Mail :oddh.djibouti@gmail.com
Compte Twitter : @oddh_djibouti
COMMUNIQUE DE PRESSE
Djibouti, le 7 octobre 2013
Commémoration de la Journée Mondiale des enseignants, une farce de plus
« Comment un pouvoir qui a bafoué et bafoue toujours les droits de l’homme les plus élémentaires peut-il respecter les droits des enseignants ? »
La Journée Mondiale des enseignants est une journée internationale célébrée le 5 octobre et ayant pour but de sensibiliser à l’importance et au rôle des enseignants dans le système éducatif tout en examinant la qualité du travail des formateurs de par le monde. Organisée chaque année par l’UNESCO depuis 1994, elle commémore la recommandation conjointe OIT/UNESCO de 1966 concernant la condition du personnel enseignant et de la recommandation de l’UNESCO de 1997 concernant la condition du personnel enseignant de l’enseignement supérieur qui ont défini les droits des enseignants qui doivent être respectés par les gouvernements.
La Journée Mondiale des Enseignants à Djibouti
Pour la 1ère fois le pouvoir a célébré en grande pompe la Journée Mondiale des enseignants à Kempsky Palace-Hôtel pour séduire une communauté éducative qui depuis des belles lurettes, a tourné le dos au pouvoir actuel quand :
– Elle a été marginalisé dans la mise en place de la Reforme de l’Education Nationale en 1999
– Elle a constaté que tous ses droits élémentaires étaient bafoués (gel des avancements, suppression des concours et examens, absence des prises en charges médicales, absence de la méritocratie, …)
– Elle a vu que la plupart des dirigeants des organisations syndicales représentatives (SEP ET SYNESED) ont été révoqués et que ces mêmes organisations ont été réduites à la clandestinité
Quoi qu’il en soit les enseignants sont restés fideles à leurs missions éducatives malgré le peu de moyen à leur disposition. On ne pouvait que se réjouir de l’organisation de cette journée si elle mettait l’accent l’exigence de l’enseignant dans son travail de tous les jours, son dévouement, son abnégation, son sens du sacrifice. Et surtout vu le contexte sociopolitique actuel la communauté éducative s’attendait à une reconnaissance légitime et une prise de conscience de leur rôle en tant qu’acteur de développement incontournable. Malheureusement le pouvoir comme à son habitude a confié aux enseignants un folklore orchestré par un Ministre qui déjà se distingue par ses dérives sectaires et rétrogrades dans la gestion du personnel et du système éducatif. D’ailleurs, le ridicule et l’humiliation avaient atteint leurs apogées le mardi 1er octobre 2013 lorsque certains responsables ainsi que des conseillers du ministre de l’Education ont été interdit de pénétrer au sein du Ministère pour y travailler.
Au-delà de l’état actuel des choses, l’ODDH lance un appel à la conscience collective des dirigeants du pays afin que les droits fondamentaux des enseignants ainsi que leurs dignités soient préservés… conditions inéluctables pour garantir la survie de l’école et la réussite des enfants djiboutiens.
Agir pour la démocratie, la dignité et la justice.
Le Président de l’ODDH
Farah Abdillahi Miguil