Depuis son indépendance en 1977, Djibouti vit sous le régime autoritaire d’une même famille : l’actuel président Ismaïl Omar Guelleh a succédé en 1999 à son oncle Hassan Gouled Aptidon, sous la bénédiction de son ancienne puissance coloniale, la France. Quelques jours seulement après ces élections législatives, marquées par de très nombreuses irrégularités qui entachent leur crédibilité, des arrestations massives de membres de l’opposition ont eu lieu, malgré les dénégations du pouvoir en place.
Aujourd’hui, les manifestations continuent dans l’indifférence de la communauté internationale, et sous la pression d’un pouvoir qui ne cesse d’intimider l’opposition rassemblée sous le nom d’Union pour le salut national (USN).
Monsieur Mamère souhaite savoir si la France entend continuer à faire bénéficier ce régime non démocratique des dizaines de millions d’euros que rapportent annuellement la concession de sa base militaire et demande au gouvernement s’il a prévu de se coordonner avec les gouvernements allemand et italien, voire étasunien et japonais, pour établir des exigences démocratiques en matière de coopération militaire avec Djibouti. Monsieur Mamère demande également au ministre des Affaires étrangères si le gouvernement français compte sortir du silence pour s’engager à soutenir la population djiboutienne dans son combat pour la démocratie.