à la présentation officielle de cet ouvrage. L’événement réunira des acteurs politiques, socioéconomiques et culturels européens et djiboutiens.
L’événement est organisé sous le patronage de Louis Michel, député européen, coprésident de l’Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE.
INSCRIPTION GRATUITE ICI
PLAN D’ACCÈS ICI
PROGRAMME ICI
Note d’information de la DDDH du 31 mars 2011 sur les mascarades électorales
|
NOTE D’INFORMATION DU 31 MARS 2011 Mascarades électorales avec une campagne de répressions inadmissibles |
NOTE D’INFORMATION DU 31 MARS 2011
Mascarades électorales avec une campagne de répressions inadmissibles, des incarcérations illégales et Arbitraires, des Disparitions forcées et des tortures musclées doublées de bains de sang intolérables.
Vendredi prochain des Elections Inconstitutionnelles suite à une modification de l’article 23 de la Constitution adoptée par voie référendaire en 1992 et modifiée le 8 avril 2010 par une poignée d’individus qui se réclament député, alors qu’ils sont en réalité des pions d’une Union de la mouvance présidentielle, sans appui ni crédibilité populaire.
Depuis, plus d’un an, la répression est à son apogée, les tortures en masse effectuées par des Forces armées qui se disent républicains mais pour les victimes ces Forces sont en réalité des milices à la solde d’un individu, dictateur passible de Crimes Organisés, Crimes contre l’Humanité et inéluctablement membre de la mafia transrégionale qui continue en toute Impunité d’avoir le soutien des puissances étrangères et le financement des Organisations Internationales comme le PNUD qui a financé le 8 mars 2011 (Journée mondiale de la Femme) une Organisation Maison présidée par l’épouse du dictateur, sans aucune vérification des fonds, hélas utilisés pour la campagne.
Toutes les manifestations contre le 3ème mandat, toutes les manifestations légitimes et fondées, exigeant le départ immédiat du dictateur, qui règne par la peur et la terreur avec sa milice et ses brigades de la mort financées par les Impôts des contribuables des pays amis et du peuple Djiboutien, toutes ces manifestations pacifiques à la Tunisiennes sont réprimées avec tous les risques des dérapages d’une révolte incontournable.
Pratiquement tout le pays est sous occupation militaire, le couvre-feu est instauré « in facto » tous les soirs, l’utilisation des armes à feu par cette milice tueuses est autorisée comme les terroristes de la mafia de « l’Ecole d’Al Capone » avec violations de domiciles.
Encore hier 30 mars 2011 le feu a été ouvert par les Brigades de la mort, en effet, le colonel Mohamed Ibrahim de la garde rapprochée du dictateur et chef de camp du candidat illégal et inconstitutionnel était présent et probablement aurait donné ordre de tirer sur les jeunes manifestants.
Bilan : deux jeunes blessés dont DAOUD ISMAEL KAKO atteint au foie par balle, il est encore dans le coma, ALI LOUBAK ROBLEH sa mâchoire a été fracassée par balles.
Plusieurs personnes ont été arrêtés, d’autres ont disparu et deux responsables politiques de l’ARD parti politique de l’Opposition Djiboutienne ont été arrêtés.
La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) exige la libération immédiate de tous les prisonniers politiques.
La Ligue Djiboutienne des Droits Humains soutient le combat légitime des Djiboutiens qui ont pour objectif principal de se libérer d’un régime dictatorial comme en Tunisie.
Dans le cadre de la Prévention des conflits, la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) lance un Appel pressant pour le départ immédiat du Dictateur, dont le maintien par la force ne peut qu’accélérer un conflit armé dont la capitale risque d’être la première visée et connaître des bains de sang au débordement incalculable.
Que Dieu protège notre Peuple.
NOEL ABDI Jean-Paul
Note d’information de la DDDH du 31 mars 2011 sur la libération des prisonniers politiques
|
NOTE D’INFORMATION DU 31 MARS 2011 Libération de prisonniers politiques |
NOTE D’INFORMATION DU 31 MARS 2011.
Hier mercredi 30 mars 2011, la Cour d’Appel a libéré des prisonniers politiques arbitrairement arrêtés sous des Faux Motifs sur ordres d’un Procureur de la République connu pour ses activités politiques et ses acharnements contre les défenseurs des Droits de l’Homme et les responsables politiques et militants de l’Opposition de l’Union pour l’Alternance Démocratique.
Les nullités soulevées par les Maître Foulié et Maître Zakaria, les deux avocats des victimes du dictateur candidat illégal et anticonstitutionnel, seront, avec les débats en Audience Publique, diffusés dès la parution de l’Arrêt de la Cour d’Appel.
