ALLIANCE REPUBLICAINE POUR LE DEVELOPPEMENT – ARD
Compte-rendu de la manifestation d’Arhiba du 18 décembre 2022 à Paris
Une vingtaine de Djiboutiens se sont rassemblés le dimanche 18 décembre 2022 face à l’ambassade de Djibouti à Paris en commémoration des tueries perpétrées par les forces armées djiboutiennes sur des civils à Djibouti. Le rassemblement s’est tenu à l’appel de l’association pour la démocratie et le développement (ADD) et de l’alliance républicaine pour le développement (ARD) avec la participation du vice-président de l’ARD Mahdi Ibrahim God et du représentant en Europe.
Quatre tueries de civils ont eu lieu à Djibouti depuis les années 1990.
Dans l’ordre chronologique :
Le 27 septembre 1990, 300 personnes de la communauté Gadaboursi ont été arrêtés à Quartier 5 dans Djibouti-ville et torturés à la prison de Gabode et au centre de Nagad sous le prétexte de leur implication dans un attentat perpétré contre le Café de Paris quelques jours auparavant.
Le 18 décembre 1991, des véhicules de gendarmerie et de police ont investi à l’aube le quartier Arhiba à Djibouti-ville et groupé les habitants. L’objectif était d’embarquer les civils en fourgons pour une destination inconnue. Devant le refus des habitants, de tirs à balles réelles ont causé 59 morts.
Le 21 décembre 2015, une réunion culturelle avait rassemblé 300 civils à Buldhoqo à Djibouti-ville. Au prétexte d’armes à feu distribuées parmi les civils, une intervention de militaires a occasionné au moins 19 morts et des personnes disparues.
Les 1eret 2 août 2021, nouvelle tuerie de 13 civils à Warabalé, autre quartier de Djibouti, ainsi que des attaques menées contre des civils à Arhiba et PK12.
De nombreux participants ont bravé le froid pour marquer de leur présence la commémoration des tueries devenues récurrentes à Djibouti.
- Les jeunes membres actifs de l’ARD Hamza HASSAN ISSA et Mohamed ALI SAID, ainsi que Hamza IBRAHIM YACIN membre du Model ont fait le déplacement pour insuffler une énergie nouvelle à la mobilisation contre les injustices.
Quelques djiboutiens ont pris la parole pour exprimer leur solidarité avec les victimes. Ils ont dénoncé en particulier l’absence de justice et de liberté d’expression.
De nombreux slogans repris en chœur ont également fusé : « Justice à Djibouti ! », « Démocratie et droits de l’homme à Djibouti », « Libérez les prisonniers politiques ! », « Pas de paix, sans justice ! », « Guelleh tortionnaire », « Guelleh à La Haye ! ».
La manifestation s’est achevée vers 15h dans l’après-midi.
Maki Houmed-Gaba
Représentant de l’ARD en Europe
Fait à Paris, le 18 décembre 2022