La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) suit avec beaucoup d’attention les atrocités, les acharnements et les harcèlements des militants, sympathisants et responsables de l’Opposition Djiboutienne légale qui continue à se battre pacifiquement pour libérer le pays du dictateur.
Ci-après la Liste des prisonniers politiques libérés :
– ALI NOUHO HOUMED ;
– ABDI MOHAMED MOUSSA ;
– MOHAMED KAMIL MOHAMED ;
– AHMED ISMAEL AWALEH.
RP n° 602/11 : condamnation pour manifestation politique à 8 mois de prison ferme;
– BOGOREH ROBLEH GUEDI (souffrant et interdit de visite médical à l’hôpital Bouffard où il est régulièrement suivi, car son cas est grave;
– ABDI ELMI OMAR dit Germany;
– ABDI SAMIREH BOUH;
– ABDOULFATAH HASSAN IBRAHIM (Secrétaire Général du PDD;
– HASSAN MOHAMED HASSAN (1er Vice-président du PDD)
– ISMAÊL ABDILLAHI DOUALEH ;
– OMAR ALI AHMED (garde de corps du député Aden Robleh)
– OMAR MOHAMED ;
– OMAR MAHAMOUD OKIEH ;
– HASSAN AMIR AHMED ;
– ABDOULKADER HOUSSEIN HAMAD ;
La Ligue Djiboutienne des Droits Humains témoigne sa Solidarité aux détenus du 9 février 2011 encore incarcérés arbitrairement à Nagad.
1) FARAH ABADID HILDID défenseur associé à la LDDH à titre individuel :
2) HOUSSEIN AHMED FARAH le frère de DAF ;
3) HOUSSEIN ROBLEH DABAR ;
4) ABDILLAHI ADEN ALI dit CORBEAU ;
5) MOUSTAPHA ABDOURAHMAN HOUSSEIN;
6) MOHAMED IBRAHIM WAISS;
Les Défenseurs des Droits de l’Homme ne vous oublient pas.
NOEL ABDI Jean-Paul
Communiqué de l’ARD du 30 mars 2011
« La seule vraie politique est la politique du vrai » EDGAR FAURE |
Ce mercredi 30 mars 2011, le candidat illégal à sa propre succession dépêche son aide de camp Mohamed Ibrahim pour préparer sa prochaine visite à Yoboki dans le cadre de la campagne électorale…
Un notable s’exclame : « Les traces de la guerre civile de 1991 à 2000 sont encore visibles sur les murs de nos habitations, non seulement nous n’avons pas connu de Réhabilitation et indemnisations de la guerre comme c’est le cas sous toutes les latitudes mais nous n’avons ni électricité ni eau courante en 2011 et vous osez nous proposez de soutenir la reconduction de cette injustice permanente ? Allez-vous–en ! Maudits soyez-vous ! »
Malgré la distribution de khat et autres bakchichs, la population de Yoboki refuse de se mobiliser pour soutenir le candidat illégal et joignant le geste aux intentions, une foule compacte défile dans la rue pour manifester son refus d’un troisième mandat !
Sur ordre de la hiérarchie militaire locale, une pluie de balles réelles, de gaz lacrymogène et de matraques pleut sur les manifestants.
Bilan provisoire : deux blessés graves, Mrs Ali Loubak Robleh, la mâchoire fracassée et Daoud Ismael Kako sont évacués vers la capitale à l’hôpital Peltier où toute visite est interdite et des dizaines de blessés sont laissés à l’abandon !
L’Alliance Républicaine pour le Développement ne se contentera pas de condamner cette barbarie et
-appelle le peuple Djiboutien à manifester tous les jours et partout sa solidarité avec leurs concitoyens Yobokois et rejeter un troisième mandat illégal !
Le Président de l’ARD
Ahmed Youssouf Houmed
Djibouti, le 30 mars 2011
Vidéo de la manifestation du 18 février 2011
Vidéo de la manifestation du 18 février 2011 à Djibouti
Mémorandum de l’A.R.D du 1er février 2011
ALLIANCE RÉPUBLICAINE POUR LE DÉVELOPPEMENT ARD |
Djibouti le 1erfevrier 2011
Mémorandum de l’A.R.D
Depuis la question référendaire du 8 mai 1977 sur l’Indépendance, aucun scrutin ne s’est déroulé de manière transparente à Djibouti. L’élection présidentielle, prévue dans deux mois ne dérogera pas à cette règle.
En effet, du multipartisme limité, imposé par le fracas des armes en 1992, au multipartisme intégral, consécutif à l’accord de paix du 12 mai 2001, la situation n’a pas changé : un parti-Etat dirige le pays sans aucun contrepouvoir ; ses alliés réduits au rôle de satellites et ses rivaux de l’opposition démocratique empêchés de véritablement concourir à l’expression du suffrage universel. Le corollaire de ce monopole, c’est la généralisation de la corruption et de l’impunité, le gaspillage des ressources et la dégradation continue des conditions de vie de l’écrasante majorité de notre population.
Une telle injustice ne pouvant indéfiniment perdurer, le Peuple djiboutien, échaudé par toutes les mascarades électorales et déterminé à recouvrer sa liberté, s’est résolument engagé depuis quelques mois et jusqu’à la victoire, dans une mobilisation pacifique sous la conduite de l’Union pour l’Alternance Démocratique (UAD) afin d’écrire lui-même un nouveau chapitre de son Histoire : celui du changement démocratique. L’Alliance Républicaine pour le Développement (ARD), partie prenante de l’UAD, s’inscrit pleinement dans cette voie, ultime chance pour épargner à notre pays un nouveau déchirement aux conséquences incalculables.
Ainsi, et c’est l’objet essentiel du présent mémorandum, si l’ARD est convaincue de la pertinence de son analyse (I) et farouchement résolue à mobiliser le Peuple pour l’avènement d’une réelle Démocratie (II), elle demeure ouverte au dialogue avec toutes les parties concernées quant à la définition consensuelle des modalités d’une transition pacifique (III).
I) Eléments pour une analyse du blocage actuel
Depuis l’Indépendance, Djibouti connaît une situation de conflit civil, ouvert ou latent. L’absence de tout espace d’expression démocratique et les multiples formes de ségrégation (régulièrement établies par les rapports du Département d’Etat américain) ont conduit à une confrontation armée dont la dernière a pris fin avec la signature de l’accord de paix du 12 mai 2001, salué par l’ensemble de la communauté internationale : Nations unies, Union Européenne, Ligue Arabe, Union Africaine, Etats-Unis d’Amérique, etc. Cet accord se proposait à la fois de remédier aux causes du conflit et d’en réparer les conséquences. Malgré son bien-fondé, cet engagement dans la voie pacifique par le recours au verdict des urnes n’a malheureusement pas permis ni d’instaurer la Démocratie ni encore moins de restaurer la paix civile.
Le constat ne fut pas difficile à dresser : il n’y a pas d’élection digne de ce nom car il n’y a pas d’électeur respecté dans ses droits et devoirs ; il n’y a pas d’électeur digne de ce nom car il n’y a pas de citoyen dont les droit pourtant inaliénables et constitutionnellement garantis seraient protégés et respectés. En clair, cette dictature sortie des urnes interdit toute expression libre d’une réelle société civile.
I.1) Législatives 2003 : une opposition spoliée de sa victoire
Assoiffé de liberté et de changement démocratique, le Peuple Djiboutien s’était massivement mobilisé au côté de l’UAD lors des premières élections pluralistes du pays dans le cadre d’un multipartisme intégral : les législatives du 10 janvier 2003. Rétention et falsification des listes électorales, violences militaires et policières à l’encontre des votants et des délégués de l’opposition, bourrage et confiscation des urnes, rédaction unilatérale des procès-verbaux fantaisistes, etc. : nul ne peut sérieusement nier le caractère massif des fraudes qui ont détruit, ce jour-là les aspirations majoritaires au changement démocratique et depuis toute confiance dans quelque scrutin que ce soit, comme le démontre l’incontestable succès du boycott prôné dès lors par l’UAD.
Boycott lui-même imposé par l’absence de réponse de la part du chef de l’Etat à la correspondance que lui avait adressée l’UAD et dans laquelle étaient définies les conditions de transparence à garantir pour une participation aux élections. Enfin boycott qui, ajouté à la dénonciation par l’ARD (continuité historique du FRUD-armé cosignataire) de l’accord de paix du 12 mai 2001, dévoile le processus électoral en République de Djibouti tel qu’il est réellement : élément d’un vaste décorum à prétention démocratique uniquement destiné à la communauté internationale ! Mépris suprême d’une société civile étouffée au quotidien, mais déterminée à arracher son droit à la vie.
I.2) Une société civile étouffée
La raison d’être d’un parti politique, qui d’accéder au pouvoir par les urnes grâce au vote de ses électeurs, présuppose l’existence d’une réelle citoyenneté. Pour louable que soit cette posture, se focaliser sur le seul processus électoral et s’acharner à obtenir la participation des partis d’opposition est, du point de vue de l’ARD, une erreur d’analyse. Comme celle de ce passant qui, ayant perdu un soir les clés de son domicile, s’obstine à ne les rechercher que sous un réverbère, au prétexte que c’est la seule zone éclairée dans la rue. De nombreuses atteintes aux droits fondamentaux persistent, auxquelles il convient au préalable de remédier, comme le stipulait notre accord de paix :
– Il existe une citoyenneté à plusieurs vitesses en vertu de laquelle une ségrégation divise et oppose les Djiboutiens dans l’accès aux pièces d’identité nationale, au marché de l’emploi, à l’Education, à la Santé et, d’une façon générale, aux politiques publiques initiées essentiellement grâce à l’aide internationale ;
– Il n’existe aucun syndicat libre toléré et le régime djiboutien est systématiquement dénoncé par les organisations syndicales internationales et le Bureau International du Travail ;
– Il n’existe aucun presse indépendante tandis que les médias publics sont uniquement les instruments de propagande du parti-Etat au pouvoir ;
– Le secteur associatif est rigoureusement contrôlé par le régime qui l’utilise comme moyen de captation de l’aide internationale à l’exception notable de l’unique organisation de défense des droits humains qu’est la LDDH.
– Etc.
C’est donc le citoyen qu’il convient d’abord de restaurer dans ses droits fondamentaux. Et, faute d’avoir été jusqu’à présent écouté par la classe dirigeante des prédateurs, notre Peuple est désormais déterminé à se faire entendre dans la rue, conscient de la justesse de sa Cause et conforté par une récente actualité, véritable Bérézina des dictateurs se croyant éternels.
II) Mobilisation populaire et unité d’action
II.1) Mobilisation populaire
Depuis le congrès de l’A.R.D. de 2006 ayant décidé le recours à la Mobilisation Générale et à la désobéissance civique pacifique pour parvenir à nos fins, il est indéniable de constater que ce recours à la Mobilisation Générale a également été adopté par l’ensemble des forces politiques composant l’U.A.D et d’autres mouvements, forces, associations….Depuis le printemps 2010 date à laquelle cette Mobilisation a débuté à ce jour ce mouvement va crescendo et a conquis toutes les composantes du peuple ainsi que tous les régions de l’intérieur dépassant ainsi tous les obstacles et vaines tentatives de division..La Direction de l’ARD a toujours maintenu le contact avec ses militants et sympathisants, malgré leur criminalisation par le régime qui leur interdit tout travail salarié, son vice-président s’ayant même vu son passeport et billet d’avion confisqué alors qu’il se rendait à une réunion de l’O.A.T. au Maroc.
II.2) Renforcement de l’unité d’action
L’UAD, malgré l’interdiction infondée du MRD, reste une coalition solide et sérieuse comme le démontre son unité d’action qui a survécue en toutes circonstances depuis 2006.
C’est pourquoi l’U.A.D. forte de sa cohésion et la cohérence de sa démarche invite toutes les formations politiques de l’opposition ainsi que de la société civile à conjuguer leurs efforts avec les siens et à apporter leur contribution propre pour en finir unis avec une dictature aussi sournoise que malfaisante.
III) Propositions pour une transition pacifique
Loin d’être l’expression d’un apolitisme, l’abstentionnisme à Djibouti traduit avant tout le bon sens citoyen : participer à des élections revient à cautionner une fraude généralisée. C’est donc tout l’environnement institutionnel qu’il convient au préalable d’assainir et de pacifier. Pour ce faire, l’ARD propose et, à défaut, entend imposer par la rue Djiboutienne :
1) Le report de l’élection présidentielle
2) La désignation d’un gouvernement d’union nationale chargé de mettre en place un cadre institutionnel véritablement démocratique par l’application de toutes les dispositions de l’accord de paix du 12 mai 2001, à savoir notamment
a) L’octroi des pièces d’identité nationale à tous les citoyens sans discrimination,
b) Le respect du droit syndical et associatif afin qu’émerge une véritable société civile,
c) La refonte des listes électorales en les rendant conformes à l’état réel du corps électoral,
d) La mise en place d’une Commission Electorale Nationale Indépendante intègre,
e) La libéralisation de l’espace médiatique,
f) La lutte contre la corruption, le népotisme et la concussion,
g) Le retour des exilés chassés par le conflit civil,
3) La rédaction d’une nouvelle Constitution garantissant une stricte séparation des pouvoirs,
4) La promulgation d’une loi d’amnistie autorisant le retour des opposants politiques exilés.
Il appartiendra à toutes les parties concernées de se concerter afin d’arriver à une définition consensuelle de la composition et de la durée de ce gouvernement d’union nationale. C’est avant à la mise en place d’institutions solides qu’il convient de s’atteler et non perdre son temps dans l’inutile recherche d’un improbable leader charismatique.
Sans toutes ces réformes, non seulement Djibouti ne connaitra pas la paix civile indispensable à toute Démocratie et à tout Développement, mais continuera d’exporter sa propre instabilité dans la région.
Pour l’ARD
Le Vice-président
Adan Mohamed Abdou
* * *